Après le vote de la majorité des 79 membres statutaires présents à l’Assemblée générale ordinaire de la fédération ivoirienne de football en faveur du report du quitus ‘ l’exercice 20202, Mme Dao Gabala Mariam, présidente du Comité de normalisation revient sur les blocages.
Nous venons de terminer la 59e assemblée générale ordinaire de la Fédération ivoirienne de football dans un contexte particulier.
D'abord cette fédération est sous normalisation. C'est quand même un contexte relativement particulier. L'année 2020 qui a fait l'objet d'analyses au niveau des clubs a été très difficile pour le foot et pour le monde entier. La pandémie de covid-19 marquer par un coup d'arrêt depuis le 8 mars des activités sportives. Mettant les clubs et tous acteurs dans une situation difficile. Notamment financièrement.
La légalité de l’Assemblée générale
Au-delà de cela comme vous le savez, l'Assemblée générale de juillet 2020 n’a pas pu aller à son terme avec l'élection d'un nouveau comité exécutif. C'est qui a prévalu à l'installation comité de normalisation. Bien qu'ayant été difficile et malgré les contingences, il fallait que nous organisions cette assemblée générale pour plusieurs raisons. La première c'est qu'elle est statutaire. Parce qu'elle est statutaire il faut la tenir. Elle devait se tenir au mois de juin et nous avons réussi à négocier avec la FIFA toujours parce que nous étions dans un contexte de normalisation. Et que dans ce contexte de normalisation nous avons dû gérer certaines priorités. Notamment la reprise du championnat national fallait que nous ayons le temps de comment fonctionne la maison. Et donc la FIFA a accepté la date que nous lui avons proposé. C'est-à-dire le 18 septembre, celle que nous avons proposé pour tenir cette assemblée générale. L'assemblée générale et aussi importante. Parce que dans la vie d'une association l'assemblée générale elle est le lieu d’information des membres non seulement sur les sujets statutaires, mais aussi sur les autres sujets. Et depuis l'avènement de la Covid-19, on n’a pas eu la chance de se retrouver en Assemblée générale. Donc il était important pour nous de normalisation veiller à ce que l'environnement social dans lequel une fédération ou une organisation soit maintenue. Voilà pourquoi nous avons tenu cette assemblée générale.
Les motifs du blocage
Cette Assemblée avait pour objectif d'analyser les comptes de 2020 et de donner un quitus sur la gestion de 2020. Nous n'avons pas eu légalement la possibilité d'en trouver les comptes. Tout simplement parce qu'il y a un certain nombre de réserves qui sont importantes. Qui ont été émises par le commissaire aux comptes et qui nécessitent je pense tout simplement des décisions de l'Assemblée générale pour que à la faveur de la normalisation on ait une situation claire de ce que vaut la fédération. Cette décision n'est pas une décision qui va contre quelqu'un. Parce que les traitements que proposent et le du commissaire aux comptes ne sont pas liés à la gestion précédente. C'est lié à un certain nombre de choses qui datent depuis 15 ans. Donc qui traînent encore dans les comptes. Comme je le dis en aparté, nous on est là pour faire le mauvais boulot. Il faut faire le mauvais boulot pour que l'institution ait une idée réelle de ce qu'on fait. Approuver les comptes financiers, évidemment ils n'ont pas pu avoir le quitus. Nous avons tout simplement écourté l'approbation des comptes financiers et le quitus à l'Assemblée Générale prochaine qui va se tenir dans le mois d'octobre. Et qui va être à la fois une assemblée générale ordinaire et extraordinaire. Dans un premier temps nous allons revoir les comptes. Puis donner le quitus ou ne pas donner le quitus. Et ensuite nous allons examiner les textes. Alors pour pouvoir voir ses comptes, il faut que le comité de normalisation ait une idée des comptes qui sont proposés au commissaire aux comptes. Donc c'est un peu ce travail que nous allons devoir faire pour y arriver. Nous avons une satisfaction par rapport à la tenue de l'assemblée générale.
Points de satisfaction
Comme vous avez pu le percevoir, l'impression que nous étions déjà en campagne. Alors que la campagne n'est pas encore ouverte. Et que les élections n'ont pas encore été annoncées. Nous avons des points de satisfaction parce que si vous remarquez les clubs étaient là jusqu'à la fin. Il y a eu des moments de tensions. Il y eu des moments de fou rire. Mais tout est très vite rentrer dans l'ordre. Et nous avons pu tenir cette Assemblée dans la quiétude pour arriver aux décisions que nous avons prises. Donc c'est mon point de satisfaction par rapport à ça. L'autre point de satisfaction, c'est que cela nous a permis en tant que comité de normalisation d'avoir aussi en face de nous pour une fois toute l'assemblée et aussi de comprendre la mode de fonctionnement. Je peux vous dire que quand on a l'habitude de diriger une assemblée générale d'une organisation internationale ou bien même nationale d'envergure importante, c'est un milieu qui est particulier. Ça nous a permis de comprendre. Donc ça nous a permis de comprendre classement de leur réaction et de leur raisonnement. L'autre point de satisfaction, c'est qu'on a pu leur donner des informations sur le calendrier. Mais nous allons terminer l'écriture des textes à fin septembre.
Les élections en décembre ?
La date du 20 décembre est tenable. Nous sommes en train de travailler sur les statuts. Je dirai tout simplement que c'est tenable. On s'y est engagé. Et on la tiendra Dieu voulant. Et c'est exactement ce que nous avons expliqué à l'ensemble des clubs. Notre objectif n'est pas de rester. C'est une mission. Donc on redresse ce qu'il y a à redresser. Le comité exécutif qui viendra aura le temps de continuer c'est qui a été commencé.
