La ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, a repondu à l’invitation des journalistes dans le cadre de la tribune qu’offre le groupe Fraternité Matin pour parler des sujets d’actualité. Ce jeudi 18 novembre 2021, « l’Invitée des Rédactions », la ministre, a échangé avec les hommes et les femmes de médias sur le recensement général de la population et de l'habitat qui a lieu en ce moment sur toute l’étendue du territoire national.
Quelques jours après le lancement de l’opération de récensement qui a débuté le 8 novembre 2021 et repondant à l’invitation de Fraternité Matin, la ministre a dressé le bilan à mis part de cette opération. A l’entame, elle est revenue sur l’historique de cette activité gouvernemental qui a débuté en 1975. « La Côte d’Ivoire a déjà réalisé quatre opérations du genre. Elles ont eu lieu en 1975, 1988 et 1998 et plus récemment en 2014. Vous l’aurez remarqué, la périodicité décennale n’a pas été respectée en 2008, compte tenu de la crise sociopolitique qu’a connue le pays entre 2002 et 2014 » a-t-elle indiqué.
Mais celui de 2014 qui a été réalisé présente selon elle des insuffisances notables qui ont été « relevées par une évaluation commanditée par le Gouvernement avec l’appui technique de l’UNFPA ».
Elle explique que « ces insuffisances découlent notamment des difficultés d’ordre logistique et financier aggravées par le contexte sociopolitique d’alors (…) Tirant les leçons de tout ce qui précède, le Gouvernement, par décret N° 2018-656 du 1er Août 2018, a décidé d’anticiper l’organisation du cinquième Recensement de la Population qui en principe devrait avoir lieu en 2024 ». Ceci dans le but d’obtenir des informations actualisées et fiables afin de subvenir aux besoins des populations.
Assurément, ce Recensement va contribuer de manière générale, à l’amélioration de la connaissance des caractéristiques démographiques et socio- économiques de la population et de sa dynamique, en vue d’une meilleure prise en compte des questions de population dans l’élaboration, le suivi et l’évaluation des politiques et programmes de développement économique et social.
Les enjeux de ce récensement étant énorme, Kaba Nialé a rappelé que « les données issues du Recensement de la Population 2021 permettront notamment de faire le suivi et la revue du Plan National de Développement (PND) 2021-2025, d’évaluer les Politiques Sectorielles dans tous le domaines (agriculture, santé, éducations, etc.) et de fournir des informations statistiques récentes et fiables permettant le suivi des agendas internationaux notamment les Objectifs du Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».
Cependant, force est de constater que cette opération qui se tient du 8 au 28 novembre 2021, sur l’ensemble du territoire ivoirien, rencontre des difficultés dans son exécution. Entre autres, l’on peut citer la défection de quelques agents dans certaines régions, la réticente de certains ménages principalement des étrangers et la difficulté d’accéder à certaines localités en raison de la pluviométrie.
Ces difficultés selon la ministre, n’entachent pas la bonne exécution du processus. Les équipes à pieds d’œuvre sont disponibles pour atteindre les objectifs au soir du 28 novembre 2021. « Toute la population sera recensée » rassure-t-elle avant de lancer un appel à l’endroit de toute la population à se faire recenser. Car « c’est un acte citoyen ».
C’est une opération d’envergure nationale qui mobilise plus de 36.000 agents répartis sur l’ensemble du territoire national.