Société

Menace sur le cacao ivoirien : La Côte d'Ivoire veut améliorer sa stratégie de lutte contre le travail des enfants

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La directrice de cabinet de la Première dame au micro au centre pour l’élaboration d’une feuille de route commune aux acteurs de la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture (Ph DR)
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Les acteurs nationaux de lutte contre le travail des enfants renforcent leurs capacités techniques sur la durabilité sociale du cacao et de mise à jour de la feuille de route des agents vérificateurs du travail des enfants dans la production du cacao. Cet atelier a lieu à Grand-Bassam du mardi 30 juillet 2024 au mercredi 31 juillet 2024.

Ces dernières années, la question de la durabilité environnementale, économique et sociale du cacao se pose comme un impératif catégorique pour les pays producteurs et pour les opérateurs de la chaine de valeur de cette matière première. C'est dans ce contexte que le comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l'exploitation et le travail des enfants (CNS), et le Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM), en collaboration avec le Conseil café cacao ont initié une série de réunions d'experts en vue de mener des réflexions stratégiques sur la modélisation d'un système soutenable de traçabilité sociale de la chaine de production du cacao. Cela pour tenir compte des consommateurs Européens au sujet de la transparence des chaines d’approvisionnement en matière de respect des droits de l’homme et de la protection de l’environnement. La tenue de l’atelier de Grand-Bassam s’inscrit dans cette dynamique.

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L’objectif est de tirer parti des exigences prescrites par les règlements de l’Union européenne sur la durabilité des chaines d’approvisionnement des matières premières, pour modéliser et opérationnaliser un système de traçabilité sociale du cacao. À l’ouverture des travaux, Yao Sylvie Patricia, Directrice de cabinet de la Première Dame Dominique Ouattara et par ailleurs Secrétaire exécutive du CNS, a fait savoir que « les pays consommateurs de cacao sont de plus en plus regardant sur les conditions environnementales, économiques et sociales de production de cette matière première stratégique pour notre pays ». Au regard de cette exigence, il y a nécessité pour la secrétaire exécutive du CNS d’agir par des actions concrètes afin d’épargner à la Côte d’Ivoire les menaces d’embargo sur son or brun. Comme cela l’avait été d’ailleurs en 2019 par le Congrès américain. « Aussi, il s’agit pour nous de ne plus subir ces menaces d’embargo et d’inter[1]diction de notre cacao, mais de les prévenir et de les anticiper, voire de les annihiler en mettant en place des mécanismes robustes opérationnels et fiables en vue de prévenir et éliminer le travail des enfants de la chaîne d’approvisionnement du cacao dans notre pays, tel est l’enjeu du présent atelier qui nous réunit ce matin », a-t-elle indiqué.

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La mise en place de ces mécanismes selon la collaboratrice de la Première dame qui implique que les acteurs travaillent à l’interopérabilité entre le SOSTECI et les systèmes privés à travers des protocoles fiables et transparents de partage de données et de contrôle qualité des interventions, en mettant au cœur de ce dispositif les agents vérificateurs. Ces derniers, a-t-elle ajouté constituent un maillon déterminant dans l’atteinte des objectifs : « en effet, le corps d’agents vérificateurs permet à la Côte d’Ivoire d’institutionnaliser la lutte contre le travail des enfants à travers une approche pérenne et une surveillance permanente de proximité pour prévenir tout risque de travail des enfants dans les communautés productrices de cacao, et d’orienter les victimes vers les dispositifs de prise en charge ». DGA café cacao Dr Koffi N'goran, Directeur général adjoint du Conseil café- cacao a pour sa part souligné que « cet atelier revêt une importance capitale car il vise à définir le mécanisme de traçabilité sociale du cacao ainsi que la définition de la contribution de la brigade de surveillance du travail des enfants à travers une feuille de route claire et efficace. Nous veillerons à ce que cette brigade composée des agents vérificateurs exerce pleinement le mandat qui leur sera dévolu ». Quant à Youssouf N’djore, Directeur pays de World cacao Fondation, il a noté la nécessité que les parties prenantes dans ce combat soit doté d’un instrument commun pour plus d’efficacité : « Nous aimerions aussi voir se matérialiser cet espoir pour que à l'issue de cet atelier, nous ayons une vision plus claire sur la façon de mettre en commun les efforts , de les discuter avec le secteur privé, pour que dans les plus brefs échéances possibles, nous ayons un outil commun pour traiter et documenter tous les cas que nous pouvons trouver de travail des enfants ».

Ernest FAMIN

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