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Mutualité - Ce que dit Robert Carle Empereur de la Mutuelle des familles des diasporas ivoiriennes

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La Mutuelle des familles des diasporas ivoiriennes (MFDI) a été créée en 2019 à Paris en France, à l’initiative de Robert Carle Empereur, directeur général de Care Bridges International. Dans une interview qu’il a accordée à lavenir.ci, il présente la Mutuelle, ses objectifs et ses missions.

Qu’est-ce que la Mutuelle des familles des diasporas ivoiriennes et quel est son objet ?

La Mutuelle des familles de la diaspora ivoirienne rassemble les Ivoiriens de l’étranger qui cotisent à une mutuelle santé pour leur famille ou leurs amis qui sont restés au pays. Je suis un Ivoirien de l’étranger basé à Bruxelles et j’ai de la famille qui est restée ici, à Yamoussoukro. Malheureusement, ils n’avaient pas d’assurance et quand ils tombaient malades, cela posait toujours problème. En cotisant à la MFDI, mon père ou encore mon frère qui sont restés ici, possèdent leur carte d’assurance santé et la carte de la Couverture maladie universelle (CMU). Quand ils sont malades ils peuvent aller directement à l’hôpital ou à la clinique pour se faire soigner.

Qui a droit aux produits de la mutuelle ? 

Idéalement dans mon rêve, les 28 millions d’habitants. Maintenant dans la vraie vie, il faut pouvoir avoir un parent à l’étranger qui cotise. Car la cotisation passe par l’étranger où on cotise directement. Ça permet au citoyen ici en Côte d’Ivoire, même s’il n’est pas bancarisé pour qu’il puisse aller se faire soigner. 

Est-ce qu’il y a des actions concrètes que la mutuelle a déjà posé ?

Cette Mutuelle a été créée en 2019 et a traversé des moments un peu compliqués, notamment avec la COVID-19, mais il y a eu plusieurs manifestations en Europe. On a participé à plusieurs événementiels de la diaspora en France, en Angleterre et dans d’autres pays.

Mais surtout nous avons organisé avec Marie Laure N’Goran (journaliste de la première chaîne de télévision publique, RTI1) une cérémonie de remises de trophées baptisée « Marie l’Or d’Ivoire » dont l’objet est de mettre en avant et de remercier toutes les diasporas ivoiriennes. Elles cotisent, envoient de l’argent au pays. Souvent elles se font « balader » mais on ne les remercie jamais. Alors, est née l’idée des « Marie l’Or d’Ivoire » pour les nombreux Ivoiriens exemplaires qui vivent à l’étranger.

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Quel est le taux de couverture de la mutuelle et quelles sont les structures sanitaires qui y sont affiliées ?

Nous avons 3 niveaux de prestations. Le niveau Ivoire qui couvre toutes hospitalisations médicales et chirurgicales. En plus de cela, en cas de décès du bénéficiaire qui est ici en Côte d’Ivoire, nous offrons un billet d’avion aux diasporas pour qu’elles viennent au chevet  de leurs parents qui sont décédés. Vous avez la Couverture maladie universelle qui est inclus de toutes les façons. 

Il y a Ivoire Max, il comprend toute hospitalisation et médicale en plus de la visite médicale qu’on effectue avant d’être hospitalisé et après. 

Le niveau Côte d’Ivoire, ça c’est toute hospitalisation ambulatoire, médecin, dentiste, à l’exception des lunettes et des prothèses dentaires et les transports médicalisés sur le pays. Les transports médicalisés sur le pays seront couverts à partir de 2024. Nous faisons les garanties progressivement.

Qu’en est-il des rapatriements des corps de défunt ? 

Non, il n’y a pas de rapatriement.  

Et les structures sanitaires ? 

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Nous avons un accord contractuel avec 240 structures sanitaires sur l’ensemble du territoire. Ça veut dire qu’avec ces gens-là, nous avons des prix qui sont négociés. Nous contrôlons le parcours santé de la personne. Et contrôlons aussi si c’est vraiment la bonne personne qui vient se faire soigner et pas quelqu’un d’autre. 

Avez-vous un partenariat avec l’Etat ivoirien ? 

La mutuelle des familles des diasporas ivoiriennes est une officielle et a un agréement avec le gouvernement ivoirien pour travailler. Il y a des gens qui se jouent les agents de mutuelle ou d’assurances qui n’ont aucun agrément. Et en fait au niveau des cotisations, ils ne paient jamais les prestations santé. Nous nous avons une autorisation du gouvernement ivoirien, nous sommes une mutuelle de droit ivoirien. Nous sommes contrôlés par l’Agence ivoirienne de la mutualité sociale. Les Ivoiriens sont très méfiants. Ils regardent réellement le travail que nous faisons en toute légalité. Comme nous sommes de la diaspora, nous avons également le côté européen. Là-bas, toutes les cotisations sont récoltées à Paris, nous avons une société qui s’appelle Care Britige International. C’est elle qui récolte les cotisations. Mais pour cela, il faut avoir les autorisations de la Banque de France et d’une autre entreprise qui surveille qui s’appelle Auriace. Nous sommes ‘’Auriacés’’, comme on le dit techniquement. Ce qui nous permet légalement de travailler. Pareil pour le Canada, nous allons démarrer très rapidement et d’autres pays après suivront.  Nous sommes contrôlés par énormément d’organismes.   

Combien d’adhérents revendiquez-vous ? 

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Nous avons dépassé 350 assurés pour l’instant. 

Quelles sont les retombées des prestations pour les adhérents ? 

Tous les jours maintenant nous offrons des prestations à certains parce qu’ils sont hospitalisés. Hier c’était un examen d’imagerie médicale. Tous les jours nous sommes à mener à les prendre en charge pour la bonne santé des Ivoiriens. Depuis que nous existons, c’est tous les jours ou chaque 2 jours, qu’il y a de petits soins de santé à prendre en charge. Nous avons aussi un accord avec la Caisse nationale d’assurance maladie ivoirienne (CNAM). Au terme duquel, nous sommes habilités à récolter la cotisation de la Couverture maladie universelle et nous la reversons à la CNAM. Elle nous fait confiance et nous a confié l’exclusivité mondiale du recouvrement des assurances CMU auprès de toutes les diasporas du monde. C’est important, parce que nous aussi sommes contrôlés. Beaucoup de gens nous contrôlent et c’est très bien. 

Est-ce que vous avez un appel à lancer par rapport à ce prix avec votre collaboration avec Marie Laure N’Goran ? 

Ce n’est pas une opération commerciale mais sociétale, nous voulons faire en sorte que les Ivoiriens se fassent soigner, non pas grâce aux bailleurs de fonds étrangers ; mais grâce aux Ivoiriens. C’est d’appeler les Ivoiriens et Ivoiriennes à continuer à être solidaire avec ceux qui sont restés au pays, mais de façon professionnelle et organisée. Les Ivoiriens de l’étranger sont vraiment de gens remarquables. Je pars au Canada dans le mois de juin pour rencontrer les Ivoiriens qui sont au Québec, à Monreale. Participer à la santé de vos familles, c’est participer au développement économique et à la paix en Côte d’Ivoire. Ça c’est vraiment ce qu’il y a de mieux pour le continent africain et pour la Côte d’Ivoire. 

Comment entrevoyez-vous l’avenir ?

Mon rêve, c’est que cette Mutuelle soit la plus grande possible, pour une bonne santé de tous les Ivoiriens.

Réalisée par Joël DALLY

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