Société

Lutte contre la pauvreté : Le Gouvernement met en place une nouvelle stratégie

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Le lancement des activités de l’étude portant sur l’élaboration du profil de pauvreté des régions et des sous-préfectures, a fait l’objet d’une cérémonie, ce mercredi 27 octobre, à Abidjan-Plateau. Cette activité a eu lieu en présence de Myss Belmonde Dogo, ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté et de Carol Flore-Smereczniak, représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Côte d’Ivoire.

 

Les profils de pauvreté dégagent une très grande diversité de situation dans les différentes régions du pays. Le besoin de documenter l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) est fortement recommandé.

Ainsi, une étude diligentée par le ministère de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté et mise en œuvre par l’Institut National des Statistiques (INS), va porter sur l’élaboration du profil de pauvreté des régions et des sous-préfectures et l’analyse approfondie de l’extrême pauvreté et de ses déterminants.

Ce projet a pour objectif de disposer non seulement des données statistiques fiables et actualisées sur l’extrême pauvreté, mais également des données sur les inégalités et sur la vulnérabilité dans toutes les régions.

Cette étude stratégique va en outre, permettre de faire l’inventaire des données en vue de cerner tous les contours de l’extrême pauvreté. La mise à jour des données statistiques reste une priorité de cette activité qui va durer 90 jours pour un coût global d’environ 30 000 000 FCFA. Sa réalisation va se faire dans un cadre de concertation avec les parties prenantes que sont le ministère de la solidarité et de lutte contre la pauvreté, le ministère du plan et du développement, le ministère en charge de la protection sociale, l’institut national de la statistique (INS), le programme des nations unies pour le développement (PNUD), l’UNICEF et la banque mondiale.

Le gouvernement ivoirien a mis en place, un programme national de développement (PND) 2021-2025 qui vise à lever les obstacles résiduels pour accélérer la transformation économique et sociale du pays. Il a ainsi entrepris de développer un registre social unique (RSU) afin d’identifier les populations vulnérables et adresser efficacement la question de la coordination et l’efficacité des programmes de protection sociale et de la lutte contre la pauvreté.  Aussi, ce registre permettra de constituer une base de données unique sécurisée sur les conditions socio-économiques des ménages.

C’est donc pour faciliter la mise en œuvre du RSU qu’un tel projet est né afin de disposer d’outil d’évaluation permettant de dresser les profils de pauvreté des régions/communes.

La lutte contre la pauvreté a enregistré des progrès sans précédent au cours de ces dernières années. En témoigne l’efficacité des actions collectives déployées par le chef de l’État Alassane Ouattara et son gouvernement, en dépit de la pandémie de COVID-19 qui menace. Des efforts ont été consentis avec la mise en œuvre du Programme Social du Gouvernement (PSGouv) et les Plans spéciaux de soutien. Tout ceci pour atténuer l’impact social et économique de la pandémie de Covid-19.

Amorcée sur la période 2012-2015, la baisse de la pauvreté s’est accentuée en 2018 en Côte d’Ivoire. Selon l’Institut National des Statistiques (INS), l’on estime au plan national en 2018, à environ dix millions soixante-quatre mille cent vingt-huit (10 064 128), le nombre de pauvres, avec un taux de pauvreté de 39,4% contre 44,4% en 2015.

Cette pauvreté est inégalement répartie. Le district autonome d’Abidjan enregistre un faible taux, environ 10%, contrairement aux régions du Bafing (67,8%), Kabadougou (66,4%), Tonkpi (66,1%), Cavally (65,8%), N’Zi (62, 8%) et Tchologo (62,8%).

Le Rapport 2020 de la Banque mondiale sur la pauvreté et la prospérité partagée, indique que « pour surmonter les difficultés actuelles, il faut affronter la crise économique provoquée par la pandémie de COVID-19 avec une détermination à la hauteur de cette crise. Ce faisant, les pays peuvent également jeter les bases nécessaires pour relever les défis du développement à long terme, à savoir, favoriser une croissance solidaire, l’accumulation de capital et la prévention des risques, notamment ceux liés aux conflits et au changement climatique ».

 

Joël Dally

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