J'ai dit que le code électoral est prêt. Il suffit pour nous d'avoir quelques ajustements. Et au mois d'octobre, les clubs auront le projet et la FIFA aura le projet. La CAF et le ministère auront également le projet. Ils feront leur annotation de telle sorte que quand on arrive à l'assemblée générale extraordinaire pour la modification des textes, les clubs savent exactement ce sur quoi ils vont voter. Ils auront pris le temps d'en discuter et même de consulter des experts. De sorte qu'on arrive à cette assemblée en étant informé. Nous avons volontairement décidé d'avoir cette démarche inclusive. Parce que certes nous sommes comité de normalisation et nous avons été nommés par la FIFA, mais nous travaillons pour les clubs. C'est leur maison. Et donc il faut qu'ils s'approprient aussi ses outils. Surtout que des changements sont nécessaires. Parce que toute organisation s'adapte et évolue en fonction de l'évolution de la faîtière. Donc adoption déteste fin octobre j'ai nouveau président dis au plus tard le 20 décembre et Dieu voulant. Je voudrais profiter pour saluer aussi mes collègues de la normalisation. C’est une mission que nous sommes en train d'accomplir et nous souhaitons la terminer sur de très bonnes notes.
Le début championnat 2020-2021
Le championnat va reprendre avant la fin de l'année. Mets probablement pas au 2 octobre comme ça avait été prévu. D'abord le championnat de Ligue 1 parce que on est d'abord en renégociation du contrat avec Canal plus pour la retransmission des matchs. Mais pour ne pas mettre la pression sur les clubs et avoir un championnat qui est court, pour permettre aux clubs d'avoir le maximum de match, il faut que le championnat commence avant le mois de décembre 2021. Donc en fonction des circonstances nous allons voir. Ce championnat doit débuter s'il veut maintenir la vie est le fonctionnement au niveau des clubs et au niveau des ligues. Parce que l'usine du foot c'est quoi, ce sont les championnats. Alors si vous arrêtez le championnat c'est que vous arrêtez l'usine. Si vous arrêtez l'usine, vous arrêtez les moyens financiers c'est-à-dire les recettes. Si vous avez des sponsors, c'est parce que vous jouez pour qu'ils vous donnent des ressources. Le championnat est vital pour les clubs. Et donc en notre qualité de comité de normalisation nous n'avons pas le droit de paralyser ce championnat.
Le CN-FIF comptable du bilan du Comex sortit ?
Alors on me dit que nous n'avons pas voulu endosser le bilan de l'équipe sortante. Comment voulez-vous endosser donc vous n'êtes pas le responsable ? Et que vous n'avez même pas eu l'occasion de regarder et d'apporter des correctifs. Je veux dire c'est basique. Donc les comptes en ont été arrêtés certes par l'équipe. Mais c'est quand nos été ni vu. Par le comité de normalisation. Il y avait des recommandations dont les comptes n'ont pas tenu compte au risque de me répéter. Mais je veux dire c'est tout à fait normal quand on ne peut pas endosser une responsabilité qui n'est pas la vôtre. Par contre exerçant en tant que comité exécutif, vous devez présenter ses comptes-là. Mais quand vous les présenter c'est-à-dire que vous savez ce qu'il y a là-dedans. D'accord et que vous avez fait le recoupement qu'il faut. C'est tout ce que nous avons demandé. Et nous allons retravailler avec le commissaire aux comptes et les recoupements qu'il faut pour qu'au moment où nous allons avoir l'assemblée générale ordinaire pour adopter les textes, nous puissions avoir des comptes que nous avons apprécié. Pour lesquels nous allons peut-être émettre des réserves mais au moins nous avons apprécier avant de les proposer à l'assemblée générale.
Le point de l'assemblée générale était essentiellement ça. On ne peut pas approuver des comptes que nous n'avons pas apprécié. Même pour l'audit j'ai dit aux clubs qu'ils peuvent aller le regarder à la Fédération. Mais les documents d'audit sera disponible, ils pourront le regarder sans faire de photocopies ou le photographier pour la simple raison qu’entre nous on se connait. Un chiffre, vous allez le prendre transformer d'une certaine manière même celui qui a édité le chiffre ne se reconnaîtrait pas là-dedans. Alors que nous sommes dans un moment d'apaisement. Nous allons arriver aux élections. Et vous voulez qu'on mette cet audit à disposition pour que si par extraordinaire quelque chose arrivait on dirait que vous avez tout faire parce que vous êtes contre X ou Y. Ce n'est pas notre mission. La mission de l'audit c'était de faire l'état des lieux. Et cet état des lieux a été fait. Il n'est pas terminé mais au moins on sait quelle est la situation de la maison au moment où nous sommes arrivés. Quels sont les zones d'ombre...etc. Donc je veux dire que c'est une attitude totalement logique que nous avons adoptée. Car nous allons mettre en œuvre un certain nombre de recommandations, car nous serons confortable avec les comptes tels qu'ils nous seront présentés en ce moment-là que le commissaire pourra faire son travail. Et en ce moment évidemment, puisque vous avez présenté le travail vous avez à les endosser, c'est vous qui les avez présenté, vous n'êtes pas cependant comptable de la gestion de ce qui s'est passé.
Propos retranscrits par Olivier YEO