Société

Grève des enseignants / Ekoun Kouassi, SG du SYNESCI propos du l’ouverture : « Notre souhait, c’est que l’année scolaire se déroule très bien.

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Ekoun Kouassi place beaucoup d’espoir dans les discussions du comité consultatif du dialogue social. (Ph : EF)
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Une grève a été déclenchée par un groupement d’organisations syndicales du secteur éducation-formation. Ekoun Kouassi, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI), l’un des acteurs de cette grève, donne les raisons de l’implication de son syndicat et ses attentes quant au démarrage des négociations avec le Comité consultatif du dialogue social qui s’ouvre aujourd’hui jeudi 17 octobre 2024.

Le SYNESCI avait été accusé de syndicat « vendu », complice du régime en place. La dureté dans la lutte syndicale qui la caractérisait, s’était ramollie, par la nature de ses prises de position, jugées non pointues par de nombreux acteurs de la communauté éducative. 

Sa participation au mouvement de grève de 72 heures dans l’ensemble des écoles primaires, lycées et collèges publics de Côte d’Ivoire, n’était pas attendue de certains acteurs sociaux.  

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« Non, le SYNESCI a une stratégie de lutte. Notre stratégie consiste d’abord à discuter. Je vous assure qu’après le protocole d’accord du 8 août 2022, si on m’appelait à un arrêt de travail, j’allais dire non. Nous donnons la chance au dialogue. Mais quand le SYNESCI estime que trop c’est trop et que rien n’avance dans le dialogue, on ne recule plus », soutient-il sur cette question. Et d’ajouter : « Souvent, les gens ne nous comprennent pas. Certains, surtout les plus jeunes, très euphoriques, face à une situation, préconisent qu’on aille directement à la grève. Je leur dis non, car il faut donner la chance au dialogue. Il y a des périodes où il faut donner plus de chance au dialogue. Il y a eu des années où nous étions dans une phase défensive, nous étions au combat », argumente-t-il.   

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Accusé d’avoir refusé la main tendue du ministre de l’Education nationale et l’alphabétisation pour un dialogue, Ekoun Kouassi répond : « Ceux qui disent que nous avons refusé le dialogue, j’estime que c’est la mauvaise foi. Le SYNESCI n’est pas un va-t-en-guerre. Le SYNESCI est dans la démarche du dialogue, mais lorsque nous sommes dans un dialogue non productif, on change de veste ». 

 

 

Pour la suite de la conduite à tenir, après les trois jours de grève, le syndicaliste dit qu’il fonde beaucoup d’espoir au premier jour de l’ouverture des discutions du comité consultatif du dialogue social qui démarre le jeudi 17 octobre 2024. « Le comité consultatif doit se mettre au travail. Nous (syndicalistes NDLR) irons probablement à une assemblée générale qui va décider de la conduite à tenir. On souhaite que les travaux démarrent effectivement demain et que ce soient des discussions constructives et productives, dans un calendrier bien déterminé. Si nous voyons les choses évoluer dans ce sens, on n’a plus de raison à aller encore en grève. Mais si les choses ne bougent pas, nous reviendrons à la charge. Nous allons suivre véritablement les travaux de ce comité », a fait savoir le syndicaliste. 

 

 

Ekoun Kouassi a affirmé être favorable à une année scolaire sans perturbations : « Notre souhait, c’est que l’année scolaire se déroule très bien. Que les gens sachent qu’un arrêt de travail n’est qu’un report de notre travail. L’enseignant va toujours retravailler les jours perdus pour motifs de grève. Nous sommes contents lorsque l’année scolaire se passe bien. Mais le problème, c’est que nous ne pouvons pas passer deux ans à dialoguer pour le même problème.

À l’AG du 8 mai 2024, des camarades ont voulu qu’on aille au boycott des examens, mais nous les avons convaincus en lançant un appel à l’apaisement. Pour nous, il fallait continuer de donner une chance dialogue. Mais pendant que nous discutions, on ne manquait pas de signifier à nos interlocuteurs de faire attention en leur disant que si à la rentrée scolaire 2024-2025 arrive et qu’il n’y a rien, la situation sera compliquée à gérer ». 

  

Ernest Famin 

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