Lors de cette célébration, Attaby Pacôme, n’a pas manqué de rappeler les déboires que vivent constamment les travailleurs du secteur privé.
Les patrons d’entreprises considèrent les travailleurs comme des domestiques devant répondre à tous les appels
« Monsieur le premier ministre, dans le secteur privé, la majorité des emplois est précaire faisant vivre aux travailleuses et travailleurs, la crainte légitime et permanente d’un licenciement abusif. Les patrons d’entreprises considèrent les travailleurs comme des domestiques devant répondre à tous les appels, supporter toutes les obligations, obéir sans discuter et conserver en toute circonstance les attitudes de soumissions et de sorte que tout contrevenant est systématiquement jeté à la rue dans un paternalisme révoltant », a dénoncé ce syndicaliste. Et de poursuivre sur la même lancée en ces termes : « Ces patrons tiennent les travailleuses et les travailleurs en sujétion. Face à ces abus dignes de la période présyndicale marquée par la faiblesse des lois sociales et de travail, les organes de l’Etat compétents en matière de droit de travail semblent se défiler ».
En effet, les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat sont restés de tels
Abordant le volet des fonctionnaires, le SG de la CSE s’est réjoui des efforts consentis par le gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires. « Au niveau du secteur public, quelques efforts visant à renforcer la bourse du fonctionnaire ont certes été fournis par le gouvernement mais la structure de ces mesures n’a pas permis un impact significatif sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires. En effet, les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat sont restés de tels ; pas de bonification réelle depuis les premières années de l’indépendance à ce jour. Toutes les mesures visant le relèvement du pouvoir d’achat dans le secteur public ont porté essentiellement sur les accessoires aux salaires », a-t-il fait observer. Pour lui « cette situation laisse les fonctionnaires non bénéficiaires de primes et ceux qui sont admis à la retraire dans des conditions de vie précaire », a-t-il relevé.
La centrale espoir appelle l’administration à procéder à un rééquilibrage du système de primes en vue d’une répartition plus équitable des ressources du pays aux travailleurs du secteur public
Aussi, le leader de la CSE a fait des propositions au gouvernement face à un certain nombre de préoccupations : « La centrale espoir appelle l’administration à procéder à un rééquilibrage du système de primes en vue d’une répartition plus équitable des ressources du pays aux travailleurs du secteur public. Dans ce sens, la Centrale espoir salue le décret N 2024-183 du 4 avril 2024 portant indemnités mensuelles spécifiques de spécialité médicale. Dans cette dynamique, la Centrale espoir demande au gouvernement de relever à 500 points, l’Indice référentiel de base ; d’étendre le bénéfice des primes spécifiques aux autres corps en lien avec leurs emplois sans s’embarrasser du prétexte de leur effectif élevé ; d’augmenter aux concours professionnels des aides-soignants pour l’année 2034 à 500 postes et l’ouverture d’un concours exceptionnel pour les anciens ».
Il s’est réjoui que son organisation, la dernière-née des centrales syndicales ait été associée aux festivités éclatées dans les régions. Attaby Pacôme a demandé au gouvernement de tenir compte du poids des centrales syndicales dans leur prise de décision.
EF
