A côté des grands chantiers qui poussent aux quatre coins du pays, le gouvernement, sous la houlette du président Alassane Ouattara a décidé de faire du développement du capital humain un axe prioritaire de la gouvernance. L’objectif est de faire rejaillir la croissance économique dans le quotidien des populations. Dix années après son arrivée au pouvoir, l’on peut dire que les fruits sont largement au-dessus de la promesse des fleurs.
Ayant hérité d’un pays avec un taux de pauvreté de 51,5% en 2011, Alassane Ouattara, selon les chiffres de la Banque mondiale, a fait chuter ce taux à 39,4% en 2020. Il est vrai que l’objectif n’est pas encore atteint, mais c’est un bond prodigieux qui a été fait dans la lutte contre la pauvreté. Le dernier fait en date qui atteste de la volonté politique affichée du chef de l’Etat d’améliorer les conditions de vie des compatriotes, c’est l’augmentation des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat. Ainsi donc, depuis la fin du mois d’août 2022 où cette mesure est rentrée en vigueur, la vie des 298 000 fonctionnaires ivoiriens a changé. C’est du jamais vu après les premières mesures prises à l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Et pour se donner les moyens d’améliorer de façon continue la vie des populations, plusieurs programmes, projets et politiques sont mis sur pied.
Le PSGOUV : Une machine à faire reculer la pauvreté
Sur la base des résultats obtenus dans la lutte contre la pauvreté, le gouvernement, sous la houlette de feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, avait décidé en 1999 de la mise sur pied d’un programme spécial intégré appelé Programme social du gouvernement (PSGOUV). Depuis cette date, le PSGOUV est devenu une priorité dans toutes les politiques transversales de planification dans la lutte contre la pauvreté. Ainsi donc la première phase du PSGouv (2019-2020), initialement financé à hauteur de 727,5 milliards de Francs CFA, puis révisé à 1 046,6 milliards de Francs CFA, a permis d’atteindre des résultats probants aux niveaux du programme d'accès et de maintien à l'école des enfants de 6 à 16 ans en particulier les filles, de la distribution de kits d’accouchement, de kits de césariennes et de produits divers, du programme d’électricité pour tous, du programme d’accès à l’eau potable, du programme d’entretien routier, du programme des filets sociaux et de la Couverture Maladie Universelle.
La seconde phase qui a démarré cette année 2022 court jusqu’en 2024. Cette deuxième phase vise à apporter des solutions durables à la problématique de la fragilité dans les zones frontalières au Nord, l’accès à l’emploi et l’autonomisation des jeunes et des femmes, est financée à hauteur de 3 182,4 milliards de Francs CFA.
Les filets sociaux pour redonner la dignité aux populations
C’est l’un des programmes sur lequel le gouvernement communique peu, mais qui revêt d’une importance capitale au regard des résultats déjà glanés. Le projet des filets sociaux productifs est une politique qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Protection Sociale adoptée en mai 2014. Le projet consiste en l’octroi, sur trois ans, d’allocations trimestrielles non remboursables d’un montant de 36 000 F CFA (soit 144 000 F CFA par an). Le mécanisme de paiement utilisé est le paiement électronique au moyen des téléphones portables offerts aux ménages vulnérables concernés.
Initialement orienté vers les populations des zones rurales et déshéritées, le projet des filets sociaux couvre aujourd’hui tout le territoire, y compris les zones urbaines. Dans une discrète efficacité, ce projet a permis de redonner la dignité de père et de mère à des milliers de populations qui ont pu sortir de la pauvreté. A ce jour, ce sont au total 227 000 ménages bénéficiaires qui sont couverts par le programme, dont 125 000 dans plus de 1800 villages en zone rurale et 102 000 en zone urbaine.
Emplois jeunes et le service civique pour forger l’Ivoirien nouveau
Depuis la rébellion de 2002, la jeunesse ivoirienne a perdu tous ses repères. C’est même un truisme de parler de plusieurs générations sacrifiées. Mais dès son arrivée au pouvoir, Alassane Ouattara, partant du principe que l’avenir appartient à la jeunesse, a décidé de faire cette frange de la population la prunelle de ses yeux dans la mesure où 75% de la population a moins de 35 ans. Et dans un soucis d’efficacité, le gouvernement a décidé de créer une structure unique qui va s’occuper de la problématique de l’emploi des jeunes avec efficacité. Sur cette base, l’on peut dire que depuis sa création en 2015, l’Agence Emploi jeunes fait partie des structures dont le succès et les performances forcent le respect et l’admiration.
Dès sa création, l’Agence travaille dans les domaines des Travaux à Haute Intensité de Main-d’œuvre (THIMO), des Activités Génératrice de Revenus (AGR) et entreprenariat, des Formations Complémentaires Qualifiantes (FCQ), des Programmes d’Aide à l’Embauche (PAE) et l’Apprentissage. Grâce aux financements et aux formations, ce sont des dizaines de milliers de jeunes qui ont obtenu des perspectives de s’installer à leurs propres comptes et de contribuer ainsi à l’essor de leur pays. Pour forger les citoyens de demain, le gouvernement a décidé de mettre un accent particulier sur le civisme. L’objectif est de faire de faire du civisme un pilier dans la formation des jeunes pour en faire des citoyens modèles tel que voulu par le président de la République avec donc le concept d’Ivoirien nouveau. Pour ce faire, 14 centres de service civique seront construits dans le pays avec des capacités de 1000 jeunes par centre et par an. Ceci permettra chaque année d’inculquer la notion d’Ivoirien nouveau et citoyen modèle à 14 jeunes.