Culture

Liberté de la presse : La Côte d’Ivoire placée 66e sur 180 pays

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La célébration de la 28ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse a été marquée par des points d’avancement satisfaisants de la pro- gression du rang de la Côte d’Ivoire dans le classement Reporter sans frontières (RSF).

Le plaidoyer des organisations professionnelles

La Côte d’Ivoire est passée du 71ème rang en 2018 au 68ème en 2019 contre le 66ème rang sur 180 pays selon le classement de Repor- ter Sans Frontière (RSF) en 2021. Toute avancée qui a été saluée par les Organisations professionnelles des médias (OPM) à l’occasion de la 28ème journée mondiale de la presse. Ce qui témoigne, à en croire Sam Wakouboué, porte-parole desdites OPM à saluer les efforts consentis par les autorités ivoiriennes pour une presse libre. Ces deux points importants gagnés par la Côte d’Ivoire, selon le porteparole des OPM, ont été possibles grâce « à l’application effective de la suppression des peines privatives de liberté pour les délits de presse (aucun journaliste n’est emprisonné en Côte d’Ivoire), le financement de la construction de la salle de conférence de la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA) et l’effectivité de la libéralisation de l’espace audiovisuelle avec l’octroi de la licence de diffusion de plusieurs chaines de télévision ». Toutefois, déplore-t-il, la menace constante de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire à travers des actes de brimades et d’intimidation de journalistes dans l’exercice de leur métier. Il a cité entre autres cas de journalistes menacés ou brutalisés dans l’exercice de leur métier, les cas de Gbané Yacouba et Barthélemy Téhin du quotidien Le Temps, de Cissé Sindou et Marc Dossa de Génération Nouvelles et ceux jugés plus révoltants les cas Claude Dassé, Yao Alex Hallane Clément et Stéphane Beti. Enfin, a-t-il plaidé auprès du ministre de tutelle une meilleure prise en charge des doléances de l’ensemble des acteurs du secteur. L’Ambassadeur des EtatsUnis salue les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire

L’Ambassadeur des Etats-Unis, Richard K. Bell a salué les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire

« qui est passée de 101ème pays au classement de Reporters Sans Frontières en 2014, au rang de 66ème sur 180 pays cette année ». Le diplomate américain s’est éga- lement réjoui de « la création de la Commission d’Accès à l’Infor- mation d’Intérêt Public et aux Do- cuments Publics » qui selon lui « envoie un signal encourageant de la part du gouvernement ivoirien - proportionnellement aux capacités de ladite Commission - d’aug- menter la transparence des services de l’État ». Pour lui, « la meilleure protection contre le risque de tyrannie, c’est la liberté de critiquer les gouvernants ». Aussi, demande-t-il à l’État de ne pas enfreindre la liberté arguant que « c’est principalement vis-àvis de l’État que se situe la liberté de la presse ». L’information étant un bien public, il invite les journalistes à plus de courage, de talent et de professionalisme.

L’Unesco condamne l’assassinat de journalistes dans le monde

Anne Lemaistre, Représentante résidant et Cheffe du Bureau de l’Unesco à Abidjan a condamné les assassinats de journalistes dans le monde. Déplorant le meurtre de soixante-deux (62) journalistes pour leur travail en 2020, Anne Le- maistre a demandé aux gouvernants la protection de ceux-ci, car défendra-t-elle, ceux-ci méritent d’être protégés. « Les journalistes doivent pouvoir accomplir leur travail de collecte et de diffusion de l’information, un bien public essentiel. Ils méritent d’être protégés », a-t-elle martelé. Et d’ajouter que une étude mondiale publiée par son institution, ce sont « près de trois femmes journalistes sur quatre qui affirment avoir été victimes de violences en ligne ». C’est pourquoi, selon elle, « la promotion de l’in- formation en tant que bien public est nécessaire pour “mieux reconstruire” le monde post-Covid ». Elle a par ailleurs réaffirmé le soutien de son organisation aux côtés des journalistes pour une presse libre et indépendante. « L’Unesco continuera de tenir aux côtés des journalistes, des professionnels des médias et du ministère de la Communication, des Médias et de la Francophonie pour relever ensemble les défis du secteur », a-telle rassuré. Le ministre de tutelle déplore « les atteintes à la liberté de certains journalistes dans l’exercice de leur métier »

Amadou Coulibaly, le ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Porte-parole du gouvernement a témoigné sa solidarité à l’endroit des journalistes. Il a déploré toutes les atteintes à la liberté de la presse dont sont victimes les journalistes dans l’exercice de leur métier. « Nous déplorerons et nous nous indignons comme vous toutes les atteintes à la liberté de certains journalistes dans l’exercice de leur métier », at-il témoigné. Pour lui, le combat pour la préservation des libertés reste celle d’informer et d’être in- formé. C’est pourquoi, plaide-t-il pour des médias engagés pour le bien-être de tous. « Plus que ja- mais, nous avons besoin de médias engagés pour le bien-être commun ; mais surtout de femmes et d’hommes impliqués, concernés qui ne rendent pas que compte, mais agissent », a-t-il plaidé non sans rendre hommage « aux journalistes et aux professionnels de la communication de notre pays, pour votre engagement à célébrer l’information, ce bien public qui nous est si vital ». Invitant les journa- listes à faire siens les valeurs de qualité pour le bien commun, il a réaffirmé le soutien de l’État à ga- rantir la liberté. « Le Gouvernement, sur instruction du président de la République, reste toujours dé- cidé à faire bouger les lignes, à vous soutenir », a-t-il rassuré pré- cisant que l’assiette d’aide dans le cadre des attributions du FSDP va s’élargir pour prendre en compte les médias audiovisuels et numé- riques. Avec pour thème, « l’information, ce bien public », la célébration de la 28ème journée mondiale de la li- berté de la presse en Côte d’Ivoire s’est articulée autour de deux axes majeurs. À savoir, une marche et un moment solennel marqué par plusieurs discours. Moment au cours duquel Jean-Claude Couli- baly, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a fondé l’espoir de voir « nos consœurs et confrères dans toutes les régions de notre pays, exercer leur métier de service public dans la sérénité »

Phillip Kla

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