''Itinéraires...'' est le titre du 7e livre de Vincent TohBi Irié en moins d’un an. Dans cet ouvrage de 211 pages, l’administrateur des services publics relate le parcours de 23 célébrités ivoiriennes notamment, l’imam Hamidou Berté et Meiway. Ils font partie de ces personnalités qui malgré des difficultés vécues, n’ont pas lésiner sur les moyens afin de se faire une place au soleil. Musiciens, religieux, stylistes, animateurs, économistes, sportifs, promoteurs du numérique, aucune composante de la société civile n’a été exclue. « La vie est un roman quand elle sait s’écrire et se vivre », mentionne Vincent TohBi dans cette œuvre biographique. Comme pour dire que personne n’est destinée à l’échec. Pour l’auteur, ce livre est un instrument pour emmener la jeunesse nationale comme internationale, à se détourner des divertissements et s’appliquer au travail acharné. ‘’Ce concentré de 23 brèves biographies présentées en respectant l’originalité et la véracité vérifiables de chaque fait, est une expérience unique d’autant de profiles de personnes ivoiriennes célèbres dans un seul et même livre’’, déclare -t-il.
La vie d’Alpha Blondy retracée dans "Itinéraires..."
Artiste musicien qui a hissé le drapeau de la Côte d’Ivoire à l’international, Vincent TohBi n’a pu s’empêcher d’aborder la vie d’Alpha Blondy dans son livre. De son vrai nom Seydou Koné, Alpha Blondy est né le 01er janvier 1953 à Dimbokro. Une immersion dans le vécu d’Alpha de la Côte d’Ivoire, à New-York en passant par le Libéria. Talibé à son bas-âge, il ne se sentait pas dans cette vie de ‘’Karamogodey’’.
« La vie de Seydou Koné n’a jamais été facile », informe Vincent TohBi. Jaloux de son maître d’école coranique, il soupçonnait ce dernier à entretenir une relation amoureuse d’avec sa grand-mère.
Ce qui l’emmena à mettre fin à ses études religieuses pour l’école moderne. Il obtient le CEPE en 1956 à Boundiali. C’est à partir de la classe de 6e que Seydou Koné commence à avoir un penchant pour la musique, à l’époque des disques de 33 et 45 tours. 1968, c’est l’année où l’artiste s’attribue un surnom. D’Elvis, il passe à Alpha Blondy. L’alpha comme mentionné dans la bible et Blondy, sobriquet parle lequel sa mère l’appelait quand il était enfant. Il rejoint Fanta Diallo en 1975 aux USA, son amour du lycée. C’est le début d’un périple pour lui car même son arrivée à l’aéroport fut un calvaire. Car il a été incarcéré puis libéré moyennant paiement d’une caution de 1000 dollars. Il enregistre les titres ‘’Bori Samory’’ et ‘’Apatheid is nazism’’ en 1977 toujours aux USA, à la suite d’une rencontre faite dans une boîte de nuit.
Il signe son retour en Côte d’Ivoire en 1979. « En 1981, Roger Fulgence Kassi lui offre sa première chance à l’émission ‘’Première chance’’. Alpha fait un carton. Il emballe les téléspectateurs », rappelle Vincent TohBi. C’est le début d’une carrière qui ne s’arrêtera plus après la sortie de l’album ‘’Opération coup de poing’’ en 1982.
BEMA BAKAYOKO
