Ça y est ! Le ton de la 13e édition du MASA a été donné ! La fête peut démarrer, pour un autre challenge et défi organisationnels à relever par la Côte d’Ivoire. Seulement près de deux mois après la réussite de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en terre ivoirienne. Une compétition continentale dont la réussite a été reconnue et saluée à travers le monde entier, ainsi que par la grande instance fédérale du football mondial. Le pays accueille dans le cadre de cette 13e édition du MASA, 67 groupes artistiques (MASA Marché), 304 artistes, 133 représentations dans sept disciplines artistiques (les arts du cirque et de la marionnette, le conte, la danse, l’humour, la musique, le slam et le théâtre), 15 conférences et débats, 05 formations, 805 artistes programmés, 200 journalistes, une soixantaine d’exposants et 150 000 spectateurs attendus. Il devra une fois de plus, démontrer son hospitalité légendaire et sa force exceptionnelle de mobilisation pendant ces huit jours du festival. Un engagement pris par les autorités ivoiriennes dont le Premier ministre et la ministre de la Culture et de la Francophonie.
Démontrer l’hospitalité et la force exceptionnelle de mobilisation de la Côte d’Ivoire pendant ces huit jours du festival
Le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de vie, Robert Beugré Mambé, par ailleurs, Haut patron de la présente édition du MASA, a exprimé sa joie de voir la Côte d’Ivoire, abriter seulement deux mois après la CAN 2023, un événement culturel international. Lequel, a-t-il dit, réunit tout ce que l’Afrique a de plus beau en termes de création artistique. « La Côte d’Ivoire est heureuse d’accueillir le MASA. Mais surtout, après nous avoir offert les villages CAN, la Côte d’Ivoire est heureuse d’offrir à l’Afrique et au monde, les villages MASA pour découvrir les beaux spectacles des génies créateurs que sont nos artistes et nos danseurs à travers le continent », a-t-il traduit, non sans témoigner son admiration pour la culture et l’art africain. « La culture, la danse, le spectacle, les contes, les slams, c’est pour les hommes de génie », a-t-il témoigné. Par ailleurs, le chef du gouvernement a rendu hommage à l’une des pionnières du MASA. « Je rends hommage à Mme Henriette Dagri Diabaté qui a été retenue comme marraine d’un prix qui, désormais, portera son nom », a-t-il révélé, avant de déclarer ouverte, cette 13e édition. « Au nom du président de la République, je déclare ouverte la 13e édition du MASA », a-t-il déclaré. La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a salué l’engagement du président de la République pour son soutien aux initiatives culturelles, non sans relever que la Côte d’Ivoire démontre une fois de plus, son hospitalité en recevant l’Afrique et le monde. « Je voudrais remercier le président de la République qui nous permet ce 13 avril 2024, soit exactement deux mois et deux jours après le sacre de nos Éléphants, de recevoir l’Afrique et le monde. Permettez-moi de célébrer à nouveau, la joie, notre hospitalité légendaire d’accueillir le monde entier et particulièrement culturel, à Abidjan, à l’occasion de cette 13e édition du MASA. Le chef de l’État, par son leadership, son engagement, sa vision, permet à notre pays de rayonner dans tous les domaines. Sa volonté de soutenir les initiatives culturelles telles que le MASA, demeure une source réelle d’inspiration pour nous tous », a-t-elle témoigné, non sans remercier le Premier ministre pour ses conseils avisés pour la réussite de la présente édition. « Au Premier ministre, je tiens à lui dire que son soutien à notre endroit est précieux, son écoute et son conseil sont d’une pertinence incontestable. En matière d’organisation, il y a quelques années et encore, il y a quelques mois, le Premier ministre a relevé plusieurs défis, à savoir les Jeux de la Francophonie et la CAN 2023 », a-t-elle fait savoir.
