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Eliezer Ira Tapé, gardien des Éléphants et FC San Pedro : « J’attends mon heure avec les Éléphants… »

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Son talent grandit de jour en jour. Il est incontestablement l’avenir dans les perches des Éléphants. Eliezer Ira Tapé raconte sa CAN camerounaise.  

 

Avec les Éléphants, vous avez pris part à la 33e CAN au Cameroun. Une fois de plus, les Ivoiriens butent sur l’Égypte. Avec du recul aujourd’hui, avez-vous  l’impression que les Pharaons sont  infranchissables pour les Éléphants ?

Je voudrais dire merci à tous les Ivoiriens et surtout, aux supporters qui nous ont portés dans leurs cœurs tout le long de ce tournoi. Nous sommes arrivés au Cameroun avec l’ambition de jouer crânement et de gagner tous nos matches. Nous avons essayé, nous avons tout tenté malgré quelques difficultés, mais Dieu en a décidé autrement. Nous sortons en huitième de finale devant l’Égypte. Ce n’est pas une équipe imbattable. La preuve, nous sommes tombés aux tirs au but, une épreuve facultative. Nous avons tout donné, mais la chance ne nous a pas souri.

 

Quelle a été l’ambiance chez les Éléphants à cette CAN ?

Une très bonne ambiance, je peux dire. Nous étions ambitieux. Nous y avons mis notre cœur. Il y avait au sein de cette équipe, de la solidarité, de la détermination et la rage de gagner. Je partageais la chambre avec Ghislain Konan. Nous avons passé de très bons moments. Tous, on avait l'impression d’avoir toujours vécu ensemble. Il y avait des stars, certes, mais à aucun moment, personne ne s’est pas cru supérieur à l’autre. Ça nous a permis de construire une équipe avec un mental fort. 

 

Le fait de n’avoir pas joué ne vous enlève-t-il pas une saveur pour cette CAN ?

En allant à cette CAN qui est la deuxième pour moi, je m’étais préparé psychologiquement à être numéro 1. D’ailleurs, tous les joueurs appelés doivent être dans cet état d’esprit, car les places, elles s’arrachent. Mais après, c’est le coach qui décide. C’est lui qui a son système dans la tête. Je connais mes qualités, je suis persuadé que mon moment va arriver. La Côte d’Ivoire organise la CAN 2023, ce sera l’occasion pour nous de démontrer ce qu’on vaut devant la nation.

 

Quels ont été les mots du coach à votre égard ? 

Le coach a été très franc avec moi. Il m’a dit que les deux autres seraient privilégiés, parce qu’ils sont plus actifs en club. Moi, je ne dispute que le championnat local donc, j’ai moins de matches que Cissé Abdoul Karim qui joue les compétitions africaines. Mais cela ne veut pas dire que je ne dois pas être prêt. Quand on est à la CAN, on se doit d’être toujours prêt au cas où les choses changent. Le coach m’a aussi dit qu’il comptait surtout sur moi pour l’avenir de la sélection. D’ailleurs, il n’est pas le seul à me le dire.

 

Qu’avez-vous pensé de la présence des anciens aux côtés des Éléphants ?

Ça été d’un grand apport. Didier Drogba, c’est une légende. Quand il parle, ça motive. Sa présence à nos côtés nous a fait beaucoup de bien.

 

Sur le banc, qu’avez-vous à l’esprit au moment où Sangaré Badra commet l’erreur qui offre l’égalisation à la Sierra Leone ?

Les erreurs font partie du football et des actions des grands joueurs. Sangaré Badra a une grosse expérience. Il a eu l’occasion de le démontrer à cette CAN. Bien entendu, c’est un coup dur pour l’équipe, surtout qu’on était à quelques minutes d’une belle victoire. Mais, je le répète, ce genre de choses n’arrivent qu’aux grands joueurs, il a su se relever pour taire les critiques.

 

Qu’est-ce que vous vous dites avant le match contre l’Algérie ?

Nous étions déjà qualifiés, mais nous nous sommes dit que ça devrait être une finale. Nous avions en tête, la défaite de 2019 et nous voulions absolument prendre notre revanche. Ça nous a donné une force encore plus grande. À la fin, il y a eu de la joie pour le peuple ivoirien. Dans les vestiaires, nous avons pris le temps de savourer aussi.

 

Être sélectionné chez les A, ça change le statut d’un joueur local. Ira Tapé n’a-t-il aujourd’hui la grosse tête ? 

Posez la question à mes proches, ils vous le diront. Je suis connu pour être calme et posé. Ce n’est pas pour me lancer des fleurs. Mais je sais que l’humilité précède la gloire. D’ailleurs, je n’ai rien réalisé encore, le plus grand est à venir.

 

Qu’est-ce qui vous a valu cette sélection chez les Éléphants A ?

Si je suis là, c’est grâce au FC San Pedro. Ce club, mais aussi les précédents dont la SOA, m’ont fait progresser énormément. Je veux dire merci à tous mes coéquipiers et mes dirigeants.

 

Quelles sont aujourd’hui vos ambitions ?

Que Dieu continue de me donner la santé avant tout. Je suis avec le FC San Pedro, je veux tout donner pour lui offrir un titre national. Du point de vue personnel, je rêve de grandir en expérience. Je suis en fin de contrat avec le FC San Pedro. Dans 3 mois, mon contrant prend fin. On verra ce que l’avenir nous réserve.

 

Avec l’expérience que vous continuez d’acquérir, quels conseils pouvez-vous donner aux plus jeunes gardiens ivoiriens ?

Le poste de gardien de but est difficile et souvent ingrat. Avec le travail et beaucoup d’envie de toujours apprendre, on acquiert de l’expérience.

 

Réalisée par Manuel Zako

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