L’on s’achemine vers une autre crise à la MUPEMENET. Boko Sylvestre et son Conseil d’administration suite aux accusations portées contre leur gestion ne veulent pas se laisser faire. Pour eux, des mains occultes leur veulent : « C’est un acharnement. Nous savons ceux qui sont derrière. Nous avons été surpris après le passage de l’AIRMS de toutes ces mesures » a dénoncé d’entrée Boko Sylvestre. Pour ces derniers, la démarche initiale de Koné Colette à leur endroit par rapport à leur gestion était un audit. Ils s’étonnent que cette dernière parle désormais d’un contrôle. Mieux, ils ont déploré la méthode qu’elle a employée. « Nous n’avons pas eu le rapport final de l’audit, ni les recommandations, ni entendre les accusés » ; a déploré Bli Bli David de la centrale Dignité. Aussi, s’appuyant sur les textes de l’UEMOA, la Directrice Générale de l’AIRMS à en croire les conférenciers, n’est pas fondée à prendre des décisions de nomination ou de révocation d’un Directeur Exécutif de la Mutuelle. « Cette décision a été prise en violation des statuts de l’UEMOA » a regretté Boli Koua Sahigon, vice-président de cette faîtière.
S’agissant de leur présumée mauvaise gestion, ils ont affirmé que les faits qui leur sont reprochés sont des accusations sans fondement : « C’est faux ! Ce qui a été dit n’est pas crédible. Nous refusons ce rapport. Tous les retraits sont des retraits justifiés. Toute sortie d’argent est justifiée. L’AIRMS abuse de son pouvoir. Seule le Ministre de l’Emploi et de la Protection sociale a le pouvoir de prendre une telle décision » a dénoncé le vice-président Boli Koua Sahigon. Selon lui, cette décision de Koné Colette est de nature à engendrer des troubles dans cette organisation : « Notre mutuelle est menacée par des personnes tapies dans l’ombre ». Critiquant les failles du rapport, le PCA de la Mutuelle a déploré le fait que le rapport ait pris en compte des éléments de l’audit que son équipe a diligenté dès leur arrivée aux affaires. Cet audit réalisé par la structure Fiduciaire d’expertise comptable et d’audit (FIDECA) avait dénoncé des cas tel que Téhé Edmond, qui est le chauffeur de l’ancien PCA. Selon Boko Michaël, ce dernier n’a jamais été son chauffeur tel que mentionné dans le rapport de Koné Colette. Avec cette sortie du Conseil d’administration qui a eu le soutien d’une centrale syndicale, l’on peut clairement que c’est une véritable crise qui commence ainsi entre l’équipe dirigeante de la MUPENET et la Directrice Générale de l’Agence de régulation de la mutualité.
EF