Économie

Immobilier, BTP, mines, commerce, industrie en Côte d'Ivoire: Des britanniques séduits par les opportunités d'investissement

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Le ministre Bruno Koné, tout comme les autres membres du gouvernement ivoirien, a séduit la forte délégation d’investisseurs britanniques sur les opportunités de la Côte d’Ivoire. (Photo : DR)
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Une importante délégation d’investisseurs britanniques, conduite par Catherine Brooker, Ambassadrice de Royaume-Uni en Côte d’Ivoire, a été instruite lundi 6 février 2023 par des membres du gouvernement ivoirien sur les opportunités d’affaires qu’offre la Côte d’Ivoire dans divers secteurs d’activités.

La Côte d’Ivoire, terre d’opportunités, ne cesse de séduire les investisseurs étrangers. Hier, lundi 6 février 2023, à la maison des entreprises à Abidjan-Plateau, c’était au tour des investisseurs britanniques qui y séjournent dans le cadre d’une mission commerciale et de prospection économique « Trade and Investment mission to Côte d’Ivoire », d’être imprégnés de toutes les opportunités d’investissements en Côte d’Ivoire dans les secteurs du logement, Commerce, de la Production animale et halieutique...

Opportunités dans l’immobilier…  

L’un des secteurs mis en avant, est celui de l’immobilier. Pour le ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Nabagné Koné, ce secteur a du potentiel, parce qu’il occupe 60% des investissements publics qui sont réalisés dans les Bâtiments et travaux publics (BTP). « C’est un pays de 30 millions d’habitants, donc 54% de la population vivent en ville et ce taux va continuer d’augmenter. C’est un secteur à très fort potentiel, parce que nous avons jusqu’à 18% de croissance du secteur immobilier depuis une dizaine d’années », a-t-il précisé. Il a laissé entendre qu’à ce jour, le pays disposait de 3000 hectares de réserves foncières pour l’investissement dans le secteur des logements de type « Smart City » dont des logements sont prévus à Jacqueville, Grand-Bassam et à Anyama dans le but de désengorger la ville d’Abidjan.

Bruno Koné a davantage, rassuré les investisseurs sur le cadre réglementaire mis en place qui, selon lui, est « stable » et « robuste » avec les lois revues et adaptées à l’environnement actuel.  Il a ajouté que l’avenir dans le secteur du logement en Côte d’Ivoire, est promoteur. Cela est lié aux besoins pressants dus à un manque de 600 000 logements dont une demande supplémentaire de 60 000 logements par année.

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« C’est un besoin qui est extrêmement important. Cela fait que les conditions actuelles de logements ne sont pas idéales. Ce qui veut dire que si on s’en tient aux proportions, près 2 à 3 millions de personnes ne sont pas décemment logés à Abidjan. C’est donc un réel défi pour nous, mais nous le présentons comme une opportunité pour le secteur privé.  C’est une réelle opportunité pour le secteur privé, parce que notre ambition pour résoudre ce déficit, c’est de monter progressivement à une échelle qui nous permettra de réaliser par an, entre 50 000 et 60 000 logements, là où nous sommes aujourd’hui, autour de 15 000 voir 20 000 logements (…) le marché est ouvert », a-t-il défendu. Indiquant au passage que la part belle était faite tant aux investisseurs locaux qu’à ceux venant de l’extérieur.

Le ministre de la Construction a évoqué la mise en place par le gouvernement, de plusieurs structures pour le suivi de tout le processus en matière d’investissement dans l’immobilier et la mise à disposition de 100 milliards de FCFA pour la réalisation des voiries et réseaux divers (VRD), aménagement d’eau, sans compter les facilités fiscales. Il s’est convaincu de ce que les investissements dans l’immobilier allaient favoriser l’ouverture de plusieurs autres industries en terre ivoirienne.

Un autre atout défendu par Bruno Koné, est la stabilité dans laquelle baigne la Côte d’Ivoire.

…dans le secteur animal et halieutique et le Commerce

De son côté, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a passé en revue, toutes les opportunités et défis d’investissements de son département. Ce secteur qui offre 700 000 emplois et participe à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) et 2% du PIB total, a dit le membre du gouvernement, repose sur l’élevage, la pêche et l’aquaculture d’où découlent plusieurs chaînes de valeurs et de filière.

Pour Sidi Touré, la Côte d’Ivoire regorge de plusieurs potentialités pour garantir une croissance figurante du secteur des ressources animales et halieutiques, car étant un maillon important dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire, en produits animaux et halieutiques.

Aux investisseurs, le ministre Sidi Touré a fait savoir que l’objectif de son département est d’accroître la production nationale en produits animaux et halieutiques dans le but de réduire la dépendance de l’extérieur et atteindre une couverture de plus de 65% des besoins de consommation de la population. À cet effet, il a indiqué que les investissements attendus par son département sur la période 2022-2026, vont de l’ordre de 1049 milliards FCFA, soit 1,7 milliard de dollars et que le potentiel naturel sous exploité, constitue une réelle opportunité d’investissement dans le secteur pour une production nationale qui ne couvre que 44% des besoins en viande, 19,1% de besoin en lait et 16% de besoin en productions halieutiques.

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Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la promotion des petites et moyennes entreprises (PME), Souleymane Diarrassouba, a salué la qualité des liens de coopération entre les deux pays et présenté les produits exportés par la Côte d’Ivoire vers le Royaume-Uni et les produits importés du Royaume-Uni. Il a indiqué que cette rencontre fait suite à la participation de la Côte d’Ivoire au forum d’investissement dénommé « UK West and Central Africa Investment forum » qui s’est tenu les 19 et 20 octobre 2022 à Londres, avec une importante délégation ivoirienne qu’il a conduite. Un forum au cours duquel de nombreuses manifestations d’intérêts sont nées auprès des entreprises britanniques.

Pour lui, l’occasion qui se présente, est une opportunité immense pour le secteur privé des deux États qui doivent œuvrer pour la promotion des partenariats d’affaires, la diversification et l’accroissement des flux commerciaux bilatéraux qui, faut-il le rappeler, se situaient en 2021 à 359 milliards de FCFA. En marge des échanges entre les membres du gouvernement ivoirien et la délégation d’investisseurs, l’Ambassadrice du Royaume-Uni en Côte d’Ivoire, Catherine Brooker, a déclaré à la presse, qu’elle se réjouissait de ce que la rencontre augure d’un avenir promoteur.  

« Je suis ravie de voir une délégation d’investisseurs du Royaume-Uni en Côte d’Ivoire, une trentaine d’hommes d’affaires et les hommes d’affaires ivoiriens qui sont présents pour travailler ensemble. Nous avons entendu les opportunités relevées par les 03 ministres ivoiriens et c’est évident qu’il y ait beaucoup d’opportunités en Côte d’Ivoire pour les investissements, les projets, la construction. Nous pouvons faire beaucoup de choses ensemble. Je suis heureuse de voir l’enthousiasme des entreprises présentes qui veulent travailler ici en Côte d’Ivoire », a-t-elle déclaré. Il est important de rappeler que les investisseurs du Royaume-Uni seront également reçus en audience par le Premier ministre, Patrick Achi.

Venance Kokora

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