C’est le 28e titre de champion de Côte d’Ivoire. Les Jaunes et Noirs rentrent encore plus dans l’histoire du football ivoirien en décrochant ce deuxième trophée consécutif, après celui de la saison dernière.
Cette saison, le public a eu droit à deux visages contrastés de l’Asec. Un club qui a quelque peu peiné en compétitions africaines pour son retour sur la scène continentale. Après leur fiasco en Ligue des champions, les poulains de Me Roger Ouegnin, qui avaient pourtant bien démarré en Coupe CAF, ont fini par payer cash leur inexpérience. Et il y a eu un autre visage d’un Asec qui a complètement écrasé la concurrence au plan local. Oui, car cette année, dans le championnat de Ligue 1, l’Asec Mimosas a presque marché sur l’eau et encore plus sur ses adversaires. À 3 journées du clap de fin dans le championnat d’élite, les poulains de Julien Chevallier n’ont pour l’heure, concédé aucun point à leurs adversaires, contrairement aux années précédentes. N’eût été son match nul contre le FC San Pedro, le 29 mai dernier lors de la 22e journée, les Actionnaires seraient déjà déclarés champions avant même la fin du championnat. En 21 sorties, les Mimos n’ont perdu aucun de leur match (17 victoires et 4 nuls). Un record après la saison exceptionnelle que le club avait réalisé en 2004. L’Asec mimosas affrontait hier, dimanche 12 juin, l’USC Bassam à la faveur de la 23e journée de la Ligue 1.
L’Asec gagne sans perdre
Bien qu’ayant deux matches en retard, les Jaunes et Noirs n’ont pas joué la carte de la suffisance. Au contraire, ils ont soigné leur sortie en prenant le dessus sur les Bassamois (2-0). Avec désormais 55 points à son compteur, l’équipe coachée par Julien Chevalier, ne pouvant plus être rejointe ni dépassée au classement, est déclarée officiellement championne de Côte d’Ivoire avant la fin du championnat. Une performance que les supporters Jaunes et Noirs peuvent d’ores et déjà savourer. « Nous avons fait un parcours sans faute. Nous avons joué 20 matches, et nous n’avons perdu aucun. Quand je regarde dans les statistiques, il y a longtemps que nous n’avons pas réalisé une telle performance. Cela date de 2004, si ma mémoire est bonne. Il nous reste encore des matches, mais le titre est déjà acquis », se félicite Bamba de Touba, supporter de l’Asec. Pour cet inconditionnel des Mimos, ce 28e titre est le résultat d’un travail collectif. C’est pourquoi, il tient à féliciter tous les acteurs. « Je félicite le coach Julien Chevallier et tous ses poulains. Félicitations également aux actionnaires pour le soutien indéfectible à l’équipe. Et enfin, mention spéciale aux dirigeants qui continuent de faire de l’Asec, un club fort à tous les niveaux », se satisfait-il. Si les Mimos, déclarés champions avant même la fin du championnat, n’ont plus trop de soucis à se faire pour le trophée, les Bassamois ne peuvent pas jouir de cette même sérénité. Face à l’Asec, hier, les Insulaires avaient l’une de leurs ultimes occasions pour assurer définitivement leur maintien dans l’élite. Avec cet échec, le coach Boudo Mory et ses garçons se mettent encore plus de pression. Les opportunités pour garantir le maintien s’amenuisent peu à peu en cette fin de saison mouvementée. Pourtant, sur ses dernières sorties, l’équipe a tourné à plein régime, avec 7 points pris sur 9 lors de leurs trois derniers matches. Classé 10e avec 25 points, Bassam n’a pas encore acquis officiellement son maintien.
La bataille pour le dauphin, jusqu’au bout
Contrairement au fauteuil de leader qui est un acquis pour l’Asec Mimosas, celui du dauphin fait l’objet d’énormes convoitises et suscite une très grosse bataille. Très loin derrière les Mimos qui ont écrasé tous ceux qui se sont dressés sur leur chemin, le Sporting Club de Gagnoa et le FC San Pedro ont dit adieu à leur rêve de titre. L’objectif principal aujourd’hui, n’est rien d’autre que la deuxième place, synonyme de qualification en compétitions africaines. À 3 journées de la fin, le combat pour cette ultime ambition, est rude et sans pitié. Duels à distance, confrontations directes, on se rend coup pour coup. Dans la plus grosse bataille comptant pour cette 23e journée, opposant les Gagnolais aux Pétruciens, ce sont les garçons venus du fromager qui ont fait un pas vers la deuxième place. Gagnoa s’est imposé 1-0 face au FC San Pedro. Avec 46 points, ce sont les hommes de la Cité du Gôh qui sont dauphins à 3 journées de la fin. Troisième au classement après cette défaite amère, le San Pedro qui cumule 42 points au compteur, n’a pas d’autre choix que de prier pour un faux pas des Gagnolais afin de leur ravir cette deuxième place. La saison dernière, les Pétruciens avaient terminé vice-champion du championnat. Rien n’est certes, joué, mais Gagnoa a certainement fait un grand pas vers la qualification africaine. Englué depuis plusieurs semaines dans la zone rouge, l’AFAD fait sa meilleure opération lors de cette 23e journée. Les Lions du Plateau ont rugi et dispersé les Magnans d’Adjamé du Stella.
Les Académiciens du Plateau qui n’ont plus perdu depuis 5 matches, enchaînent avec une 6e victoire (3-1) et poursuivent sur leur lancée. C’est une grosse bouffée d’air qu’ils s’offrent avec ce résultat qui leur permet de d’occuper provisoirement, la 12e place. Quant aux Magnans d’Adjamé, ils chutent à la 10e place.
Manuel Zako
