Un atelier bilan à mi-parcours du projet « Droit à l’éducation inclusive et maintien des filles à l’école », a été organisé le jeudi 14 octobre, à l’hôtel Pullman, au Plateau.
En dépit des efforts du gouvernement, le niveau de scolarisation des filles demeure faible en Côte d’Ivoire. Elle est de 47,2%, contre 63,8% pour les hommes. C’est ce qui ressort du bilan à mi-parcours d’un projet intitulé : « Droit à l’éducation inclusive et au maintien des jeunes filles à l’école en Côte d’Ivoire », initié par le Fonds des nations unies pour la population (Unfpa), en partenariat avec le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, avec le soutien financier du ministère canadien dénommé « Affaires mondiales Canada ».
Démarré en décembre 2019, cette étude a été menée dans diverses localités du pays où les facteurs de vulnérabilité sont plus prononcés et où les indicateurs d'accès aux cycles primaires et secondaires sont encore faibles. Il s’agit notamment des régions éducatives du Nord-Est (Bondoukou, Bouna et Abengourou), de l’Ouest (Guiglo, Man, Sipilou) et du Centre (Bouaké, Yamoussoukro, Dimbokro, Daoukro et Bongouanou) et le district d’Abidjan (Abobo et Yopougon-Songon).
Au cours de l’atelier de restitution de ce bilan à mi-parcours organisé le jeudi 14 octobre, à l’hôtel Pullman, au Plateau, Alain Akpadji, représentant adjoint de l’Unfpa en Côte d’Ivoire, a affirmé que la scolarisation des jeunes filles demeure un problème prioritaire, malgré une amélioration de la situation macro-économique en Côte d’Ivoire.
Selon lui, les efforts conjugués du gouvernement et des partenaires au développement ont certes permis de hausser le niveau d’accès des filles au primaire, mais leur maintien dans le système scolaire reste encore un défi à relever. “Le taux d’enrôlement au primaire pour les filles est de 74,1%, tandis que le taux de maintien au secondaire n’est que de 35,6%”, a-t-il noté. Ajoutant que le phénomène d’enfants en situation de handicap hors du système scolaire est également préoccupant en Côte d’Ivoire.
Il a aussi indiqué que plusieurs raisons sont à l’origine de l’abandon scolaire chez les jeunes filles. Notamment, les grossesses précoces, le faible accès à une éducation complète sur la sexualité et aux services de santé de la reproduction pour les adolescents et jeunes, les infections sexuellement transmissibles, les mariages précoces, les violences basées sur le genre, le faible niveau de revenus des familles entraînant l’incapacité d’assurer les frais scolaires et autres besoins ainsi que le poids des normes sociales, culturelles et religieuses.
Pour sa part, Faustin Koffi, inspecteur général du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, représentant la ministre de l’Éducation nationale et de l'Alphabétisation, a souligné que le projet « Droit à l'éducation inclusive et au maintien des jeunes filles à l’école en Côte d’Ivoire » a pour objectif de renforcer l’accès des filles à l’école. « Deux années après les activités menées, il apparaissait opportun de faire un bilan à mi-parcours dans tous les secteurs indiqués, à savoir la santé, l’éducation, la famille et l’innovation », a-t-il rappelé.
Soulignons qu’au total, ce sont 1.168.073 élèves dont 723.525 filles et 444.548 garçons répartis dans 3502 établissements du primaire et du secondaire, et 500 filles et 50 garçons issus de la formation professionnelle qui bénéficieront de cette initiative.
Fratmat