Laurent vous êtes à Abidjan depuis quelques jours pour les vacances sportives, comment cela se passe ?
Tout se passe très bien. Très heureux de revenir au pays, se ressources auprès des amis avec qui on a passé l’enfance à taper dans le ballon, auprès des parents et retrouver les plats locaux.
Quels plats qui vous avaient manqués ?
J’ai retrouvé avec plaisir l’aloco de 16h00 sans oublier le gaba national et l’escargot sauté.
Avant d’arriver en république Tchèque, vous étiez aux USA. Comment s’est fait votre intégration dans le championnat américain ?
C’est aux USA que tout a commencé. Mais bien avant d’arriver aux USA, il faut signaler que j’étais au centre de formation Cyril Domoraud à Bingerville. Un grand monsieur que je respecte beaucoup qui nous a appris beaucoup de choses sur la conduite à tenir et le respect d’autrui. C’est de ce centre Cyril Domoraud que je suis arrivé à l’Académie de l’Atlanta. C’était une transition un peu difficile à cause de la langue, mais on a fait avec. Heureusement pour moi à l’Académie d’Atlanta, je suis tombé sur des coaches qui font parties des grands coaches du mode comme Tata Martino, l’actuel coach de l’Inter de Miami de Lionel Messi. C’est quelqu’un qui m’a mis dans les conditions depuis l’Académie. Après il y’a eu Scott Ramley, tout s’est passé vite. En moins d’un mois j’ai joué avec l’Académie avant de signer mon contrat pro à 18 ans. J’ai fait mes débuts en pro avec la formation de Charleston Batterie en 2017, après Atlanta United de 2018 à 2019 où j’ai joué 49 matches. De 20212 à 2023 à Memphis 901 où j’ai joué 96 matches pour 21 buts inscrits avec beaucoup de passes décisives. Comme on le dit à Abidjan c’est dans ce club que « j’ai tué » et repéré par des dirigeants de clubs européens, les clubs tchèques et c’est comme ça je me suis retrouvé en Europe.
En quittant les USA pour l’Europe tu n’avais pas d’appréhension quand on sait que c’est deux championnat différents ?
Forcement il y’a cette peur de ne plus être le patron sur le terrain, cette peur d’aller dans un nouveau monde où la langue fera barrière, mais comme on le dit, on est déjà né, et depuis le centre Cyril Domoraud, je rêvais de jouer en Europe, de me faire connaitre aux yeux du monde enfin de mieux défendre les couleurs d mon pays. J’étais prêts pour le challenge, c’est moi qui ai demandé ça et je n’ai pas hésité quand cela s’est présenté à moi.
Pour votre première saison vous jouez quatorze (14) matches, un ratio peu pour votre talent ?
A vrai dire c’est peu, mais il faut dire que je ne m’attendais pas à jouer autant de matches, pour moi je venais pour être remplaçant où jouer quelques bouts de matche. Quand je suis arrivé, j’ai échangé avec le coach, i m’a demandé de travailler beaucoup et c’est ce que j’ai fait.
Selon la presse sportive tchèque, vous êtes sur les tablettes de plusieurs grands clubs du pays raison pour laquelle vous repartez dès ce dimanche ?
(Rire) j’ai appris cela, mais je ne peux rien vous dire pour le moment. Mon Manager a demandé que je rentre le plus tôt possible, en fin de semaine, donc on va voir. Je profite de mes vacances.
On vous a vu auprès des Eléphants en France lors de leurs deux matches amicaux après leur sacre de la CAN. Qu4est ce que vous êtes partis chercher et qu’est-ce que cela vous a fait ?
Il faut dire que je suis un ivoirien et comme je n’étais pas ici pendant la CAN, j’ai profité de cette trêve pour aller les voir jouer. Cela m’a fait plaisir. J’ai eu à échanger avec quelques joueurs dont Chester qui est mon ami, quelques dirigeants et le manager de Pépé Nicolas, le grand Ibou N’Cho.
Cela vous a donné l’envie de porter les couleurs nationales ?
Tout footballeur professionnel rêve de porter les couleurs nationales et moi je travaille pour atteindre cet objectif. C’est quelque chose qui donne la force et tout ivoire rêve de jouer en équipe nationale.
Et si les américains vous faisaient la proposition ?
Je ne suis pas américain, je suis ivoirien et mon rêve c’est de porter les couleurs ivoiriennes.
Réalisée par Dou Nicaise