Politique

Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples: 24 Etats sur 30 claquent la porte

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Laurent Gbagbo veut s’agripper à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples alors que sur 30 pays, 24 ont claqué la porte de cette cour
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Que vaut encore une décision de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples ?

Lors de sa conférence de presse, l’ancien président est revenu sur la décision de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples ; laquelle avait demandé de l’inscrire sur la liste électorale pour les élections présidentielles de 2020. Il faut rappeler que le gouvernement ivoirien avait décidé, le mardi 28 avril 2020, de retirer la déclaration de compétence prévue au protocole relatif à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Depuis donc le 28 avril, bien avant la saisine de la Cour africaine des droits de l’Homme par le conseil de Gbagbo, la Côte d’Ivoire s’était déjà retirée du protocole. Certes, pour être définitif, le processus de retrait prend un an, mais dans le principe, le gouvernement ivoirien avait décidé de ne plus appliquer aucune mesure provenant de cette Cour qui, rappelons-le, avait pris une décision politique relative à l’abandon des poursuites pénales contre l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, condamné à 20 ans de prison. Par ailleurs, la Cour s’était prononcée sur la forme et avait pris une mesure provisoire.

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Non seulement, Laurent Gbagbo n’a pas figuré sur la liste électorale pour les élections de 2020, mais également pour les législatives de 2021. Cela ne lui a pourtant causé aucun souci. Ce n’est qu’en 2023 qu’il se souvient subitement de la décision de cette Cour dont la Côte d’Ivoire ne fait plus partie et qui n’a jamais rendu de décision définitive concernant sa situation. Une Cour qui s’est d’ailleurs discréditée au point où sur une trentaine d’Etats africains signataires du protocole, il n’en reste aujourd’hui que six : Le Burkina Faso, le Mali, le Malawi, le Ghana, la Gambie et la Tunisie. Tous les Etats-parties ont quitté Cour pour les mêmes causes : elle rend des décisions politiques plutôt que judiciaires. Même la Tanzanie qui abrite le siège n’en est plus membre. Que vaut aujourd’hui cette Cour et ses décisions ? Quasiment rien. Il faudra que Laurent trouve d’autres arguments. Ses mensonges ne peuvent émouvoir que ses partisans.

 

Yacouba Doumbia

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