L’orpaillage clandestin a pris des proportions inquiétantes en Côte d’Ivoire. Dans presque toutes les régions, les opérateurs illégaux opèrent au mépris de la réglementation. Cette situation qui constitue un véritable danger environnemental, a suscité en 2021, la création du Groupement Spécial de Lutte contre l’Orpaillage Illégal (GS-LOI).
Depuis sa mise en place en 2021, le GS-LOI ne dort pas sur ses lauriers. Il est à pied d’œuvre pour traquer ces orpailleurs illégaux dont l’action contribue énormément à la dégradation de la nature. En 10 mois, du 14 juillet au 27 mai 2022, cette unité spéciale a sillonné les 31 régions de la Côte d’Ivoire.
Ces opérations, menées dans les 223 localités de ces régions, ont permis d’interpeller 630 personnes. Parmi celles-ci, 325 Burkinabés, 173 Ivoiriens, 35 Togolais, 31 Maliens, 27 Chinois, 17 Ghanéens, 11 Guinéens, 05 Nigérianes, 04 Libériens, 01 Béninois et 01 Nigérien. Toutes ces personnes feront l’objet d’une poursuite judiciaire.
En plus de ces interpellations, il y a une vaste opération de déguerpissement de 801 sites d'orpaillage illégal et la destruction de plus de 48000 abris de fortune, 479 broyeuses, 395 concasseurs, 320 motopompes, 116 dragues, 62 tricycles et 77 motos.
Aussi, 4355 sacs de minerais, 3,469 kg d'or, 288 groupes électrogènes, 207 cordeaux détonants, 75 bouchons allumeurs, 672 bâtons de dynamites, 31 fusils calibre 12, 03 bulldozers, 295 motos, 528 motopompes, 04 porte-chars et 192 pelleteuses et des numéraires estimés à 145.491.950 francs CFA, ont été saisis.
Le matériel qui a été saisi a été entreposé dans plusieurs endroits, notamment à la place Jean-Paul 2 de Yamoussoukro, au Bataillon du génie de Bouaké, à l’Escadron de Korhogo, à la Compagnie de Boundiali et à la Caserne d’Agban.
Ernest Famin