Société

Coûts de scolarité, changements répété des manuels scolaires…Le ministère de l’Education clarifie tout

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Adama Coulibaly, a répondu à toutes les préoccupations qui concernent le système éducatif.
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Les questions des coûts de scolarité des élèves affectés dans les établissements privés, les changements récurrents des manuels scolaires, ainsi que les cours de renforcement exigés dans presque tous les établissements scolaires étaient au centre des échanges.

L’inspecteur général, coordonnateur général de l’Inspection générale du ministère de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation (MENA), Adama Coulibaly, a donné de plus ample explications quant à la compréhension de ces problématiques qui alimentent les débats depuis plusieurs années, mais encore plus en cette rentrée scolaire 2023-2024. C’était le mardi 10 octobre 2023, au Plateau, au cours de la tribune d’échanges ‘’Tout savoir sur’’, organisée par le Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG). Concernant les coûts de scolarité, l’invité a indiqué que « c’est 120.000 Fcfa pour les élèves de la 6e, 140.000 pour les élèves de 2nd et  175.000 pour ceux affectés dans la formation technique. Ces tarifs qui n’ont pas changés, font que les Chefs d’établissements défalquent ce montant du montant total de la scolarité et imposent aux parents d’élèves de payer le reliquat. Ce sont donc les chefs d’établissements qui fixent les tarifs en tenant compte de la qualité d’enseignement.

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Il y a certains établissements, trouvant les sommes versées par l’Etat assez modiques, refusent d’accueillir les élèves ». Le problème qui se pose, selon lui, « nous ramène au régime économique dans lequel nous sommes. Car dans la convention que l’Etat a avec les fondateurs, il n’y a pas de tarifs homologués pour tous les établissements. Nous mettons un point d’honneur sur les conditions de travail et d’étude des élèves. Nous n’y avons aucune forme d’intelligence entre les fondateurs d’école et le ministère, pour augmenter les frais de scolarité.D’ailleurs qu’est-ce que le ministère y gagnerait. Les rencontres, les plaidoyers qui sont faits, vont dans le sens de l’amélioration des choses. Lorsqu’on nous signale des situations hors-norme. Toutes les plaintes sont enregistrées au ministère de l’Education nationale ».

Manuels obligatoires, manuel facultatifs

Au niveau des changements intempestifs des manuels scolaires, Adama Coulibaly a tenu à faire des précisions. « Les ouvrages obligatoires, et vous pouvez le vérifier, sont distribués gratuitement. A côté de ces manuels, il y a ceux qui sont proposés par les éditeurs. Ceux-là peuvent changer en fonction de l’éditeur. Ces ouvrages sont en conformité avec ce qui est enseigné dans les établissements. Au niveau du secondaire, les choses sont un peu différentes, car ce sont les conseils d’enseignement, réunis par disciplines, qui choisissent les manuels pour les classes. A ce niveau la question de la différence ne se pose pas trop, si l’élément nodal se trouve au programme », a-t-il expliqué avant d’ajouter. « Tous ces manuels ne sont pas à confondre aux fascicules. En la matière, un enseignant n’a pas le droit d’imposer un document à ses élèves.

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Une note a été prise spécifiquement par le ministère », a rappelé le coordonnateur général de l’Inspection générale dudit ministère. Sur la question, des cours de renforcement qui ont lieu dans presque tous les établissements du pays, le conférencier a indiqué qu’il « ne devrait pas en avoir, notamment à la maternelle comme nous le constatons aujourd’hui. Il est incompréhensible, que dès les premières semaines déjà de cours, on cherche à renforcer. Renforcer signifie qu’on a déjà pris un temps pour déceler des failles ». Adama Coulibaly engage donc les parents d’élèves, qui selon lui, ne doivent pas êtes tenus d’envoyer leurs enfants à ces cours, rappelant qu’il leur appartient de signaler les abus. Par ailleurs, il a informé que le Sous-secteur de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation a, grâce à l’État, enregistré d'importants acquis. Il s'agit entre autres, de l’ouverture de 132 nouvelles écoles préscolaires, de 226 nouvelles écoles primaires, de 42 nouveaux collèges et de 200 cantines scolaires, soit 5602 cantines au total, au titre de la nouvelle année scolaire 2023-2024.

Des avancées notables

L’invité de cette tribune de presse consacrée à la rentrée scolaire 2023-2024, a également annoncé la distribution de 3 769 663 kits scolaires pour un coût de plus de 7,784 milliards de FCFA, de 898 860 manuels scolaires pour un coût global de plus de 966,2 millions de FCFA et de 53 000 table-bancs pour un coût total de 3,180 milliards de FCFA. « Ces acquis notables s’inscrivent dans une perspective résolue d’amélioration, dans une certaine mesure, de nos capacités d'accueil, de l'équipement des établissements et du taux de rétention des élèves à l'école », a indiqué Adama Coulibaly. Selon lui, à ce jour, ce sont 2.236.234 élèves inscrits en ligne contre 2.500.000 attendus, soit 89.45% et 1.349.497 élèves physiquement présents en classe, soit 60.35%. S'agissant des enseignants et du personnel administratif, les taux de présence aux postes, a-t-il précisé, sont satisfaisants et oscillent entre 95% et 100%. « Ces chiffres issus des relevés des enquêtes rapides des Directeurs régionaux s’améliorent de jour en jour au rythme des élèves et de leurs parents », a-t-il fait remarquer. Pour rappel, la rentrée scolaire 2023-2024 est effective sur l'ensemble du territoire national depuis le 11 septembre 2023. Cette année est placée sous le thème : "Soyons des citoyens responsables pour une école de qualité".

 

Manuel Zako

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