Culture

Interview Nin’Wlou (Lauréat du prix Bernard B. Dadié du jeune écrivain) « Il y aura moins de places pour ceux qui ne font pas d’effort »

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Artiste pluridimensionnel et pluridisciplinaire, Nin’Wlou Ariel Ménélik Lao est le lauréat 2022 du prix Bernard B. Dadié du jeune écrivain avec son ouvrage ‘’La marche du feu’’ à l’occasion de l’édition 12 du Salon international du livre d’Abidjan (SILA), qui s’est tenu du mardi 17 au samedi 21 mai 2022 au Palais de la Culture de Treichville. Il s’est confié à L’Avenir après sa distinction.

 

Vainqueur de l’édition 2 du concours Lydia Ludic Talents, vous venez d’être sacré prix Bernard B. Dadié du jeune écrivain à l’occasion de la 12e édition du Salon international du livre d’Abidjan. Décidément, 2022 est votre année, n’est-ce pas ?

On peut le dire ainsi (rire). Enfin, l’année n’est pas encore finie et on espère remporter encore d’autres prix. Effectivement, ça fait plaisir de voir tout ce qui m’arrive de positif. On sent quelques efforts récompensés et cela nous donne la force de continuer à travailler davantage. Je savoure sobrement cette distinction parce que ce prix me donne de faire beaucoup plus d’efforts, de sacrifices et de recherches pour être particulier davantage.

 

Ce prix, on l’imagine, vous le devez grâce à votre formation à l’Ecole des poètes où vous êtes aujourd’hui le président…

En effet. L’Ecole des poètes est une association de jeunes poètes qui sont poussés par l’amour de la chose. Nos moyens d’actions sont donc les ateliers d’écriture, la formation, l’organisation de spectacles. Notre objectif est de faire la promotion de la poésie sous diverses formes, du slam et de la griotique. Notre ambition est de démocratiser la poésie en l’amenant là où on ne l’attend pas.

 

Le niveau de la littérature a été déploré par les tous les présidents de jury lors de la proclamation des résultats des prix de littérature et d’édition. Avec vous qui avez remporté le prix Bernard B. Dadié du jeune écrivain, y a-t-il d’espérer au retour des belles lettres ?

Je suis positif. De 2013 avec la création de l’Ecole des poètes jusqu’à ce jour, nous constatons un réel engouement de plus en plus prononcé pour les lettres et la littérature. Les résultats sont-là et progressivement, les gens s’intéressent à l’écriture et à la lecture. Vous voyez que depuis un certain temps, pendant les grands événements culturels, il y a toujours un invité qui porte la parole. Pour la plupart, ce sont des paroliers, des poètes, des slameurs. Même les élèves sont de plus en plus intéressés pour la formation. Le public également s’intéresse à la poésie.

 

Il y a donc de quoi espérer, vu tout cet engouement ?

Bien sûr, il y a de quoi espérer. Cela, parce qu’on le constate sur le terrain. La faute des ouvrages mal écrits est partagée, mais dans un système d’excellence, il y aura moins de places pour ceux qui ne font pas d’effort. Les parents amènent de moins en moins leurs enfants à lire et cela est à la base de tout ce qu’on constate et déplore aujourd’hui. Il y a donc beaucoup à faire.

 

Après ce prix, quels seront vos prochains challenges et défis ?

On continue de faire le travail. J’ai mon dernier single qui est en cours. Très prochainement, je serai aux Comores pour un festival. J’ai aussi un album en préparation et avec l’Ecole des poètes, on prépare notre festival de fin d’année. Tout ceci pour faire bouger l’univers du slam et de la poésie en Côte d’Ivoire.

 

Philip Kla

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