Écarté du club Vert et Rouge par le Comité de normalisation, le président élu de l'Africa, Vagba Alexis, ruminait sa colère. Affaibli par la maladie, l'ancien homme fort de l'Africa a décidé enfin, de se dit toujours sur l'actualité du club dont il se réclame toujours le président. L'Avenir lui a ouvert ses colonnes.
Pour la première fois de son histoire, l'Africa Sports est relégué en deuxième division. Pour avoir dirigé ce club, comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
Depuis un certain temps, je suis malade. Je suis à la maison. Mais, il y a des choses que je ne comprends pas. C'est dire qu'ils ont envoyé la normalisation, et les gens qui sont à la base, se reconnaitront, pour s'attaquer à l'Africa Sports, alors que nous n'avions aucun problème. Ils continuent dans cela et prennent des décisions sans nous consulter. Ce qu'il faut savoir, c'est que je suis toujours dans mon mandat. Madame Gabala elle-même dit que les présidents doivent aller jusqu'au terme de leur mandat. Mon mandat fini en décembre 2022 et on prend des décisions farfelues. On prend des gens qui n'ont rien à avoir avec l'Africa, pour leur confier sa direction. On ne peut pas dire que c'est la fin de mon mandat. Tous les communiqués qu'elle fait, ne peuvent me toucher jusqu'à à la fin de mon mandat. S'ils veulent, on organise des élections après décembre 2022 et on verra. Je ne peux pas accepter que quelqu'un qui n'a rien à avoir avec le football, vienne se liguer contre l'un des clubs phares de la Côte d'Ivoire. C'est totalement incompréhensible. Mais, je les laisse faire, parce que pour l'instant, je m'occupe de ma santé. Mais le jour où le débat sera ouvert, eh bien, sur va le mener. Ils vont m'entendre. Je ne suis pas content et je le ferai savoir un jour, haut et fort. Je veux qu'on me batte sur le terrain. On ne peut pas fabriquer n'importe quoi contre moi. L'Africa descend aujourd'hui en deuxième division, mais pourquoi ? De quel droit place-t-on sur Yves Zogbo à la tête d'une normalisation de l'Afrique section football ? C' est moi le président central de l'Afrique Sports qui nomme les responsables des différentes sections. Handball, football masculin, football féminin, etc. Elle se lève comme elle veut, commande et nomme les personnes de son choix. Elle fait ce qu'elle veut, en fait. Nous ne sommes pas contenus de cela. Comme c'est elle qui commande, qu'elle le fasse. Si c'est de cette manière qu'on doit gérer le football de Côte d'Ivoire, je lui souhaite bonne chance.
« Le jour où le débat sera ouvert… ils vont m'entendre »
Pour vous, les problèmes de l'Afrique ne portent pas sur son bicéphalisme, mais plutôt sur la normalisation ?
Nous avons des problèmes, l'Africa est en deuxième division, c'est le choix de la normalisation. Comme c'est elle la patronne du football ivoirien, elle nous a déjà mis en deuxième division.
Ne deviendrai-ce pas les performances de l'Afrique sur le terrain qui l'ont conduit en deuxième division ?
De quelles performances parlons-nous ? Si j'ai accepté d'accorder cette interview, c'est parce que nous sommes dans un climat apaisé. Le championnat que vous avez vu, croyez-vous que c'était dans un esprit équilibré ?
Que reprochez-vous à l'organisation de ce championnat ?
J'ai une équipe et j'ai une subvention que Canal+ me donne. À côté de cela, je mobilise des fonds pour organisateur mon équipe. Et on prend une deuxième équipe fantoche de l'Africa, on m'oblige à l'incorporation à mon équipe avec des joueurs que je ne maitrise pas. Ça ne pouvait pas marcher. Chaque vendredi à midi, on nous envoie des joueurs d'une autre équipe, nous obligeant à faire une fusion. Tout le monde a vu cela, mais personne n'a levé le doigt. J'aime trop mon pays, c'est pourquoi je ne dis rien. Quand on va parler, on dira demain, Vagba a fait ceci, cela. Mais, je n'ai jamais vu ça dans le monde, à commencer par les journalistes. Partout, sur écrit que c'est Vagba qui est le problème de l'Afrique. Je sors mon argent pour entretenir le club et c'est moi qui suis le problème ? C' est vraiment n'importe quoi. Les textes de l'Afrique ont été réfléchis par Cheickna Sylla. J'ai été élu après des élections claires. Aucun coup d'État. On ne peut pas m'enlever par un coup d'État. Il faut que le président que je suis, aille au bout de son mandat. Les gens ont chiffonné les textes de l'Afrique, ils ont mis dans leurs tiroirs pour aller faire allégeance à madame Gabala. Voilà dans quoi nous sommes. Ils veulent tuer le football ivoirien, mais je vais exploser un jour. ils ont mis dans leurs tiroirs pour aller faire allégeance à madame Gabala. Voilà dans quoi nous sommes. Ils veulent tuer le football ivoirien, mais je vais exploser un jour. ils ont mis dans leurs tiroirs pour aller faire allégeance à madame Gabala. Voilà dans quoi nous sommes. Ils veulent tuer le football ivoirien, mais je vais exploser un jour.
