Koné Mamadou a pris fonction ce mercredi 02 août 2023, en tant que président du Conseil supérieur de la magistrature. Selon le décret portant sa nomination, il y siège pour un mandat de 5 ans. L’homme n’est pas nouveau dans la maison. Déjà en 2015, il exerçait cette fonction par délégation du président de la République, alors qu’il occupait le fauteuil du président de la Cour suprême. La Constitution de la 3e République, exige que la fonction de président du Conseil supérieur de la magistrature échoie à un magistrat hors hiérarchie en fonction ou à la retraite, plutôt qu’au président de la République. A ce poste, Koné Mamadou est chargé de veiller à l’indépendance de la magistrature et à la déontologie des magistrats. En outre, il a pour rôle d’assurer la supervision de l’activité des magistrats.
A cette fin, chacun dans son rôle et à sa place, devra accepter de jouer sa partition
A peine installé, le magistrat hors hiérarchie a annoncé la tenue très prochaine des assises pour « déterminer une feuille de route du Conseil supérieur de la magistrature et, pourquoi pas, de la magistrature tout court ». « A cette fin, chacun dans son rôle et à sa place, devra accepter de jouer sa partition. C’est-à-dire, exercer son office de magistrat dans le strict respect de notre référence commune, la loi, et dans l’intérêt du peuple au nom duquel la justice est rendue », a exhorté le président à l’endroit de l’ensemble des membres de son institution.
« Je mets mon expérience au service du Conseil supérieur de la magistrature. En retour, je serai heureux de bénéficier de la vôtre, celle résultant de la pratique des nouveaux textes, issus de la réforme de cette institution. Mais aussi de votre meilleure connaissance des juges de l’époque présente », s’est-il engagé à réussir la mission qui lui a été confiée par le président de la République, Alassane Ouattara.
Il n’a pas manqué d’adresser ses félicitations à son prédécesseur, Chantal Nanaba Camara et faire de sa gestion une continuité. « Vous avez ouvert la voie. Je m’efforcerai de la suivre. A défaut de l’élargir, à tout le moins d’entretenir les acquis », a-t-il déclaré.
Chantal Nanaba Camara selon ses dits part sans inquiétude, du fait de la riche expérience de son successeur. Il avait été le vice-président de ladite institution en sa qualité de président de la Cour suprême.
Selon elle , l’avènement de Koné Mamadou à la tête de cet organe de l’Etat augure de bonnes perspectives. « En vous transmettant les charges de président du Conseil supérieur de la magistrature, je suis persuadée, connaissant votre profond attachement aux valeurs éthiques et de votre sens très élevé du devoir et du travail bien fait, que vous contribuerez grandement au prestige de cette institution et à l’amélioration du cadre statutaire de la judicature », a-t-elle conclu.
Bema Bakayoko