Pour booster la production du riz en Côte d’Ivoire et rendre le pays autosuffisant, l’Agence de développement de la riziculture (ADERIZ) a mis en place, une nouvelle politique rizicole. Il s’agit de la mécanisation du secteur et de l’installation sur le territoire national, de 30 usines.
L’information émane de Kamaté Issiaka, DAAF de l’ADERIZ. Samedi, il était l’invité du l’Union des journalistes et professionnels des médias du Gôh (UJPM-Gôh), dans le cadre de l’activité dénommée « La tribune de la presse ». Relativement à la mécanisation, le DAAF révèle que depuis 2019, la structure où il travaille, a investi plus de 5 milliards dans les équipements agricoles par l’achat de tracteurs et de moissonneuses-batteuses de toutes tailles. Le financier de l’ADERIZ ajoute que ce matériel sera confié à de petites et moyennes entreprises agricoles qui se chargeront de l’utiliser dans les rizières. « Cette mécanisation permet de réduire la pénibilité du travail, créer de l’emploi et permettre au riziculteur de faire son labour dans de meilleures conditions », informe Kamaté Issiaka. « Il est prévu d’installer 30 usines ultra-modernes de dernière génération qui produisent du riz aux mêmes normes que le riz importé. Nous avons eu l’aval du gouvernement pour installer ces usines. Nous avons prévu une usine à Gagnoa qui est à 90% de son état d’avancement », informe-t-il. Ces 30 usines ont chacune, une capacité de production de 5 mille tonnes de riz blanchi par heure. « Lorsque ces usines vont finir, elles vont tirer la production. Le paysan est rassuré que sa production trouvera un débouché. Le commerçant est rassuré que le riz ne manquera pas dans sa boutique », se satisfait le conférencier qui pense qu’avec cette politique, la Côte d’Ivoire atteindra l’autosuffisance en riz. Et naturellement, cela aura un impact sur le prix du kilogramme de riz qui va baisser. La bonne nouvelle, poursuit Issiaka, c’est qu’à côté de l’usine en finition dans la Cité du fromager, il est prévu un centre de conditionnement et de traitement des semences. Ces deux unités combinées, constitueront, à n’en point douter, un marché d’emplois aussi bien directs qu’indirects. Signalons qu’à ce jour, la Côte d’Ivoire produit 1.300.000 tonnes de riz pour des besoins qui sont évalués à 22 millions de tonnes. « Il y a environ, un gap de 700.000 tonnes que la politique nationale doit aider à résorber », a conclu le DAAF de l’ADERIZ.
Lyne Zahui à Gagnoa
