Politique

Lutte contre le terrorisme/Laurent Gbagbo d’accord avec la politique d’Alassane Ouattara

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Depuis 2016, avec les attaques de terroristes de Grand-Bassam, la Côte d’Ivoire demeure confrontée au péril djihadiste et ses défis sécuritaires. Le gouvernement tente d’y faire face. Interrogé sur la question, l’opposant Laurent Gbagbo ne cache pas son idée.

 

Les partis politiques sont peu prolixes sur le fléau terroriste qui frappe à nos portes. Un phénomène qui a réussi même à faire des incursions meurtrières à l’intérieur du territoire ivoirien. Ces violences suscitent un élan national de solidarité qui transcende les colorations politiques. Rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, s’est rarement prononcé sur ces attaques contre les militaires ivoiriens. Notamment dans le nord ivoirien… Mais l’ancien chef de l’État a ses recettes contre le fléau. En déplacement au Ghana pour prendre part aux obsèques de son regretté ami, feu Kojo Tsikata, en décembre 2021, Laurent Gbagbo, lors d’une interview accordée à la chaîne Pan African Television, a fait savoir qu’il était pour une lutte globale. « Je suis pour que la lutte contre le terrorisme par exemple, ne soit pas une lutte particulière à un État ou à un autre », soutenait l’ancien chef de l’État ivoirien. Dans cette interview, le président du Parti des peuples africains (PPA-CI) invite même les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à en faire une réflexion plus profonde. « Il faut que la CEDEAO se réunisse et examine les contours politiques de la solution à apporter aux problèmes du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Politique, économique, social… Voilà autant de choses que je souhaite, mais que la CEDEAO ne fait pas. »  Laurent Gbagbo ne souhaite pas que le combat contre ce phénomène soit une affaire militaire. « Je ne suis pas pour qu’on regarde cette lutte-là comme étant uniquement une lutte militaire ». Histoire de rejoindre le président ivoirien, Alassane Ouattara, qui a décidé au dernier trimestre de l’année 2021, d’engager le combat à la racine. Notamment, sa dimension sociale et économique. Dans son discours à la Nation le 31 décembre dernier, le président de la République a promis un programme social pour faire reculer la pauvreté. « J’ai instruit le Gouvernement à l’effet de lancer, dès le mois de janvier, un deuxième Programme Social du Gouvernement, en vue d’intensifier et de poursuivre nos actions de réduction de la pauvreté. » Un programme (PSGouv 2022-2024) doté d’un montant de 3 182,4 milliards de F CFA ! « Cela vise à accélérer le rythme de réduction de la pauvreté et des inégalités sociales, à apporter des solutions durables à la problématique de la fragilité dans les zones frontalières au Nord et à améliorer les conditions de vie des populations, notamment les plus défavorisées. » Cela ne devrait enlever en rien, la vigilance militaire. « Notre pays fait face à des menaces terroristes, notamment à notre frontière Nord… Je tiens à rassurer l’ensemble de nos populations que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour garantir la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire nationale », a indiqué Alassane Ouattara. »  Le chef de l’État ne manque jamais de saluer le professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité ivoirienne. Une résilience qui permet de tenir aux « velléités d’attaques sous contrôle ». Le président ivoirien qui plaide pour une mutualisation de la riposte avec le Burkina Faso, se dit engagé à continuer « à mettre les moyens nécessaires à la disposition » des Forces de Défense et de Sécurité, notamment en matière d’équipement et de formation, à travers l’Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme de Jacqueville ». 

 

Ténin Bè Ousmane

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