La présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) avait appelé, lors d’une conférence de presse le 7 juillet 2022, à une journée ville morte pour hier mardi 19 juillet 2022. Les Ivoiriens n’ont tout simplement pas répondu à l’appel de Pulchérie Gbalet.
Embouteillages, points de transport dans les communes d’Abobo, d’Adjamé et du Plateau, bondés de monde, riverains des zones d’habitations, ont pris d’assaut, les différents carrefours dès l’aube pour vaquer à leurs occupations ce mardi. Tout se passait comme si aucun appel n’avait été lancé par Pulchérie Gbalet. « Vous êtes invités à observer une ville morte le mardi 19 juillet prochain sur toute l’étendue du pays pour manifester votre désapprobation face à la cherté de la vie et toutes les injustices. Il s’agit de rester chez soi et de ne pas empêcher ceux qui veulent sortir de le faire. Le plus important est de constater une baisse d’activité et du trafic », avait lancé la présidente d’Alternative Citoyenne Ivoirienne lors de son point de presse.
Selon son appel, « les Ivoiriens sont soumis à toute sorte de pression dont une cherté de la vie généralisée qui va du coût des loyers au coût du cube maggi en passant par le coût du carburant, des matériaux de construction et des produits de grande consommation. Le Gouvernement a pris des mesures qui sont inopérantes et les populations continuent de subir les augmentations des prix ».
Poursuivant, elle avait fait allusion au fonctionnement de l’appareil juridique : « Les arrestations abusives ou les enlèvements, puisqu'on ne respecte pas les procédures. Aucune disposition n'est prise pour la réinsertion socio-professionnelle des exilés dont les cas sont traités arbitrairement par l’administration ; la lenteur dans les procédures judiciaires ; la corruption dans les procédures judiciaires ».
Les Ivoiriens, comme l’on constaté de nombreux observateurs, ont décidé de vaquer tranquillement à leurs occupations quotidiennes, sans tenir compte d’un quelconque appel. Pourtant, du plan social, au plan sécuritaire en passant par la politique, Pulchérie Gbalet avait fait le tour ce jour-là.
Roxane Ouattara