L'examen du BTS va connaitre une réforme, a annoncé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara. C'était le jeudi 13 janvier 2021, lors de sa conférence de presse-bilan de l'année 2021. Plus rien ne sera comme avant à l'examen du BTS. Selon le ministre Adama Diawara, la réforme pourrait entraîner la suppression des épreuves de soutenances, en raison des fraudes massives constatées pendant ces séances. Cette question, selon le ministre, est à l’étude. « On se pose actuellement la question de savoir s’il faut maintenir les soutenances dans la mesure où on a l’impression que c’est une formalité, tout le monde est admis. Et en plus, je le dis en toute honnêteté, il y a des formes variées de tricherie dedans. Il y en a qui n’écrivent aucun rapport. Il y a même des cabinets qui se sont spécialisés dans l’écriture de rapport de BTS pour les apprenants. Là, ça ne va pas, il faut mettre de l’ordre. En ce moment-là, on prendra des dispositions. Dans la réforme, vous allez voir ce qu’on va faire. Je ne vais aller pas plus loin pour le moment. On fera un séminaire bientôt pour faire le bilan du BTS 2020-2021 », a mis en garde le ministre.
Cette réforme du BTS prévoit également la suppression de plusieurs filières de formation qui ne sont pas en adéquation avec le marché de l'emploi et l'introduction de nouvelles filières porteuses d'emplois.
« L'idée du BTS, c’est l’adéquation formation-emploi, c’est-à-dire former des jeunes en un temps court pour qu’ils soient opérationnels sur le marché de l’emploi. Il y a des filières qui ne sont plus porteuses d’emplois. Donc, ces filières seront supprimées et il y a des filières porteuses d’emplois. Mais on a un problème d’adéquation avec l’emploi au niveau quantitatif que qualitatif », a indiqué le ministre.
Puis, de préciser : « Au niveau qualitatif, ça veut dire que le contenu de la formation ne correspond pas tout à fait à ce qui est recherché comme profil de compétences sur le marché de l’emploi. En ce moment, il faut faire en sorte que la formation soit en adéquation avec ce qui est recherché comme profil de compétences sur le marché de l’emploi ».
Parlant des perspectives au titre de l’année 2022, le ministre a annoncé de grands chantiers. Il s’agit, entre autres, de l'achèvement des travaux de la phase 1 et de l’inauguration de l'Université de San Pedro, pour une capacité d'accueil de 3.000 étudiants. Il a également annoncé l’ouverture de l'Université de Bondoukou, ainsi que l'achèvement des travaux d'extension des anciennes universités publiques.
En plus de ces infrastructures, il y aura également l'ouverture de plusieurs cités universitaires de même que de nouveaux restaurants, tant à Abidjan qu'à l'intérieur du pays.
Autre élément important relevé par le ministre pour cette année 2022, est le recrutement de 660 Assistants, Assistants Chefs de Clinique et Attachés de recherche, dont 210 Glissements catégoriels.
Ernest Famin