Le continent ‘‘dévalise’’ une superette
Les supporters camerounais sont véritablement d’une autre race. À l’image du fauve dont leur équipe porte le nom, ils se font toujours remarquer partout où ils passent. Ce fut le cas hier, sur le trajet Abidjan-Yamoussoukro. En partance pour la capitale pour suivre cette confrontation, nous avons fait une escale dans la dernière station d’essence d’Abidjan, le temps de faire le plein du réservoir et faire quelques emplettes dans la superette du coin. Grande fut notre surprise de constater qu’il n’y a plus rien comme bière dans ladite superette. Renseignement pris, celle qui est à la caisse nous lâche ceci : « Il n’y a plus rien comme bière oh !!! Le continent est passé et ils ont tout dévalisé. C’est maintenant qu’on a fait une nouvelle commande que nous allons mettre au frais ».
Yamoussoukro, ville morte pendant le match
Le match Cameroun-Sénégal était l’événement du jour d’hier, dans la capitale politique Yamoussoukro. Cette ville de transit, jadis bruyante avec ses nombreux taxis et les autres cars de transport, avait l’allure d’une ville morte. Pendant le match, l’on pouvait littéralement déambuler dans les grandes artères de cette ville. Les espaces et autres villages CAN avaient été pris d’assaut par les populations. Seuls ceux qui n’ont aucun intérêt apparent avec le football étaient visibles dans les vastes et imposantes artères de la ville.
Un corridor de moquerie installé par des supporters ivoiriens
Il y avait une belle ambiance hier, à Yamoussoukro avant, pendant et après la confrontation entre les deux Lions. A quelques minutes de la fin de la rencontre, quelques supporters ivoiriens sont sortis du stade et se sont positionnés à l’entrée principale du stade. Leur objectif, apporter un semblant de réconfort aux supporters camerounais. Mais dans le fond, l’idée était de se moquer d’eux. Majoritairement animé par des jeunes filles superbement vêtues, quand des supporters camerounais passent, elles se font passer pour leurs belles sœurs qui sont sorties pour partager leur peine. Mais quand les supporters camerounais donnent dos, elles se mettent à se moquer d’eux dans la belle tradition ivoirienne.
Les supporters camerounais, premiers à sortir du stade
Les supporters camerounais, jusqu’à quelques minutes de la fin du match, croyaient encore en un sursaut d’orgueil des Lions indomptables comme ils en ont l’habitude. Mais quand l’intraitable Sadio Mané a inscrit le but de l’humiliation dans les ultimes moments de la rencontre, certains Camerounais n’ont pas attendu la fin du match. Ils se sont précipités à la sortie. Ils avaient du mal à accepter le score du match. Un d’entre d’eux finira par avouer que c’est pour ne pas subir les railleries des Ivoiriens qui supportaient le Sénégal, qu’il a préféré sortir tôt.
Les supportrices guinéennes, la grande attraction du stade Charles Konan Banny
Après le départ des supporters camerounais et sénégalais, place au deuxième match de la journée qui a opposé les sélections guinéennes et gambiennes. Mais avant la rencontre, une chose n’est pas passée inaperçue aussi bien chez les hommes des médias que chez les officiels qui partageaient la même entrée avec les journalistes. Du fait, les supportrices guinéennes étaient l’attraction de ce second match. Belles, élancées, gracieuses aux formes plantureuses pour certaines, des confrères n’ont pas hésité à lancer la boutade suivante : « Il y a supportrices et puis il y a supportrices ! » Sans commentaire !
Une sélection de Kra Bernard (Envoyé Spécial)