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Ligue 2/Affaire Yamoussoukro FC-ISCA Kalou Bonaventure (Président de la Commission Centrale des Arbitres) : « Nous attendons des preuves concrètes pour sanctionner »

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Le président de la Commission centrale des arbitres (CCA), Kalou Bonaventure, était face à la presse en ligne, le mercredi 15 février 2023 où il a abordé plusieurs questions relatives à l’arbitrage ivoirien.

Niveau intellectuel des arbitres ivoiriens, qui peut être président de la CCA, politique de redressement des arbitres, sanctions des arbitres, affaire Yamoussoukro FC-ISCA, le président de la Commission centrale des arbitres, face à la presse, n’a pas eu la langue de bois pour s’exprimer. Sans tabou, l’ex-sociétaire du Paris Saint-Germain a répondu à toutes les inquiétudes des journalistes.

 

« On n’a pas besoin de faire l’Université de Harvard pour diriger une commission »

 La nomination de Kalou Bonaventure à la tête de la Commission centrale des arbitres a suscité beaucoup de commentaires dans le milieu du football ivoirien. Ses détracteurs ont estimé qu’il ne pouvait pas diriger cette commission en tant qu’ancien footballeur, qu’elle devrait revenir à un ancien arbitre. Kalou Bonaventure a profité de la lucarne qui lui a été offerte par la presse ivoirienne pour mettre fin au débat. « On n’a pas besoin de faire l’Université de Harvaard pour diriger une commission », a indiqué Kalou Bonaventure.  L’ex-président de la Commission centrale des arbitres, Dehoulé Omer, sous le premier mandat de Sidy Diallo, n’était pas arbitre, mais il l’a si bien gérée. En plus, depuis sa nomination à la tête de la CCA, les arbitres ivoiriens sont mieux vus au niveau international. Pour Kalou Bonaventure, c’est une question de management ou de gestion des hommes. « Il faut savoir gérer les gens, il faut savoir manager. Tous les corps de métier sont représentés dans l’arbitrage. Il y a des hauts cadres, des policiers, des gendarmes, des pharmaciens. C’est une question de vocation », a -t-il fait savoir.

L’une de ses missions est de pacifier le milieu arbitral

 

La crise créée lors des élections de la Fédération ivoirienne de football (FIF) n’a pas épargné le milieu du corps arbitral où règne une grande suspicion.  Kalou Bonaventure qui n’ignore pas ce problème, a décidé de pacifier le milieu, ramener la paix entre les arbitres, pour ne plus qu’il existe des clans. « La feuille de route, c’est de pacifier le milieu. Il y avait beaucoup de problèmes de personne dans la Commission, rapprocher les arbitres. Pour moi, les arbitres doivent se parler, les projets sont les mêmes, avoir un arbitrage conséquent, ramener la part dans le monde de l’arbitrage », a confié Kalou Bonaventure qui apprend beaucoup dans ce milieu depuis son arrivée à la tête de la CCA.

Une nouvelle politique pour professionnaliser l’arbitrage ivoirien

L’arbitrage ivoirien gagne du terrain et donne satisfaction au plan africain, depuis quelques années. Des années après le scandale qui a vu un certain nombre d’arbitres internationaux sanctionnés par la CAF, l’arbitrage ivoirien est mieux vu. Et hormis la présence de trois ou quatre quatuors ivoiriens lors des compétitions de la CAF et de la FIFA des clubs ou des sélections nationales, les arbitres ivoiriens sont présents tant chez les Hommes que chez les Dames aux phases finales des compétitions internationales. Pour Kalou Bonaventure, il faut continuer sur cette lancée pour avoir des arbitres de qualité et ceci passe par la supervision des arbitres et aussi des salaires qu’on doit donner à certains arbitres (quatuor). « La supervision, le renforcement des capacités. Il n’y a que ça pour que les arbitres gagnent en qualité et soient bons sur tous nos terrains. C’est ce que nous faisons. La politique du président, c’est de choisir quelques quatuors qui seront rémunérés, seront des professionnels. Le système d’évaluation est simple. Des superviseurs vont voir les matches et les arbitres sont notés après chaque journée. Et en fin de saison, on fait une évaluation générale pour voir ceux qui sont en haut du tableau et ceux qui sont en bas… », a indiqué Kalou Bonaventure.

Des arbitres écartés après la première phase du championnat

 

Rendre le milieu de l’arbitrage ivoirien propre, c’est l’un des objectifs que s’est fixé Kalou Bonaventure dès sa prise de fonction. Et cela porte déjà ses fruits, car au terme de la première phase du championnat, huit arbitres qui ont eu des comportements antisportifs, pendant une rencontre, ont été traduits devant la Commission de discipline de la FIF pour répondre de leurs actes. Ceux-ci ne peuvent pas pour le moment, prendre part aux rencontres de la seconde phase du championnat, tant que l’affaire n’a pas été élucidée. « Les arbitres en cause, les sanctions ne sont pas encore tombées. Le dossier est aux mains de la Commission de discipline.  Si la sanction n’est pas connue, ils ne peuvent pas officier », informe Kalou Bonaventure.

Affaire Yamoussoukro FC-ISCA : Kalou Bonaventure veut des preuves concrètes

La rencontre de la 15e journée de la Ligue 2 entre Yamoussoukro FC et ISCA (Innova Sporting Club Association) qui s’est jouée le samedi 11 février 2023 au stade Municipal de Yamoussoukro et qui a vu la victoire des hommes venus de Cocody 0-1, défraie actuellement la chronique sportive. Les dirigeants de Yamoussoukro FC et une certaine presse, accusent les dirigeants d’ISCA d’avoir corrompu les arbitres pour gagner le match et occuper le fauteuil de leader de la Poule A. Des vidéos ont été envoyées à la CCA pour visionnage. Sur cette affaire de prétendue corruption, car depuis la fin du match, les dirigeants d’ISCA ne parlent pas et préparent leurs prochaines rencontres, Kalou Bonaventure qui a été mis au parfum de cette affaire par les dirigeants de Yamoussoukro FC, estime que l’élément qu’il a en sa possession, ne peut pas permettre à la CCA, de prendre une décision à l’encontre des arbitres. « J’ai parlé d’éléments pour sanctionner un arbitre. Il y a toujours la présomption d’innocence. Il faut des éléments à charge. Le seul élément que j’ai eu contre cet arbitre, ne paraît pas assez valide pour prendre une décision contre lui. S’il y a d’autres éléments pour corroborer toute cette levée de boucliers qu’il y a eu, la commission les attend pour prendre la décision adéquate », a conclu Kalou Bonaventure qui ne veut pas jeter à la première plainte, ses arbitres en pâture.

Dou Nicaise

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