Culture

JMCA Agboville 2023- Les chefs de communauté s'expriment

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Les activités de la 4e édition de la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afro-Descendante (JMCA), ont officiellement démarré, lundi 23 janvier 2023 à Agboville en Côte d’Ivoire. Durant 48h, la capitale de l'Agneby-Tiassa va vibrer au rythme de la culture. Ainsi, un colloque a été organisé, lundi 23 janvier 2023, sous le thème : L'Afrique et les percussions". Des chefs de communautés ont bien voulu partager leurs expériences et leurs avis sur la question.

Yofou Mathurin, Chef de communauté Bété : « Nos enfants ne maîtrisent malheureusement pas nos cultures »

« Tout le monde ne connaît pas la culture. Nous sommes la dernière génération qui connaît la culture de nos parents. Pourtant, nos enfants ne la maîtrisent pas. L’école devrait intervenir dans les arts et cultures, pas parce que les parents ont abandonné leurs progénitures, mais c’est le milieu qui fait changer. Parce qu’autrefois, nous allions au village auprès des parents. Les enfants d’aujourd’hui, naissent dans les grandes villes où ils grandissent, travaillent et ne viennent pratiquement pas au village. Vu que l’enfant passe plus de temps à l’école, il n’y a malheureusement aucun programme scolaire qui aborde la question de la culture et c’est notre plaidoyer ».

 

Taclé Traoré, Président de la mutuelle des chefs de communauté d’Agboville : « Nous n’avons presque plus de culture »

« Cette journée est d’une grande importante, parce que de plus en plus, nous sommes en train de perdre nos cultures. Cela n’est forcément pas notre faute, parce que ce sont d’autres cultures qui sont venues chez nous et qui ont réussi à ce que nous abandonnions tout. Léopold Sédar Senghor disait que : "l’heure du rendez-vous du donner et du recevoir, l’Afrique n’aura que sa culture à donner". Or, nous ne l’avons presque plus. Parce que tous les jours, ça va en s’amenuisant ». Lorsque les Occidentaux sont venus nous coloniser, ils ont envoyé l’école pour que nous apprenions leur culture et cela se répercute dans la musique, la danse, bref dans notre quotidien. Vous ne verrez presque plus nos danses traditionnelles se produire avec nos sonorités, sans y ajouter celles de l’Occident ».

Joel DALLY

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