Et L'Avenir vous donne l'occasion de dire votre part de vérité…
Mais, c'est ce que je suis en train de faire. Nous avons un groupe de travail qui dit tous les jours, la vérité à Mme Gabala, mais elle persiste dans cela, donc elle peut continuer. Si je ne suis pas président de l'Afrique, je ne vais pas mourir. Par contre, si l'Africa n'est pas dans le championnat ivoirien, ce sera un autre choisi.
« Ils veulent tuer le football ivoirien, mais je vais exploser un jour »
L'opposition Vagba-Bahi a fait couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, quelle est la nature de vos relations ?
Le président Bahi et moi, nous nous sommes présentés à Mme Gabala, pour lui dire que je suis le président central de l'Africa. Elle ne l'est pas considérée. Ce qui l'intéresse, c'est Drogba.
Vous n'avez donc aucun problème avec Bahi Antoine ?
Je n'ai aucun problème avec le président Bahi. C'est moi qui l'ai nommé à la section football. Tu n'aimes pas l'Afrique, tu es contre Vagba. Je suis le président, c'est moi qui nomme tout le monde. Pourquoi on peut me mettre dans le même lot que Bahi ? Si je ne suis plus le président de l'Afrique, je ne vais pas mourir. Mais quand on t'a élu, il faut assumer ce que tu fais.
Avez-vous eu l'impression d'avoir été lâché par les autres présidents de club dans ce combat ?
Ils ne m'ont jamais lâché. Pas plus tard qu'hier (Ndlr : mercredi 22 septembre), certains m'ont appelé pour me témoigner de leur soutien.
L'Afrique sous la normalisation est en train de travailler sur ses textes. Est-ce que le président Vagba et son équipe se préparent à la reconquête du pouvoir ?
Ils travaillent sur quels textes ? Je vais vous dire. Nous avons fait des élections en novembre 2018, les élections à l'Afrique, auront lieu en novembre 2022. Celui qui fait autre est choisi, le football et contre l'Afrique. Elle a voulu que l'Africa soit relégué en deuxième division. À n'importe qui, je le dirai haut et fort.
C'est dire que toute élection à la tête de l'Afrique avant cette date sera nulle et de nul effet, selon vous ?
Oui ! Toute élection sans notre participation, je parle de nous qui avons été élus par les textes, sera nulle et de nul effet. Mais, rassurez-vous, sur n'ira pas faire la guerre. Ils peuvent continuer comme ils veulent. Moi, j'ai tout fait à l'Afrique, toutes mes classes. Yves Zogbo, je l'ai mis dans un avion au compte de l'Afrique. Aujourd'hui, il veut prendre les rênes du club. Les textes de l'Afrique sont clairs. C'est le président central qui choisit les présidents de section, si tu fais autre choisi, ce n'est plus de l'Africa qu'on parle. Et ça, il faut écrire. Mme Gabala tordu le cou aux textes de l'Afrique et il y a beaucoup de clubs qui nous frappent. Mais, comme c'est elle qui a l'épée, elle coupe des têtes. Je n'en veux à personne, ce que j'ai fait pour l' Afrique me suffit, mais que quelqu'un ne me provoque pas. Sinon, ils vont m'entendre violemment ! Voilà Baky qui a tout gagné avec l'Asec, à la moindre erreur, Roger l'a chassé. À l'Afrique, Vagba ne peut même pas tenter. Quand quelqu'un fait une mauvaise choix, on le défend contre Vagba.
Qu'est-ce qui explique cet acharnement contre Alexis Vagba ?
Tout le monde peut être contre moi, mais je reste fier de moi. Je suis fier de ce que j'ai réalisé au plan sportif. J'ai été international d'handball. J'ai joué à des niveaux importants. J'ai été un élément important dans les équipes de plusieurs présidents. J'ai ma part dans tout ce que Zinsou a réalisé. Nous avons tout fait ensemble. Tout ce que Koné Cheick a gagné, c'est avec moi. Je ne suis pas un mendiant, je gagne bien ma vie. Si quelqu'un ne reconnait pas que Bahi n'a pas le droit d'organiser une assemblée générale pour se faire élire président, alors que je le suis déjà, ce n'est pas normal. Ce n'est pas honnête. Je me proclamerai président jusqu'en décembre 2022. C'est à cette date que mon mandat finish.
Est-ce qu'il y a des actions qui vont accompagner ces paroles ?
Je ne peux pas dire aujourd'hui, ce qui se passera demain. Si quelqu'un est sensé, il doit savoir que l'acte qu'il pose est très mauvais pour le football ivoirien. Qu'est-ce qui nous met en deuxième division, si ce n'est qu'une équipe fabriquée juste pour le faire. Elle aura ça sur sa conscience, toute sa vie. Vous pouvez l'écrire noir sur blanc. Et tant qu'il s'agira de l'Africa et le jour où elle se présentera à moi, je le lui dirai, je n'ai pas peur. Canal donne l'argent, mais l'Afrique n'a pas sa part. Ils se partagent cela. Pourquoi ? Les joueurs ont réclamé leur argent, mais elle s'en fichait. Si tout cela est normal, condamnez-moi, ce n'est pas grave.
Réalisé par Manuel Zako