Le réalisateur tunisien Youssef Chebbi a décroché, samedi 04 mars 2023, au terme de la 28e édition du FESPACO, le Graal du cinéma africain. Un prix décerné au réalisateur, à l’unanimité des membres du jury, à en croire la présidente du jury, la Tunisienne Dora Bouchoucha. Aussi a-t-elle expliqué que le processus qui a conduit au choix du film "Ashkal" regroupe des considérations politiques, de divertissement et de créativité cinématographique. « Dans les trois Etalons, il y a tout ça, mais celui qui avait plus de créativité, plus de talents cinématographiques, c’est le film ‘’Ashkal’’ », a-t-elle fait savoir, non sans saluer une « rigueur extrême » et un « travail qui sort de l'ordinaire » du réalisateur tunisien. Né à Tunis en 1984, Youssef Chebbi avait remporté l'Antigone d'or, la plus haute récompense du Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier en 2022 avec son film ‘’Ashkal’’. Absent lors de la cérémonie de clôture du FESPACO, son prix a été remis à un représentant du réalisateur, par le président de transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré.
Le Niger et le Burkina Faso raflent le plus grand nombre de prix spéciaux
La remise des prix spéciaux du Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’est déroulée le vendredi 03 mars 2023. Une vingtaine de prix spéciaux, d’une valeur de 126 millions de F CFA, ont été décernés aux acteurs du 7e art. Sur les 21 prix spéciaux, les cinéastes burkinabè et nigérien ont remporté le plus de prix. C’est le cas par exemple, de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré qui en a remporté quatre. Avec son long métrage ‘’Sira’’ en compétition officielle et sacré Etalon d’argent, Apolline Traoré a remporté les prix de WATERAID Climat, eau et assainissement en Afrique (5 000 000), le Prix Félix Houphouët-Boigny du Conseil de l’Entente (10 000 000), Meilleure réalisatrice ouest-africaine (10 000 000) et le Prix Assemblée législative de transition du Burkina Faso (7 000 000). Du côté du Niger, le réalisateur Aminata Abdoulaye Mamani a remporté d’importants dont le prix de la chance de la LONAB, avec son ‘’L’envoyé de Dieu’’, le Prix spécial Gambere Ernest et le Prix de la Conférence épiscopale Burkina-Niger.
Maigre moisson pour la Côte d’Ivoire
Absente de la sélection officielle pour l’Etalon d’or du Yennenga, la Côte d’Ivoire a fait une maigre moisson à cette 28e édition du FESPACO qui a vu la présence à Ouagadougou, de la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck. Présente dans quatre catégories, la Côte d’Ivoire a remporté le premier prix de la catégorie séries télévision avec ‘’Ô Batanga’’ d'Alex Ogou (52minx2). Dans la même catégorie, la série ‘’Ici C Babi’’ de Boris Oué (13minx6), a reçu la mention spéciale du jury. Enfin, dans la catégorie films des écoles de cinéma, ‘’Sur les traces de mes ancêtres’’ de Zeinab Soumahoro (ISTC Polytechnique - Côte d'Ivoire), a remporté le 2e. Pour cette 28e édition, la Côte d’Ivoire était représentée dans la catégorie séries télévision par quatre films. Ce sont ‘’Ici C Babi’’ de Boris Oué, ‘’Ô Batanga’’ d’Alex Ogou, ‘’Syndicat’’ de Nouka Gilbert Assi et ‘’Un Homme à marier’’ de Jean-Jules Porquet. Dans la catégorie sélection officielle films des écoles de cinéma, on a eu avec l’ISTC Polytechnique (‘’Les adoratrices du Boson’’, ‘’Sur les traces de mes ancêtres’’) et l’IUA (‘’Sauvetage’’). La Côte d’Ivoire était aussi présente dans la catégorie compétition documentaire long métrage avec ‘’Je reste photographe’’ d’Ananias Leki Dago. Enfin, dans la compétition animation, ‘’Impa le sang-mêlé’’ de Bomale Christian Hermann Kouamé et ‘’Kwaba’’ de Pierre-Marie Sindo.
Philip Kla
