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Interview /Après l’appel du Premier ministre aux Docteurs non recrutés: Dr Lorimer Zoukpé, porte-parole du CNER-CI : « Certains de nos camarades refusent de voir la vérité en face »

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Lég : Dr Lorimer Zoukpé, porte-parole du CNER-CI, dénonce l’instrumentalisation de leur combat par des partis politiques. (Photo : DR)
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Le lundi 21 novembre 2022, le Premier ministre Patrick Achi, lors de sa conférence de presse, a lancé un appel aux Docteurs non recrutés à se réinventer. Cet appel a été bien accueilli dans les rangs d’un groupement de ces derniers. Entretien avec Dr Lorimer Zoukpé, porte-parole principal des Docteurs Non-Encore Recrutés de Côte d’Ivoire (CNER-CI).  

Quelle est la position de votre collectif face à la communication du Premier ministre Patrick Achi portant sur votre situation de chômage ?

Vous savez, selon Aristote, l’homme est un animal politique. C’est dire que l’homme existe originalement et originellement en rapport avec les autres, c’est-à-dire en société. C’est donc cet espace social qui distinct l’être humain de l’animal. Comme nous sommes des humains, ce qui devrait prédominer, c’est bien l’écoute dans le respect de nos lois dont les autorités sont les garants. La raison devrait donc nous conduire, à savoir nous comporter et être dignes devant les difficultés liées à notre insertion socio-professionnelle. Ainsi, depuis 2020, nous sommes en collectif pour constituer une force de négociation dans un dialogue civilisé avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dont le professeur Adama Diawara a la charge et nous avançons bien aujourd’hui. Le chef du gouvernement n’a fait qu’éclairer la lanterne des sceptiques.

La lanterne des sceptiques ?

Effectivement, car le ministre Diawara, tout au long du processus du dialogue, nous a informés de ce qui est et de ce qui doit être. En dépit de cette franchise, il y a des Docteurs qui refusent de voir la vérité en face et se fourvoient dans leurs communications. Ils sont pour ainsi dire, déconnectés de la réalité et la semaine dernière, le 1er ministre a sonné le glas. Nous espérons qu’avec le passage du chef du gouvernement, les comportements de nos amis vont changer positivement en venant à la table du dialogue ouvert depuis fin 2021 par le ministre Adama Diawara. Ce serait le début du changement de mentalités, comme l’a indiqué le Premier ministre. Dans notre collectif, c’est le dialogue que nous connaissons comme seule alternative pour espérer avoir quelque chose au terme des longues études que chaque Docteur a faites. Nous faisons confiance au Professeur Diawara pour la résolution de cette crise du Doctorat dans notre pays, en continuant la négociation avec ses pairs et en ayant des mots justes pour l’augmentation de l’enveloppe budgétaire dévolue au recrutement 2023.

Mais il existe des groupes parlementaires et certains députés qui disent qu’ils n’ont pas voté le budget. En votre qualité de chef du collectif, quels commentaires faites-vous ?

Nous sommes un collectif apolitique. En démocratie, chaque groupement politique joue son rôle. Certains s’opposent et d’autres gouvernent. C’est ce qui enrichit les débats démocratiques dans les pays modernes. Le plus important, c’est que le budget a été voté et notre prière, c’est de voir les postes du recrutement 2023 à la hausse pour le bonheur des Docteurs en chômage. Ce qui satisfait notre collectif, est que le problème des Docteurs non recrutés est au cœur des débats parlementaires et sénatoriaux. C’est dire que la Nation s’intéresse à nous et c’est déjà bon. C’est une avancée énorme. De ces débats, notre collectif espère une bonne nouvelle.

Un appel à lancer ?

C’est un appel que nous continuons de lancer aux amis Docteurs qui déclarent un antagonisme contre-productif, les invitant au dialogue qui a démarré depuis décembre 2021, seule voie de recherche de solutions à cette crise. Soyons une force de propositions et non des collectifs de défiance, d’incohérence et surtout, des nids de contradictions des partis politiques de notre pays en construction dans tous ses compartiments. 

Réalisée par Ernest Famin

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