Société

Lutte contre la déforestation: Des vélos électriques, l’attraction la COP 15

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Ils ne laissent pas indifférent, tout visiteur qui foule le périmètre du Sofitel Hôtel Ivoire, où se tient la COP 15. Des vélos électriques constituent, en effet, une des rares attractions de cette 15e session de la Conférence des parties (COP) à la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la déforestation.

 

Dès que nous parvenons au niveau des barbelés de sécurité qui interdisent l’accès à l’Hôtel Ivoire, juste après l’Hôtel de ville de Cocody, notre regard est attiré par ces vélos électriques sur lesquels se tiennent une jeune fille et un jeune homme. Estampillés au logo bleu-blanc du PNUD, ces engins paraissent chics, avec leurs casquettes assorties. Approchée, la jeune fille consent à nous donner quelques informations sur ce vélo que l’on rencontre rarement dans les rues d’Abidjan. « C’est une entreprise qui fournit ces vélos pour faciliter les déplacements des participants sur le site de la COP 15. Nous nous en servons pour nous déplacer, vu que nous devons aller d’un chapiteau à un autre dans le cadre de la mission qui nous a été confiée. Sans ces vélos, on allait vite s’épuiser. Vous pourrez avoir plus d’informations auprès des promoteurs qui sont vers l’esplanade de l’Hôtel Ivoire », explique-t-elle.

Quand nous faisons mouvement vers le site, nous rencontrons un élément des forces de l’ordre slalomant sur le boulevard Latrille, sur un de ces vélos. Puis, nous voyons une femme d’origine asiatique qui se déplace aisément sur le même type de vélo, non loin de l’esplanade de l’Hôtel Ivoire. Et encore un autre jeune homme sur le même engin. Parvenu à ladite esplanade, nous voyons une grappe de vélos tapissant une grande surface à l’entrée du site. L’espace est délimité par des barbelés. À qui appartiennent ces vélos ? Que font-ils là ? Quel rapport avec la COP 15 qui parle de lutte contre la déforestation ? Ce sont-là, les questions auxquelles nous attendons des réponses quand nous franchissons le dispositif de sécurité isolant de la voie adjacente, les initiateurs de cette campagne d’utilisation du vélo électrique.

Promouvoir la mobilité verte

« Ce sont des vélos électriques qui sont chargeables. Ils permettent de rouler sans pédaler. Ils sont comme des scooteurs. Mais à la différence du scooteur, ils ne consomment pas de carburant, mais de l’électricité. À travers cette flotte, nous entendons faire la promotion de la mobilité verte. Il s’agit d’utiliser des moyens de mobilité qui sauvegardent l’environnement », nous explique Aboulaye Diallo, qui dit être volontaire. Et de renchérir : « Les délégations venues pour la COP utilisent ces vélos pour se déplacer, aller d’un chapiteau ou d’un espace à un autre. C’est une manière pour nous de contribuer à la lutte contre la désertification, qui est en lien avec le changement climatique, lequel est consécutif aux émissions de gaz à effet de serre. Or, on sait que les énergies fossiles contribuent grandement au réchauffement climatique. D’où la promotion de ces vélos-scooteurs qui ne roulent pas au carburant ».

Selon lui, cette initiative est portée par Andy Costa, qui se veut une structure engagée dans la promotion de la mobilité verte. Dans ce cadre, elle est en partenariat avec le Programme National pour la lutte contre le Changement Climatique (PNCC) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). « Nous faisons du lobbying pour que des pistes cyclables soient installées en Côte d’Ivoire », ajoute le jeune militant de la cause écologique. Il nous fait savoir que ce sont en tout 200 vélos qu’ils ont fait venir sur le site à l’occasion de cette COP 15, dont 100 vélos électriques et 100 vélos ordinaires. « On fait aussi la promotion des vélos ordinaires qu’on trouve le plus en Côte d’Ivoire », indique-t-il.

 

Comment y avoir accès

Pour utiliser ces vélos dont des électriques, le participant à la COP 15 télécharge l’application « a velo word », via playstore ou Appstore. Après s’être connecté, il passe commande d’un vélo. « S’il y en a de disponible, vous venez le chercher et vous faites votre tour. Quand vous finissez, vous venez le déposer », nous explique Aboulaye Diallo. Qui poursuit en indiquant que l’usager dispose d’un temps de 30 mn pour profiter du vélo pour son déplacement. Il peut encore en commander 15 mn après avoir déposé le premier vélo emprunté. Toujours selon ce volontaire, des check-points et autres barrières de sécurité permettent d’assurer la sécurisation de ces vélos. « Les forces de l’ordre veillent. Elles ne vous permettront pas d’aller au-delà des barrières », assure-t-il. À cela, s’ajoutent d’autres dispositifs de sécurisation de ces vélos. « Quand quelqu’un vient prendre un vélo, on prend le numéro de son accréditation, son nom et le numéro affecté au vélo, chaque vélo étant numéroté de 1 à 100. Et quand la personne vient déposer le vélo, on prend soin de noter qu’elle l’a déposé », renchérit Aboulaye Diallo.

Selon lui, cette campagne de mobilité verte via des vélos électriques connaît un certain engouement. « Depuis le lundi, jour du début de la COP 15 à ce jour, nous avons enregistré 1500 utilisateurs et plus de 550 téléchargements. C’est dire qu’il y a un réel engouement », se félicite-t-il.

 

Assane Niada

 

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