Portée disparue depuis une semaine, une étudiante violée et tuée par un conducteur de moto-taxi
C’était la grande consternation, hier en début de matinée, au sein de la communauté estudiantine de l’université Alassane Ouattara de Bouaké. En effet, portée disparue depuis le 17 novembre 2021, la jeune Kouakou Amoin Marie-José Hermine a été retrouvée la veille au quartier Broukro, mais, le corps sans vie et « en état de putréfaction », selon une source qui a requis le sceau de l’anonymat. Sur les réseaux sociaux, au fur et mesure que la nouvelle se dissipait comme une traînée de poudre, les messages de compassion et d’appel à la justice se multipliait en faveur de l’ex-étudiante en Licence 2 de Communication, de l’Ufr CMS logé au campus 2 de Bouaké. « Je suis totalement dévasté et dégouté », confie le professeur Moritié Camara. « C'est avec une grande peur au ventre et beaucoup d'espoir que nous avons géré cette longue semaine de sa disparition, car nous espérons la retrouver saine et sauve. Malheureusement, DIEU en a décidé autrement, et c'est avec beaucoup d'amertumes et de douleurs que nous avons appris ce matin cette mort atroce. L'ONG FADEC présente ses condoléances les plus attristés à la famille de la défunte et condamne avec la dernière énergie cette nième agression sur la femme. FADEC exige que justice soit faite », a laissé entendre Krotoumou Diomandé épouse Ouattara, présidente de l’Ong Fadec (Femmes actives pour le développement et la cohésion. Mais, que s’est-il réellement passé ?
En effet, selon les témoignages recoupés, depuis 2018, Marie-Josée apprend un métier qui est la fabrication de colliers en perles, une activité qui lui permet de prendre soin d'elle. Après son boulot, les soirs, elle se fait toujours accompagner carrefour feu de la Madone (quartier N’Gattakro) pour emprunter un moto-taxi en vue de regagner son domicile. Le 17 Novembre 2021 et il est 19 H 30, Marie-Josée a terminé son travail et comme d'habitude, elle se fait accompagner par son patron pour emprunter un moto-taxi. C’est la dernière fois qu’on la verra en vie. Les investigations des proches et amis permettent de repérer le conducteur avec qui l’étudiante aurait été vue pour la dernière fois Acculé de toute part, ce dernier aurait dit ceci : « J'étais presque proche de son domicile quand 3 clients m'ont arrêté. Marie Josée a donc accepté de descendre et j'ai pris les 3 clients. Mais lorsque je démarrais la moto, je l’ai aperçue monter dans une BMW ».
Non convaincus, les proches et amis étudiants saisissent la Brigade Anti-Criminelle logée dans les locaux de la préfecture de police qui se met aussitôt en branle. Sans tarder, leur professionnalisme permet de mettre à nu l’inacceptable : « le conducteur de mototaxi aurait avoué le viol et le meurtre de l’étudiante avec des complices ».
Ruth Kapo
Correspondante régionale