Samuel Eto’o est le nouveau patron du football camerounais. Voici les gros chantiers qui attendent le champion d’Afrique.
Samuel Eto’o a été élu président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), ce samedi 11 décembre 2021 à Yaoundé face à Seidou Mbombo Njoya, l’ex-patron de la Fécafoot. L’ancienne superstar du foot africain va devoir redresser une institution en crise depuis 2013. Son mandat va débuter avec la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2021) organisée dans son pays. « Je me souviendrai d'aujourd'hui comme l'un des moments les plus fiers de ma vie », s’est réjoui l’ancien ballon d’or africain. Eto’o, double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) avec l’équipe du Cameroun (2000, 2002), s’attaque désormais, à un défi de taille : réformer une institution en crise depuis 2013 et la destitution de Mohammed Iya, condamné en 2015 pour détournement de fonds public.
Réformer une Fécafoot en crise
Depuis plus de 8 ans, la Fécafoot a été mise sous la tutelle d’un Comité de normalisation (CONOR) à plusieurs reprises. La victoire de Seidou Mbombo Njoya en 2018 semblait justement avoir mis fin à cette crise. Mais sa victoire avait été invalidée début 2021, suite à un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). L’avalanche de procédures au TAS, instance basée en Suisse, s’arrêtera-t-elle enfin ? L’heure est en tout cas à la célébration pour Samuel Eto’o. L’ancien attaquant vedette du Real Majorque, du FC Barcelone et de l’Inter Milan va toutefois très vite devoir se plonger dans sa nouvelle fonction. Dans moins d’un mois, débute la CAN 2021, organisée du 9 janvier au 6 février 2022 dans son pays. Une compétition qu’il a disputée six fois et gagnée à deux reprises.
La CAN 2021, premier défi à court terme
Son but, cette fois, sera que le Cameroun brille en tant que pays hôte pour la première fois depuis 1972. À 40 ans, Samuel Eto’o a connu bien des victoires durant sa carrière de footballeur. Mais celle de ce 11 décembre 2021 est particulière : ce samedi à Yaoundé, l’ex-superstar du foot africain s’est en effet imposée sur le terrain politique. Il a été élu président de la Fédération camerounaise (Fécafoot). « Chaque vote représente l'énergie et l'ambition de notre famille du football pour amener notre sport bien-aimé à un niveau que nous n'avons jamais vu auparavant », a ajouté Eto'o. Il a devancé l’ex-patron de la Fécafoot, Seidou Mbombo Njoya par 43 voix à 31.
Un renouveau pour l’Afrique
Ce dernier a accueilli le résultat avec fair-play. « Je félicite Samuel Eto'o et lui souhaite plein de succès. Merci aux acteurs du football et au personnel qui se sont dévoués à mes côtés, avec la conviction de donner au sport roi, une belle trajectoire. Je leur demande d’apporter à la nouvelle équipe, le concours utile pour que flotte plus haut, le drapeau de notre pays », a écrit sur Twitter, l'actuel 4e vice-président de la Confédération africaine de football (CAF). Cette élection ravit plus d’un sur le continent, notamment en Côte d’ivoire. L’emblématique capitaine des Éléphants de Côte d’Ivoire, Didier Drogba, candidat déclaré à l’élection de la présidence de la FIF, a adressé ses félicitations au capitaine des Lions Indomptables du Cameroun. « Félicitations à Samuel Eto’o pour cette élection à la tête de la Fédération camerounaise de football. Lueur d’espoir pour la renaissance du football africain », a tweeté Didier Drogba. Pour le candidat déclaré, Idriss Diallo, ce processus au Cameroun « devrait servir d'exemple pour nous en Côte d'Ivoire, afin de nous permettre d'organiser toutes les AG nécessaires à la mise en place dans les meilleurs délais, d’un bureau fédéral dûment élu à la suite d'un processus électoral transparent ». Selon Idriss Diallo, Samuel Eto’o « est incontestablement la personne idéale pour occuper ce poste de par [son] charisme, [son] engagement et [sa] générosité. Pas seulement pour l'avancée du football camerounais, mais aussi pour le football africain. Cette élection, j'espère, sera la première pierre de l'édifice que tu bâtiras pour le rayonnement du football au Cameroun et en Afrique ».
Manuel Zako