La précarité menstruelle touche dans le monde de millions de femmes et de filles qui n'ont pas accès aux produits de menstrues de base, tels que les tampons et les serviettes hygiéniques.
Cette précarité a d’importants impacts sur le bien-être de la femme et de la jeune fille. L’on peut citer entre autres des infections, les absences scolaires et les préjudices psychologiques. La Journée mondiale de la santé et de l’hygiène menstruelles (SHM) est donc l’occasion choisie par l’Organisation pour la santé de l’enfant, de la femme et de la famille (OSEFF) de lancer la campagne ivoirienne de communication hybride de l’initiative. C’était ce mardi 28 mai 2024, à Yopougon.
« Cette initiative nous permettra de déconstruire les tabous, assurer un accès équitable au ressources, éduquer et sensibiliser (…) Cette campagne s’appuiera sur des supports majeurs qui nous permettront de mieux mener l’activité, à savoir, la présentation du court métrage “sous le ciel de la puberté”, la présentation des livres, “sous le ciel de la puberté” et “Que se passe-t-il dans ma petite culotte”. Ces supports permettront de faire des ateliers-débats avec les jeunes. Il y aura également la présentation de l’application et du site web “menstrues libres”, la distribution de serviettes périodiques réutilisables, sans oublier la grande activité (qui inclut toutes les précédentes) “la caravane menstrue libre tour” à travers le pays », a expliqué la commissaire générale, Kadhy Cissé, par ailleurs présidente de l’ONG OSEFF.
L’initiative « 72 heures de menstrues en Afrique », qui est à sa troisième édition a été lancée simultanément dans plusieurs pays africains. Le projet est piloté en Côte d’Ivoire par l’Organisation pour la santé de l’enfant, de la femme et de la famille (OSEFF).
Elle vise à créer un environnement favorable pour l’amélioration de la santé et l’hygiène menstruelle des filles à travers l’accès à des informations fiables, une préparation et un soutien adapté qui permettent de gérer leurs menstrues en toute dignité. Pour rompre le silence de la précarité menstruelle, cette édition 2024 a obtenu le soutien du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA), du ministère de la santé et de l’Hygiène publique et de la couverture maladie universelle (MSHPCMU), celui de la femme, de la famille et de l’enfant (MFFE), de Onu Femmes.
Joël DALLY