Au regard de cette décision de justice, l’élection de Jean-Marc Yacé à la tête de la fédération ivoirienne de Taekwondo est nulle. Le concerné et ses collaborateurs ne se sentent aucunement émus.
Le président de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD), Jean-Marc Yacé, et son équipe, ne se disent ébranlés par cette décision. Depuis le jeudi 5 mai dernier en effet, une décision prononcée par le tribunal de première instance d’Abidjan, remet totalement en cause, l’Assemblée générale élective du 30 octobre 2021. Cette décision qui anime les débats dans le milieu du taekwondo depuis quelques jours, a officiellement été notifiée à la Fédération de taekwondo. « C’est une décision émanant du tribunal de première instance d’Abidjan et comme cette décision n’est pas inclusive, c’est-à-dire qu’elle offre la possibilité de faire appel, la fédération de taekwondo va exercer ce recours », a informé Cyrille Sety, président de la commission communication de la FITKD, joint hier au téléphone. Cette dernière décision de justice, faut-il le rappeler, tire sa source de celle qui avait été rendue le 29 octobre 2021, exigeant le report de l’AGE qui a vu l’élection du maire de Cocody, Jean-Marc Yacé, à la tête de la FITKD.
Une plainte avait été déposée contre la cellule d’arbitrage et de discipline de la fédération et le ministère des sports par M. Ibrahima Soumahoro. La décision de justice dans cette affaire est tombée 2 heures avant les élections. « Pour l’heure, les choses restent en l’état jusqu’à ce que la justice vide le contentieux. La fédération attendait que la décision lui soit officiellement notifiée, ce qui n’avait pas été fait, alors que la décision circulait déjà sur les réseaux sociaux. Puisque cela a été fait maintenant, nous allons préparer notre recours », annonce le patron de la communication de ladite fédération. Selon lui, maintenant que la décision a officiellement été notifiée, « nous avons le temps de préparer notre réplique pour faire appel. Il reviendra à la justice de statuer à nouveau, sur ce recours ». À en croire Cyrille Sety, il n’y a vraiment pas péril en la demeure. « Pour tout vous dire, cette décision ne va pas prospérer. Pour nous, c’est une décision qui est nulle et de nul effet. L’Assemblée générale du 30 octobre dernier, qui a vu l’élection à la tête de la fédération du président Jean-Marc Yacé, a été supervisée et validée par l’Union africaine de taekwondo qui avait un représentant dans la salle. La World taekwondo, l’instance mondiale, était également présente au travers du président de la fédération ghanéenne de taekwondo. Les deux, à l’issue de l’AG, ont certifié le scrutin, qu’ils ont jugé valable et respectant les procédures », tient-il à rappeler à toutes fin utiles. À cela, il faut ajouter qu’un courrier en date du 1er novembre 2021, signé du Secrétaire général de l’Union Africaine de Taekwondo, Balla Dieye, présent à l’assemblée générale élective, a certifié le scrutin du 30 octobre 2021. Mais, au-delà de cette certification, en pareille circonstance et en matière de sport, la justice classique n’a pas compétence. « Lorsqu’une partie n’est pas satisfaite, elle saisit l’instance africaine. Lorsqu’à ce niveau, vous n’êtes pas satisfait, vous saisissez la World taekwondo. Si vous ne trouvez toujours pas satisfaction, vous allez devant le seul tribunal de sport qui existe, le Tribunal arbitral du sport (TAS) », rappelle M. Sety qui déplore les pratiques de certains candidats malheureux à cette élection. « Malheureusement, ici, nous avons des gens qui sont magistrats, mauvais perdants, et qui utilisent la justice à des fins personnelles. Chaque fois qu’ils ne sont pas satisfaits, ils brandissent une décision de justice. Respectant les juridictions de notre pays, nous allons faire face à cette décision, mais nous n’avons aucune inquiétude. Les choses continuent leur normalité à la fédération ivoirienne de taekwondo », affiche-t-il sa sérénité.
Manuel Zako