La culture comme force de rassemblement au-delà des frontières, des langages, des us et coutumes
La ministre de la Culture et de la Francophonie a salué la soixantaine de pays présents à cette 13e édition du MASA, qu’elle dit être capitale pour la promotion de nos arts et de notre culture. Elle a, en outre, souligné les nombreuses opportunités qu’un tel rendez-vous culturel international offre aux talents du continent. « Vous venez des 4 coins du monde pour participer à cet événement d’une importance capitale pour la promotion de nos arts et de notre culture, je me dois de vous remercier. Le MASA donne la chance à nos talents de se révéler, de se structurer, de se professionnaliser et de vivre de leur art », a-t-elle relevé, non sans souligner que « la culture est une force et elle rassemble au-delà des frontières, des langages, des us et coutumes ». C’est pourquoi, a-t-elle souhaité que « cette semaine du MASA soit riche en découvertes et en échanges, fructueuse en rencontres inspirantes. Que le MASA 2024 soit le théâtre de nouvelles collaborations, de projets innovants, de moments inoubliables, contribuant ainsi au rayonnement des arts et du spectacle africain dans le monde entier ». Quant à Tran Thi Hoang Mai, représentante Afrique de l’Ouest de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), elle a exprimé la reconnaissance de son organisation au gouvernement ivoirien qui s’est bien approprié l’événement. Elle a relevé que le MASA est un marché de biens et services culturels, destiné aux diffuseurs des cinq continents.
Un hommage à Henriette Dagri Diabaté
Désormais, un prix portera le nom du professeur Henriette Dagri Diabaté, à l’origine de la création du MASA et du Palais de la Culture. À l’instar du Premier ministre qui a salué cette reconnaissance, la ministre Françoise Remarck a également témoigné toute son admiration pour sa devancière au ministère de la Culture et de la Francophonie. « Il n’y a pas de hasard, car il y a 30 ans, le professeur Henriette Dagri Diabaté, alors ministre de la Culture et de la Francophonie, avait pensé et voulu le Palais de la Culture et plus tard, le MASA. À travers le prix que nous allons bientôt décerner à des jeunes femmes, nous lui rendons un hommage mérité, car nous lui devons cette reconnaissance », a-t-elle témoigné.
Plus de 200 bénévoles mobilisés par Mamadou Touré
La ministre de la Culture et de la Francophonie a rendu un vibrant hommage au ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, pour sa forte implication dans la réussite de l’organisation de cette 13e édition du MASA. Elle a relevé que le ministre Mamadou Touré, à travers son département ministériel et l’Agence Emploi Jeunes, a mis à disposition du comité d’organisation, 250 bénévoles et surtout, le financement de la formation pour une centaine de jeunes durant le MASA. Également, est prévue dans le cadre de leur collaboration, la signature d’un partenariat stratégique pour accompagner les acteurs culturels. Bien avant, plus de 1 000 jeunes ont été entraînés, encadrés par des personnalités de renom grâce à la collaboration avec le ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique.
Officiellement créé lors de la 2e Conférence des ministres de la Culture et de la Francophonie à Liège (Belgique) en 1990 pour renforcer les capacités des professionnels africains des arts vivants (musique, théâtre, danse) et permettre l’accès des productions africaines et des artistes au marché international, le MASA est une biennale dont la première édition a été organisée à Abidjan en 1993 par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et le ministère ivoirien de la Culture. Le MASA est devenu, le 5 mars 1998, un « programme international de développement des arts vivants ». En janvier 1999, après la signature d’un accord entre le MASA et le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, son siège est fixé à Abidjan. Depuis l’édition 2014, le MASA accueille les disciplines artistiques suivantes : musique, théâtre, danse, humour, slam, conte, arts de la rue. Cette 13e édition qui a pour pays invité d’honneur, le Rwanda et pour pays invité spécial, la République de Corée, se tient sur plusieurs sites, entre autres le Palais de la Culture Bernard B. Dadié, l’Institut français, l’Institut Goethe, l’INSAAC, le Centre d’action culturelle d’Abobo, Yopougon, Koumassi.
Philip Kla