La présidente du Mouvement des générations capables (MGC) a donné un enseignement à des candidates aux élections municipales et régionales du 2 septembre. C’est au travers d’une conférence tenue le mercredi 21 juin 2023 dans les locaux du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et portant sur le thème « la construction d'un projet politique » que Dr Simone Ehivet a éclairé la lanterne de ces dames, qui doivent du reste, briguer des postes électifs dans approximativement deux mois. Il ressort de la communication de l’ex-Première dame qu’il est nécessaire de construire un projet politique avant de se lancer en politique. C’est pourquoi, elle va affirmer pour étayer ses propos : « On ne peut pas diriger un groupe d’individus. On ne peut pas diriger une communauté, si on n’a pas conçu préalablement une vision claire sur l’avenir. Il est donc nécessaire de construire un projet politique, parce que faire de la politique, c’est agir dans le domaine du fonctionnement d’un pays, dans le développement de ce pays, dans l’évolution de ce pays, dans la résolution des problèmes de ce pays ». Pour ce qui concerne le volet des problèmes, elle indique que : « Faire la politique, c’est contribuer à briser des liens, des chaines, qui emprisonnent votre peuple, qui emprisonnent votre nation, qui emprisonnent votre État ». Ces liens et ces chaines, de l’avis de cette dernière, ont pour noms, entre autres, la pauvreté, l’ignorance, le manque de connaissance, le sous-équipement, la colonisation, l’absence de souveraineté.
La prise de conscience de l’existence de ces problèmes amène, selon cette dernière, à se fixer des objectifs qui dépassent ses intérêts personnels. Et ces objectifs vont amener à élaborer un programme de gouvernement pour traduire en actions réalisables, concrètes et mesurables dans le temps, le projet politique. Dr Simone Ehivet a relevé que le programme de gouvernement doit être mesurable et réalisable dans le temps et l’espace, et qu’il va falloir également s’intéresser à tous les secteurs de la vie pour éviter de laisser de côté, une partie de la population qu’on aspire gouverner. « Quand on veut réussir en politique, il faut sortir des improvisations. Il faut sortir des sentimentalités. On ne peut pas faire la politique dans la sentimentalité. Il faut sortir des considérations religieuses, tribalistes, et autres », a-t-elle exhorté.
La présidente du MGC a expliqué par la suite, à son auditoire, comment on construit un projet politique efficient. « Il faut rêver grand, honorable, ambitieux, merveilleux, magnifique, pour sa nation, son peuple, sa commune, sa région », dira sans fioritures, la formatrice des candidates pour ces élections. Elle tient toutefois à préciser qu’il ne faut pas rêver pour une partie du peuple, même si l’on veut se faire élire maire ou président de conseil régional. Elle ajoute qu’il ne faut pas non plus faire rêver une ethnie contre une ethnie, une religion contre une religion, une classe sociale contre une classe sociale. Une fois que le rêve est bien conçu, alors mentionne-t-elle, «… il faut le mettre par écrit. Cela permet de discipliner la pensée, et cela nous permet d’identifier les imperfections, les contradictions. On examine et on médite dessus. Il faut réfléchir à la réalisation de la vision, aux étapes de la réalisation de cette vision. Il faut se doter des moyens humains et matériels pour réaliser la vision ».
AO