Initiative de l’UNESCO en 2011 et adoptée par les Nations Unies en 2012, le 13 février marque la célébration de la journée mondiale de la radio. Cet événement porté en Côte d’Ivoire par l’Union des radios de proximité (URPCI), présidée par Éric Gohou en collaboration avec l’UNESCO, a été célébré hier mardi 15 février 2022 au Foyer des jeunes de Bingerville. Éric Gohou nous dit dans cet entretien, les grandes lignes et les enjeux de cette journée.
Votre organisation, l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI) en collaboration avec l’UNESCO, a célébré le mardi 15 février 2022 au Foyer des jeunes de Bingerville, la 11e édition de la Journée mondiale de la radio. Quel sens revêt pour vous, cette célébration ?
Cette célébration est d’une importance capitale pour nous. Vous êtes sans ignorer que la radio est le média le plus écouté et le plus suivi. Il apparaît donc important pour nous de marquer ce moment-là. La radio est également le média qui se déplace, s’utilise et s’écoute facilement et en tant que faîtière, il était impérieux pour nous de saisir cette occasion pour parler à nos membres. Avec le thème de cette 11e édition qui est la radio et la confiance, nous avons par ailleurs, voulu montrer à nos membres que nous demeurons le média le plus crédible.
Malgré cette confiance et cette crédibilité que vous défendez et revendiquez, la radio n’est-elle pas menacée par le numérique et le digital ?
Non, du tout ! Bien au contraire, la radio s’adapte à ce modernisme. Ce qui fait qu’on a aujourd’hui, la radio numérique, la radio qu’on écoute à partir des smartphones et même la radio filmée. Ces nouveaux outils que sont le numérique et le digital ne tuent donc pas la radio, mais lui permettent de s’adapter et durer encore pendant longtemps.
Comment avez-vous fait pour changer l’image des radios de proximité qui, hier, étaient reléguées au second plan et dont les journalistes sont de plus en plus sacrés Super Ebony ?
Effectivement, nous venons de loin. Les radios de proximité, c’est plus de 21 ans d’existence en Côte d’Ivoire. On y arrivait par passion, mais de plus en plus, la passion et la réalité nous ayant rattrapés, nous avons changé de paradigme et de façon de faire. L’une des règles que nous nous sommes imposée, c’était de faire en sorte que nous ayons des journalistes professionnels dans nos stations de radio en vue de servir à nos auditeurs, la bonne information. Dans nos rédactions également, nous demandons à nos journalistes d’aller toujours à la source de l’information et de toujours la recouper avant la diffusion. Tout naturellement, nous sommes fiers que 22 ans après, nous ayons des Super Ebony à l’instar de Ly Aimé, Bénédicte Bolou et le dernier en date, Mardochée Kouassi. Il y a même eu Jérôme Kouakou qui est passé d’abord par Radio Yopougon. Nous sommes donc partis tout doucement, mais il faut reconnaître que nous montons maintenant en puissance.
Quelle stratégie donc mettez-vous en place au niveau de l’URPCI pour maintenir le cap ?
C’est tout simple, la formation. Dans mon cas, je sais ce que la formation m’a apporté dans ma progression. D’ailleurs, dans notre plan d’actions, nous misons beaucoup sur la formation. Et pour ce premier mandat, nous avons déjà fait trois séries de formations. Pour 2022, nous prévoyons d’en faire deux dont l’une des sessions va porter sur la gestion administrative et financière d’une station de radio et une autre en destination des techniciens de radio.
Justement, dans le cadre de la formation de vos membres, vous avez en projet, la construction à Yamoussoukro, de la Maison de la Radio…
En effet, c’est un projet que nous mûrissons depuis longtemps. Nous sommes désormais, passés du rêve à la réalité. C’est pourquoi, dès notre première année de mandat, nous avons acheté un terrain de 4 600m2 pour commencer à bâtir cet édifice. Probablement, la première pierre de la Maison de la Radio sera posée à la prochaine édition de la journée mondiale de la radio.
Philip Kla
