Des transitaires issus de la Sierra Leone, du Libéria, de la Guinée (Conakry) et de la Côte d’Ivoire, ont porté sur les fonts baptismaux, samedi 29 janvier 2022 à Abidjan, l’Union des transitaires du fleuve Mano (UTFM). La cérémonie officielle de sa présentation a eu lieu mardi 1er février 2022 à la CRRAE-UMOA au Plateau.
Fruit d’une période de concertation de trois ans entre les transitaires des États membres, l’UTFM est née. D’ailleurs, dame Hadja Fatoumata Malla, représentante des transitaires de la Guinée Conakry n’a pas occulté ce détail lorsqu’elle relatait le parcours périlleux des transitaires pour aboutir à de tels consensus en terre ivoirienne. Elle a interpellé chacun des membres de la faitière à faire en sorte de garantir le bon fonctionnement de cette structure. « Il nous a fallu 3 ans de rencontres, de sensibilisation pour qu’on puisse mettre ensemble une faitière internationale », a-t-elle rappelé. Mohamed Saliah Antoni, président intérimaire de l’UTFM a relevé l’hospitalité de la Côte d’Ivoire, le pays hôte. Il a surtout plaidé pour un soutien d’Abidjan afin de relever l’économie des États membres de l’UTFM. « L’économie de la Côte d’Ivoire est très forte, aussi forte que les économies des trois autres pays mis ensemble. Il est important que la Côte d’Ivoire aide les autres économies voisines à grandir. C’est dans ce sens que nous avons accepté de mettre en place, cette union. Nous avons donc décidé d’unir nos forces. Aussi, sachant que les transitaires jouent un grand rôle dans les entrées de devises dans un pays, ils ne doivent pas être mis en marge », a-t-il déclaré.
Les défis à relever
L’UTFM projette d’assainir l’espace de travail des transitaires. Selon Mohamed Saliah Antoni, il faut travailler d’arrache-pied dans le but de lutter contre les nombreuses tracasseries dans les transactions maritimes entre ces États de la sous-région. Mais surtout faciliter les échanges à travers les différentes frontières, cela, pour encourager les investisseurs. Le président intérimaire de l’UTFM a plaidé auprès des États membres de l’UTFM, en particulier la Côte d’Ivoire, pour la facilitation des échanges. « Nous adressons un plaidoyer aux autorités ivoiriennes afin de faciliter les échanges entre nos différents pays. Mais surtout de faciliter le travail des transitaires en Côte d’Ivoire. Nous avons remarqué qu’il n’y a pas d’échanges commerciaux entre les frontières ivoiriennes et libériennes, par contre, entre les frontières libériennes et sierra léonaises, c’est tout un flot, c’est assez facile », a-t-il insisté. « L’Union du fleuve Mano a décidé de vous accompagner dans vos activités. Chaque fois que vous aurez besoin de nous pour vos plaidoyers, nous serons à vos côtés », s’est réjoui, pour sa part, Assouakon Angui, rreprésentant du secrétariat général de l’Union du fleuve Mano en Côte d’Ivoire.
Venance Kokora