Avant-garde de la professionnalisation
Sous l'impulsion des nouvelles directives de la caf visant la professionnalisation des clubs, la fédération ivoirienne de football a émis des critères rigoureux pour l'octroi des licences aux clubs. Ces critères, couvrant des aspects administratifs, techniques, et financiers, exigent des clubs une gestion transparente et professionnelle de leurs activités. Cette réforme vise à élever le niveau du football ivoirien en le mettant aux standards internationaux.
Des subventions substantielles pour l'élite
En ce qui concerne les subventions, la fédération ivoirienne de football démontre un engagement sans précédent envers les clubs de ses différentes ligues. La ligue 1, sommet de la pyramide footballistique nationale, bénéficie d'une subvention de 100 millions de francs cfa par club, soit une augmentation significative par rapport à la saison précédente. Cette subvention est accompagnée d'une avancée majeure, avec l'adoption unanime d'un salaire minimum (smig) de 160 000 f cfa mensuel.
Les clubs de ligue 2 ne sont pas en reste, recevant une subvention de 50 millions de francs cfa par club, doublant ainsi leur allocation de la saison précédente. La division 3, quant à elle, voit sa subvention augmenter à 30 millions de francs cfa, une progression notable par rapport à l'année précédente.
Pour la première fois, les clubs de football féminin bénéficient d'une subvention formelle, fixée à 10 millions de francs cfa, marquant une avancée significative pour le développement du football féminin en côte d'ivoire.
Comparaison avec les fédérations voisines
Comparativement à ses homologues dans la sous-région, la côte d'ivoire se distingue par son engagement financier envers ses clubs. En effet, aucun autre pays de la sous-région n'égale les montants alloués par la fédération ivoirienne de football. Les clubs de ligue 2 en côte d'ivoire reçoivent des subventions supérieures à ceux de l'élite dans des pays comme le sénégal, le nigéria et le ghana.
Sénégal : une allocation diversifiée pour le football
La fédération sénégalaise de football a alloué un total de 709 250 000 f cfa pour la saison 2023-2024, avec une répartition différenciée selon les ligues. La ligue 1 reçoit 6.000.000 f cfa par équipe, tandis que la ligue 2 et la nationale 1 reçoivent respectivement 4.500.000 f cfa et 3.500.000 f cfa. Les divisions inférieures ainsi que le football féminin bénéficient également d'allocations significatives.
Mali : des récompenses pour l'excellence
La fémafoot au mali a mis en place des récompenses substantielles pour les champions en ligue 1 et les championnes en division féminine, avec des primes atteignant jusqu'à 30 millions pour les équipes masculines et 10 millions pour les équipes féminines.
Burkina faso : des subventions différenciées
La fédération burkinabé de football accorde des subventions variées en fonction des divisions. Les clubs de d1 reçoivent 15 millions de fcfa, tandis que ceux de d2 et d3 bénéficient respectivement de 5 millions et 1 million. Les clubs féminins reçoivent des allocations distinctes.
Togo : soutien aux divisions
Au togo, les clubs de la division 1 reçoivent 5 millions de fcfa, ceux de la division 2 reçoivent 3 millions, et ceux de la division 3 reçoivent 1 million.
Cameroun : des réformes audacieuses
Sous la présidence de samuel etoo, la fecafoot au cameroun a décidé d'augmenter la subvention aux clubs d'elite one de 23 à 48 millions de fcfa, avec une portion allouée à la formation des jeunes. Les récompenses pour les champions ont également été significativement rehaussées.
Conclusion : vers une émulation de la professionnalisation
L'augmentation des subventions dans plusieurs pays de la sous-région démontre un engagement accru envers la professionnalisation du football. La côte d'ivoire, en particulier, se distingue par des mesures ambitieuses visant à moderniser les clubs et à garantir une gestion financière transparente. Cela augure un avenir prometteur pour le football ouest-africain.
Vers une ère nouvelle pour le football ivoirien
Avec des subventions revues à la hausse et des critères exigeants, les clubs ivoiriens sont appelés à élever leur niveau, tant sur le plan sportif que managérial. Cette démarche audacieuse devrait catalyser une nouvelle ère pour le football ivoirien, ouvrant ainsi la voie à une compétitivité accrue sur la scène continentale et internationale.
Olivier Yeo