L’État de Côte d’Ivoire a ordonné depuis mois, une série d’audits visant les entreprises publiques du pays. En intensifiant ainsi la lutte contre la corruption, le président de la République Alassane Ouattara met un point d’honneur à la bonne gouvernance.
Depuis quelques temps, la Côte d’Ivoire a entrepris une vague d’audits des sociétés d’État, une opération dite « mains propres », visant à instaurer durablement une gouvernance transparente dans la gestion de la « chose publique ». Le principal instigateur de cette opération de lutte contre la corruption n’est autre que le chef de l’État Alassane Ouattara qui démontre sa détermination à construire une Côte d’Ivoire de valeurs, donnant ainsi une véritable leçon de bonne gouvernance à ses adversaires politiques. En effet, il y a quelques mois, sur instructions de l’exécutif, une série d’audits, qui est d’ailleurs en cours, a visé plusieurs entreprises publiques. Plusieurs directeurs généraux d’entreprises publiques ont été suspendus pour présomption de malversations financières. Il s’agit entre autres, de MM. Bilé Diéméleou (Autorité de régulation des Télécommunications, ARTCI), Ouattara Youssouf (Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles, AGEDI), Yapi Ange Désiré (La Nouvelle pharmacie de la santé publique, NPSP) et récemment, Lanciné Diaby du Fonds d’entretien Routier (FER). Ces audits de ces entreprises publiques s’inscrivent dans la droite ligne des promesses faites par le président de la République Alassane Ouattara à lutter contre la corruption dans le pays. L’on se souvient que quelques années avant, le chef de l’État avait clairement exprimé son intention de moraliser la vie publique dans le pays et d’accentuer la lutte contre la corruption. En 2019, lors d’un séminaire des représentants de la région Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Alassane Ouattara a réaffirmé cette volonté de lutter contre la corruption, estimant qu’en Côte d’Ivoire, « nul n’est au-dessus de la loi ». Pour joindre l’acte à la parole, il a créé récemment, un département ministériel dédié à la promotion de la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption. Au regard de ces actes concrets, Alassane Ouattara apparaît comme un chef qui respecte ses engagements et qui donne un exemple de rigueur et de bonne gouvernance à ses adversaires politiques.
Une « opération mains propres » qui dérange
L’opération « Coup de poing » ou « Mains propres » pilotée par le ministère de la promotion de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption sur instructions du chef de l’État, fait couler beaucoup d’encre et de salive en Côte d’Ivoire. En effet, autant dans le camp présidentiel que dans l’opposition, la détermination d’Alassane Ouattara à mettre fin au règne des corrompus et des passe-droits dans le pays, est diversement interprétée. Alors que d’autres applaudissent ces actions quasi-inédites dans le pays, certains sont plutôt dérangés par le fait que le chef de l’État mène cette opération, soit de façon tardive, selon eux, soit en faisant fi des appartenances politiques, religieuses ou même ethniques. Certains directeurs généraux suspendus, car, présumés coupables de malversations économiques et dits proches du chef de l’État, n’ont pas été épargnés, ni protégés. Ce qui fait grincer des dents au sein du parti au pouvoir. Et pourtant, cette initiative courageuse du président de la République devrait convaincre plus d’un qu’il est un homme de principe et de valeur qui privilégie l’intérêt national au détriment de l’intérêt d’un clan ou d’un camp. Réputé pour sa rigueur et son intégrité, Alassane Ouattara démontre ainsi, par cette opération « Mains propres », que personne, même les membres appartenant au camp présidentiel ne sont pas épargnés par l’impératif et la nécessité de la bonne gestion de la « chose publique ».
La leçon de Ouattara à ses pourfendeurs
Certains adversaires politiques du chef de l’État Alassane Ouattara ou même leurs partisans, tentent de minimiser les efforts entrepris pour lutter contre la corruption dans le pays, estimant que cette opération « Mains propres » est tardive. De leur avis, le président Alassane Ouattara est au pouvoir depuis 2011 et il n’a pas entrepris ces mesures d’envergure contre la corruption. Mais que non. Cet argumentaire ne peut résister à la vérité, car, la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire n’a pas commencé en 2020 ou en 2021. Depuis son accession au pouvoir en avril 2011, Alassane Ouattara a fait de la lutte contre la corruption, l’une de ses priorités. En témoigne la création de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) depuis 2013, une institution chargée de la prévention et de la répression des actes de corruption et des infractions assimilées. Mieux, les directeurs généraux des entreprises publiques, suspendus pour soupçons de malversations financières, ne sont à la tête de ces sociétés d’État depuis 2011. À titre d’exemple, M. Lanciné Diaby, le directeur du Fonds d’entretien routier (FER), présenté comme un proche du chef de l’État et limogé récemment pour soupçon de détournement, est à la tête de cette structure depuis 2017 et non depuis avril 2011. La série d’audits des entreprises publiques ordonnée par l’exécutif, quoi qu’on dise, doit être objectivement appréciée et mérite d’être saluée à sa juste valeur, car, elle privilégie l’intérêt national et moralise la vie publique. Ce qui fait le plus peur à l’opposition ivoirienne, c’est que cette répression tous azimuts contre la corruption a fait grimper la côte de popularité de l’ancien directeur général adjoint du FMI. Cette estime dans l’esprit des Ivoiriens en faveur d’Alassane Ouattara n’est certainement pas faite pour plaire à ses opposants qui ne rêvent qu’à l’échéance électorale de 2025.
Lahassana Barro