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Organisation de la CAN 2021 : Non, le Cameroun n’est pas maudit !

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Le compte à rebours est lancé. La 33e édition de la CAN aura bel et bien lieu au Cameroun à partir du 9 janvier 2022. La succession de l’Algérie est engagée. 

 

Annulation, report, délocalisation…, tout a été envisagé en l’espace de quelques jours. On a frôlé la catastrophe. Mais aujourd’hui, le débat est clos ! La 33e édition de la Coupe d'Afrique des nations de football, aura bel et bien lieu, du 9 janvier au 6 février 2022, au Cameroun. Ouf ! Mais que ce fut pénible. Le peuple camerounais, soutenu par toute l’Afrique, est passé par toutes les émotions. Non, le Cameroun n’est pas maudit ! L’essentiel est acquis. Pour la deuxième fois de son histoire après 1972, le pays des Lions Indomptables organise sur son sol, la grand-messe du football.  La CAF n’a pas cédé aux injonctions de report de la FIFA. Après avoir rencontré Paul Biya, le mardi 21 décembre 2021, Patrice Motsepe, le patron du football africain, a confirmé que la compétition se tiendra bien au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022. Aux côtés du pays-hôte, c’est toute l’Afrique qui est soulagée au travers de cette décision de la CAF. 

 

Une CAN semée d’embuches

Des difficultés à tous les points, beaucoup d’accros, des obstacles à n’en point finir… L’organisation de cette 33e édition de la CAN n’a jamais été un fleuve tranquille pour le pays de Samuel Eto’o. Le 21 septembre 2014, à Addis-Abeba, le Cameroun avait été désigné pays-hôte de la CAN 2019. En janvier 2019, la CAF avait estimé que le pays des Lions Indomptables n’était pas prêt pour accueillir la compétition. Elle avait attribué l’organisation au pied levé, à l’Égypte. La CAN devait finalement se tenir au Cameroun en 2021, mais une fois de plus, elle avait été repoussée d’un an, cette fois-ci, en raison de l’épidémie de coronavirus. Chemin faisant, de nombreuses failles et des retards, notamment dans la construction des stades, vont davantage semer le doute dans les esprits. Alors qu'en juillet 2021, nous pensions que le stade d'Olembé qui doit accueillir la cérémonie d’ouverture, allait enfin être achevé, une nouvelle péripétie assombrit le ciel camerounais. La société Razel-Bec fait grève pour exiger le déblocage d'une enveloppe pour la réalisation des travaux externes. L'inauguration du stade était prévue en septembre, puis le 30 novembre, puis le 3 décembre…

 

Des paroles pour rassurer un continent

Alors que le pays cherche à solutionner tous ces problèmes, voilà que surviennent le variant Omicron et la pression de la FIFA pour un report. L’Organisation de la CAN Cameroun a vacillé, mais elle n’a pas chaviré. Malgré les velléités insistantes de report ou d’annulation en raison de la Covid-19, la CAF a confirmé l’organisation de cette CAN au Cameroun. Comme pour l’Euro, la Copa ou encore les Jeux Olympiques, la CAN  doit désormais composer avec la Cocid-19. « Le 9 janvier, je viendrai voir (le match d’ouverture de la CAN 2022) entre le Cameroun et le Burkina Faso », a déclaré mardi, le Sud-Africain Patrice Motsepe. Il s’exprimait après une rencontre avec le chef de l’État camerounais, Paul Biya. « Nous avons parlé d’infrastructures, des installations, et du très bon travail qui a été fait pour s’assurer que nous pourrons accueillir une CAN qui rendra le peuple du Cameroun fier, qui rendra le peuple d’Afrique fier », a-t-il ajouté au sortir de cette audience tant attendue.

 

Encore des travaux

Sur la question du retard dans les infrastructures, sujet de mécontentement de la CAF, le président de l’instance africaine de football a assuré que « du très bon travail avait été fait ». La principale préoccupation de la CAF concernait les abords du nouveau stade de Yaoundé, à Olembé. C’est là que doivent se jouer le match d’ouverture le 9 janvier 2022, ainsi que la finale. Cette enceinte pourra accueillir quelque 60.000 personnes. Le variant « Omicron est un énorme challenge », a toutefois, souligné M. Motsepe. Il a d’ailleurs, assuré que « personne ne sera admis dans les stades sans un test PCR ». Les organisateurs avaient déjà annoncé l’obligation de vaccin et de test pour accéder aux stades. Le président de la CAF a également assuré être au courant de la prolifération des « faux tests », mais que l’organisation « traitait ces problèmes ». 

 

 

Comment sortir du joug de la FIFA et des clubs européens ?

En réponse aux critiques des clubs européens qui estiment que la Coupe d'Afrique ne peut avoir lieu en raison des conditions sanitaires et qui menacent de ne pas libérer leurs joueurs, Patrice Motsepe, pour une fois, a défendu les intérêts du football africain : « Notre génération doit être celle qui croit en les Africains. Nous pouvons organiser une compétition de football aussi qualitative que celles organisées en Europe et ailleurs dans le monde. Nous devons croire en nous, nous devons cesser d’être négatifs et sceptiques sur nos propres capacités. Parfois, nous sommes excessivement critiques vis-à-vis de nous-mêmes. Si nous-mêmes, n’avons pas confiance en les Africains, qui aura confiance en eux ? ».

Manuel Zako

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