Avec le ratio d'un médecin pour 10 535 habitants et un infirmier pour 1023 habitants, le Cameroun est loin de la norme prescrite par l'OMS, qui est de 2,3 médecins pour 1000 habitants. Dans la même veine, Radio France Internationale, ajoute que, ces médecins travaillent bien souvent dans les grandes villes, mais dans les campagnes, l'offre de soin est largement insuffisante. Pour pallier ce manque, la télémédecine propose ses services. Une solution qui fait des gorges chaudes dans le landerneau sanitaire du Cameroun. « Mais est-ce que les gens imaginent où on va? Un pneumologue ou un pédiatre qui consulte un enfant en ligne pour une toux l’examine comment? Qui est responsable en cas de problème ? Le médecin traitant ou la plateforme de téléconsultation va? Qui délivre les autorisations de création, d’ouverture ou d’exercice de ces plateformes en ligne ? Ils se fondent sur quelle réglementation ? Il est clair qu'il n'y a pas débat, il faut une réglementation pour la teleconsultation, ceci assure une sécurité pour le soignant, le patient, le système de santé, la traçabilité des informations sanitaires, et les protections des données personnelles. Il y a un vide pour le moment et je sais que le ministère travaille dessus, le Pr Bediang Georges, qui est agrégé en informatique médicale, travaille également dessus et c'est clairement lui la lanterne et le pionnier », s’offusque un médecin.
Les médicaments falsifiés sont quasi impossibles.
L'organisation mondiale de la santé estime qu'environ 50 % des médicaments vendus sur internet sont contrefaits ou non autorisés. Elle constate que la vente des médicaments en ligne représente entre 6 % et 15 % du marché mondial de médicaments. Conseil est ainsi donné aux personnes qui préfèrent acheter leur médicaments en ligne d’y mettre, leur santé est en péril. Au regard de ces chiffres alarmants, l’Oms considèrent que ce sont les pays sous-développés comme le Cameroun qui sont les plus exposés. L’organisme des Nations Unies estime que 70% des malades n’ont pas accès aux soins conventionnels dispensés par des hôpitaux. Conséquences, ce nombre a recours à diverses sources d’approvisionnement en médicaments, notamment Internet. Ces personnes consomment alors des médicaments contrefaits qui sont un risque majeur de santé publique pour tous les pays. Ces produits sont parfois sur-dosés, plus fréquemment sou-dosés en principe actif, ou encore contiennent des substances toxiques https://www.digitalbusiness.africa/selon-l-oms-50-desmedicaments-vendus-sur-internet-sont-des-contrefacons. Les médicaments falsifiés sont quasiment impossibles à distinguer des médicaments originaux sans appareils d'analyse adaptés. Face aux risques que présentent les médicaments contrefaits pour la santé, il lui demande quelles mesures le gouvernement compte mettre en place afin de mieux encadrer l'achat en ligne et d'informer les consommateurs sur la fiabilité des sites de vente.
« J’avais dit que l’affaire de télémédecine sans préalable. Ça va emmener d'autres problèmes. Bon, moi, je vois vos traitements délivrés dans la journée. Je vais demander qui s'occupe de cela. J’ai de quoi m'occuper un peu. Lors de notre discussion avec le président ONMC, on en avait évoqué cette problématique de la télémédecine et la montée en puissance des soins à domicile », déplore un médecin.
96 % de ces pharmacies en ligne seraient illégales
La production législative est en retard, tout comme l'institutionnalisation du cadre délibératif. « À l'OPMS, nous avons déjà commencé à attirer l'attention de nos membres sur la question. Tout est bien quand ça passe. Mais le jour où on aura un mort sous la main dans un domicile. Lors de notre discussion avec le président ONMC, on en avait évoqué cette problématique de la télémédecine et la montée en puissance des soins à domicile. À l'OPMS, nous avons déjà commencé à attirer l'attention de nos membres sur la question. Tout est bien quand ça passe. Mais le jour où on aura un mort sous la main dans un domicile,... D'après l'Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM), 96% de ces pharmacies en ligne seraient illégales. Leurs sites peuvent sembler sérieux, mais ils empruntent souvent d'anciennes adresses de sites d'officines légales.
JD avec Echos Santé
