Entreprendre les recherches sur les plantes médicinales et promouvoir leur utilisation dans le système de santé, tels sont désormais les résolutions que ce sont assignés les médecins traditionnels. Lors de cette rencontre qui a réuni plusieurs ressortissants de l’Afrique de l’ouest, ces praticiens ont reconnu la faible utilisation de leurs produits par les populations.
Pour cause, leurs médicaments n’ont pas de date de péremption et le dosage chimique n’est toutefois pas contrôlé. C’est fort de ce constat qu’ils ont décidé de mettre en place une usine de production de médicaments traditionnels afin de sortir des méthodes ancestrales. Elle sera dotée de quatre unités, dont une d’analyse chimique pour évaluer les principes actifs, une unité d’analyse biologique, une unité de toxicité et une unité autre de production. Un biologiste et un chimiste seront affectés à la composition des médicaments. « Il s’agit de mettre en place des produits dont la composition chimique, la toxicité et la date de péremption sont contrôlés », selon Dr Kinimo Yao, Secrétaire général du Syndicat national des praticiens de médecine et de la pharmacie traditionnelle de Côte d’Ivoire (SYNAPMPT-CI).
Pour rappel, la Côte d’Ivoire s’est dotée de textes législatifs depuis 2015, permettant de réguler la médecine traditionnelle.
Bema Bakayoko