La Côte d’Ivoire ne dispose pas d’un nombre suffisant de salles de cardiologie interventionnelle. C’est du moins le constat qui a été fait par le président de l’ordre des médecins de Côte d’Ivoire, et qui a été portée à la connaissance du public au cours de la cérémonie de clôture de Africa santé expo 2022, le samedi 3 décembre au Sofitel Hôtel Ivoire. Etablissant une comparaison avec la Tunisie, Dr Bakayoko Aboubacar Sidick a indiqué que Tunis, la capitale de ce pays, qui est peuplée de moins de 2 millions d’habitants, totalise 30 salles de cardiologue interventionnelle contre 4 salles pour toute la Côte d’Ivoire, qui compte 30 millions d’habitants. L’une des recommandations de cet événement international a alors consisté à faire un plaidoyer à l’attention des autorités des pays concernés par cet état de fait, afin que des dispositions soient prises pour pallier ces insuffisances. Les participants ont également proposé au titre des recommandations que ce soient de très bons managers qui soient à la tête ou au sein des établissements sanitaires. Dans l’optique d’avoir des soins de qualité. Les pharmaciens ont également fait des recommandations par l’entremise du président de l’ordre de pharmaciens de Côte d’Ivoire. Selon Diarra Arouna, l’une des plus importante concerne l’industrie pharmaceutique locale avec ses deux pans que sont les molécules classiques connues, mais aussi la valorisation des plantes issues de la pharmacopée traditionnelle africaine.
Le représentant du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la couverture maladie universelle dit avoir pris bonne note. « Nous espèrerons que les recommandations vont permettre de bâtir un système de santé adapté à nos réalités et à nos différentes cultures », a laissé entendre Dr Koné Blaise directeur général adjoint de santé et de l’hygiène publique Côte d’Ivoire. Les populations, selon ses propos, ont besoin des acteurs du système sanitaire à tous les niveaux, à cause de leur savoir-faire, et savoir-être. Et encore plus les étudiants, afin que la relève soit assurée. Le représentant du ministre Pierre Demba a invité ses interlocuteurs à donner envie aux jeunes pour embrasser leurs filières. Ils doivent toujours selon lui adapter leur formation car la pharmacie comme toutes les sciences de la santé, évoluent continuellement. Avant de conclure sn ces termes « Vous ne devez pas oublier la dimension humaine et sociale de vos activités. Savoir accueillir un malade est déjà la première solution adaptée à l’Afrique, car l’Afrique c’est la famille au sens large du terme ».
Linda Kaboré, l’initiatrice et la Présidente du comité d’organisation (Pco) de Africa santé expo a pour sa part remercié avec insistance les participants. Et leur a donné rendez-vous pour février 2024, avec pour pays invité le Sénégal.
Rappelons que c’est le jeudi 1er décembre que cet évènement a été ouvert autour du thème « Santé, beauté et bien-être : des solutions nouvelles adaptées à l’Afrique ».
Aristide Otré
