Politique

Education et formation des jeunes: Gbagbo, le « bourreau » de l’école ivoirienne

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Depuis son arrivée au pouvoir, Alassane Ouattara a rehaussé l’image de l’école ivoirienne mise en mal par Laurent Gbagbo. (Photo : DR)
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L’école ivoirienne a connu des fortunes diverses. Sous le régime de Laurent Gbagbo, elle a connu ses pires moments. Il a fallu l’arrivée du pouvoir RHDP pour lui redonner son lustre d’antan, et lui donner de connaître par la suite, un bond qualitatif.   

L’école ivoirienne vient de loin. Plongée dans les profondeurs abyssales depuis la prise du pouvoir d’État par les Refondateurs, qui avaient à leur tête, Laurent Gbagbo, elle a pu remonter progressivement la pente grâce à la compétence, au dynamisme et au travail remarquable abattu par le pouvoir du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), conduit de main de maître par Alassane Ouattara.   

Le bilan de Gbagbo laisse à désirer

Avant sa prise de pouvoir, le principal fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) se plaisait à dire de manière intempestive : « (…) Donnez-moi le pouvoir, avec 10 milliards FCFA, je résous tous les problèmes de l’école… ». Malheureusement, cette promesse électorale est restée à l’état d’une simple promesse, sans plus. Après sa prise de pouvoir le 26 octobre 2000 jusqu’à sa chute le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo n’a pas pu honorer cet engagement. Le chef de file des Refondateurs, enseignant de surcroît, n’a pu changer la physionomie de l’école ivoirienne. Les universités sont restées en l’état. La moindre fondation d’une université n’a été faite. Et l’on peut compter du bout des doigts, les lycées, collèges et écoles maternelles construits sous le règne des Refondateurs. Même le projet de l’école gratuite que l’ex-chef de l’État avait fait miroiter aux Ivoiriens, s’est soldé par un échec retentissant. C’était un véritable pipo. Dans les faits, le projet s’est traduit par la distribution d’ouvrages et de cahiers aux élèves du cycle primaire. Des écoliers en ont bénéficié. Sauf que cela n’a duré que quelques années. Puis, le projet est par la suite tombé aux oubliettes. Les prix des manuels scolaires ont malheureusement grimpé dans la même période. Des parents n’arrivaient pas à scolariser leurs enfants à cause des frais de scolarité trop élevés. Un autre fait tout aussi important à relever. Au temps de Laurent Gbagbo, la violence s’est accentuée dans les universités, lycées et collèges.

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C’est à partir de l’époque des Refondateurs que les étudiants ont commencé à se découper à la machette et à commettre des actes de ce genre dans les universités, les collèges et les lycées. Ils ont poursuivi ces actes de bestialité en allant bastonner certains de leurs professeurs. D’autres ont même eu l’outrecuidance d’aller brutaliser des magistrats, qui manifestaient pour autant, pour l’amélioration de leurs conditions de travail, le 5 mars 2002 devant la présidence de la République. C’est la première fois dans l’histoire de la Côte d’Ivoire que des étudiants s’en prenaient à des magistrats.

Bref, sous Laurent Gbagbo, l’école ivoirienne s’est fortement détériorée, elle a perdu son lustre d’antan. Les ors du pouvoir ont probablement fait oublier à Laurent Gbagbo toutes les promesses qu’il avait faites, du moins toutes les grandes théories développées quand il était dans l’opposition pour le mieux-être de l’école. Celui qui se présentait comme un ange sauveur de l’école, n’était à la vérité qu’un bourreau.

Depuis plus de dix ans, la situation de l’école s’est améliorée. La signature de cette embellie porte le nom d’Alassane Ouattara.     

Alassane Ouattara : l’homme qui a transformé l’école en quelques années

L’homme à qui l’école doit d’avoir retrouvé son lustre d’antan après le chaos dans lequel le chef de file des Refondateurs l’avait plongé, n’est autre que l’actuel locataire du palais présidentiel. Depuis sa prise de pouvoir, plusieurs universités sont sorties de terre. En 2012, les anciennes Unités régionales de l’enseignement supérieur (URES) de Korhogo et de Daloa, après des travaux d’extension, sont respectivement devenues l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo et l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa. Créée par le décret 2015-776 du 9 décembre 2015, l’Université de Man a accueilli ses premiers étudiants en février 2016, tandis que celle de San Pedro a ouvert ses portes en octobre 2021. L’Université de Bondoukou dont la première pierre a été posée en décembre 2019, devrait ouvrir ses portes bientôt. Pour ce qui concerne le secondaire, on note que sur la période courant de 2011 à 2019, le gouvernement a construit 7 491 salles de classe du préscolaire, 32 849 salles du primaire, 307 établissements secondaires, 2 CAFOP, 16 établissements professionnels dont le Centre multisectoriel de formation professionnelle Mohammed VI de Yopougon.

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Il faut ajouter à ce qui précède, la réhabilitation de 3 616 salles de classe du préscolaire et du primaire, 9 CAFOP et 38 lycées et collèges. Une enveloppe de 94 milliards F CFA a servi à l’achat de manuels et kits scolaires. Pour le paiement des bourses, ce sont 7 milliards F CFA, qui ont été décaissés par an, ainsi que 12 milliards F CFA pour l’acquisition de matériels scientifiques, sportifs, artistiques et informatiques. Sans oublier l’effectivité de service de 5 688 cantines scolaires sur toute l’étendue du territoire, et la remise de 318 véhicules et 651 motos pour faciliter les conditions de travail et d’apprentissage du personnel d’encadrement et des élèves. Le bilan qui précède donne la preuve manifeste qu’Alassane Ouattara a traduit dans les faits, les promesses qu’il a faites. Pour son nouveau mandat à la tête de l’État, il prend de nouveaux engagements : « Au cours de ce nouveau mandat (…), la priorité de notre action sera centrée sur l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes. Je réaffirme mon engagement en faveur de l’école obligatoire et la gratuité de l’école publique pour les enfants de 6 à 16 ans. Nous veillerons à ce que la transformation structurelle de notre économie soit créatrice de plus d’emplois pour nos jeunes diplômés », a-t-il promis.

La gestion de l’école faite par Laurent Gbagbo est nettement en deçà de celle d’Alassane Ouattara. Ce dernier l’a fait sortir de l’abîme dans lequel celui qui est devenu entre-temps le président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) l’avait plongé.

Aristide Otré

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