Société

Centre de service civique Tuo Fozié de Bouaké: L’Etat donne une seconde chance d’insertion à 650 jeunes ivoiriens 

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Entre 2018 et 2024, ce sont 4 741 jeunes vulnérables qui ont été formés dans le cadre du Service civique d’action pour le développement.
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Après Bimbresso (Songon) la semaine dernière, c’était au tour de Bouaké d’organiser sa cérémonie de sortie officielle. 

Le samedi 28 septembre dernier, 650 stagiaires ont été présentés au drapeau à l’occasion de leur sortie marquant la fin de leur formation dans le centre de service civique Tuo Fozié de Bouaké 1 et 2. Ces 650 stagiaires, comprenant 150 filles au Centre de service civique de Bouaké 1 et 500 garçons au Centre de service civique de Bouaké 2, ont suivi une formation en régime internat pendant six mois. Au nom des stagiaires, Kacou Ange Alice Chimelle a exprimé leur gratitude envers le gouvernement et le chef de l’État, Alassane Ouattara, pour la mise en place de ce dispositif visant à assurer leur insertion socio-professionnelle.

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Elle a également mis en avant les changements opérés en eux, soulignant l’acquisition de valeurs telles que la discipline, la probité et l’assiduité, et les compétences qui leur permettront de subvenir à leurs besoins. Le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, représenté par le secrétaire général de la préfecture de Bouaké, Vanié Bi Trazié Jean François, a félicité les stagiaires pour leur persévérance tout au long de la formation. Il les a encouragés à continuer de cultiver les valeurs apprises dans les centres, les exhortant à devenir des modèles de discipline, de ponctualité et d’intégrité.

Cette cérémonie de sortie était également l’occasion de la remise d’attestations de fin de formation.  La première phase de cette formation, d’une durée de deux mois, axée sur la resocialisation, a permis à ces jeunes, pour la plupart avec des comportements déviants, d’être encadrés selon un modèle militaire. Cette phase visait à leur inculquer des notions de civisme et de citoyenneté, tout en leur offrant des cours d’alphabétisation fonctionnelle, une initiation à l’entrepreneuriat, et une éducation à la santé sexuelle et reproductive. Ils ont également reçu une formation en sport, secourisme, hygiène et santé communautaire, ainsi qu’aux pratiques essentielles de la vie en société. La deuxième phase, dite de formation qualifiante, s’est déroulée sur quatre mois et a combiné théorie et pratique.

Elle a permis aux jeunes d’acquérir des compétences dans plusieurs métiers : construction métallique, agro-pastoral, paysagisme, BTP (maçonnerie, carrelage, peinture, électricité-bâtiment), mécanique auto-moto-tricycle-vélo, sécurité, couture, esthétique-coiffure, cuisine-pâtisserie, agriculture et élevage. Un stage pratique d’une durée de trois à six mois auprès de maîtres-artisans ou d’entreprises est prévu pour approfondir les compétences techniques acquises et permettre aux jeunes de se familiariser avec le monde professionnel. Il faut souligner que dans le cadre du Programme jeunesse du gouvernement (PJ Gouv), le ministère de la Promotion de la jeunesse a enregistré de résultats significatif, qui ont touché plus d’un million de jeunes, dont 1 452 ont été pris en charge dans les centres de service civique.

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Entre 2018 et le 30 juin 2024, ce sont 4 741 jeunes vulnérables ont été formés dans le cadre du Service civique d’action pour le développement (SCAD) dans les différents centres, avec un taux de représentation féminine de 40,47%. Il a été également annoncé le passage à échelle du service civique avec la construction de dix nouveaux centres d’une capacité de 100 jeunes chacun pour un coût total de 26,6 milliards FCFA. Ces centres, dont trois sont déjà en construction à Adzopé, Daloa et Korhogo, avec une livraison prévue en novembre 2024, viendront s’ajouter aux cinq centres existants, y compris ceux de Bouaké. A terme, chaque district du pays disposera d’un centre, permettant ainsi la formation de 14 000 jeunes à travers tout le territoire.

Manuel Zako

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