Cette première édition du programme de formation se tiendra du 8 au 15 septembre 2024, à Grand-Bassam. C’est lors d’une conférence de presse qu’il a animée le jeudi 1 août 2024, dans les locaux de l’ONACI-CI (Office National de Cinéma de Côte d’Ivoire) à Cocody, que Laurent Bitty, président de l’association « Grand-Bassam Project », a présenté ce projet. Les candidats retenus pour cette formation de 10 jours, faut-il le préciser, proviennent de plusieurs pays d’Afrique. Ainsi, l’Algérie, le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie, sont les pays retenus pour cette phase finale des ateliers de Grand-Bassam. À en croire le conférencier, la mise en œuvre de ce projet cinématographique découle d’un constat. L’objectif de « Grand-Bassam Project » à travers ces ateliers, est de renforcer les capacités de jeunes auteurs et producteurs du continent, avec le concours de mentors et de formateurs aguerris qui, aujourd’hui, sont des icônes du cinéma africain. « Cela fait des années que nous travaillons dans le cinéma et nous avons compris qu’il y avait un besoin en termes de formation. À Grand-Bassam, nous aurons des formations, des ateliers sur la production, sur l’accompagnement en écriture », a indiqué à Laurent Bitty. Les Ateliers de Grand-Bassam, portés par l’association Grand-Bassam Project, par ailleurs, sont un prolongement direct de « Ouaga Film Lab », premier laboratoire de développement et de coproduction en Afrique subsaharienne.
Ce laboratoire de développement et la résidence se positionnent comme des lieux uniques et privilégiés sur le continent, consacrés à la découverte, à l’accompagnement d’auteurs et d’autrices et des espaces qui favorisent la construction des récits à travers une démarche innovante en collaboration avec le milieu de la création et le monde économique. En vue de partager leurs expériences et savoir-faire, des formateurs et mentors de renoms sont annoncés. Ce programme s'inscrit pleinement dans une démarche de développement et de promotion du cinéma ivoirien, comme encouragé par le ministère de la Culture et de la Francophonie de Côte d'Ivoire. Il vise à renforcer les compétences locales et continentales, encourager la production locale et continentale, promouvoir les talents locaux et continentaux et dynamiser l'industrie cinématographique ivoirienne. « Nous avons Dora Bouchoucha, Mama Kéïta, Pedro Pimenta et Alex Ogou, pour ne citer que ceux-là. Ces ateliers techniques aborderont également les aspects artistiques, économiques et de la communication, importants pour la réussite d’un projet cinématographique et audiovisuel », a indiqué le président de l’association Grand-Bassam Project. Aussi plusieurs autres activités sont-elles inscrites à ce programme, notamment, Bassam Mentoring, Bassam Producers Lab, Bassam Pitch, Bassam Networking. Le choix de la Côte d’Ivoire pour accueillir les Ateliers de Grand-Bassam, selon les organisateurs, s’est imposé en raison de son emplacement stratégique en Afrique de l’Ouest, ainsi que de son engagement continu envers le développement et la promotion de l’industrie cinématographique africaine. En s’appuyant sur la notoriété historique, (première capitale de la Côte d’Ivoire, patrimoine mondial de l'UNESCO), la fantastique énergie de la ville de Grand-Bassam, sa proximité avec la capitale économique « Abidjan » et le solide engagement des acteurs culturels locaux, des agences de tourisme et surtout des autorités locales, les Ateliers de Grand-Bassam se positionnent comme une étape charnière du renouveau du cinéma ivoirien et africain.
Manuel Zako