Ancien Haut-Commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal, l’ex-Premier ministre guinéen a indiqué que l’eau est l’objet de convoitise et d’une sorte de compétition en vue d’en assurer le contrôle tant au niveau local, national régional qu’international. Pour lui, le futur des États du monde se joue avec ce liquide précieux, indispensable à la vie, car sans eau, pas de vie. Poursuivant, Kabiné Komara a fait savoir que les pays qui intégreront dans leur politique, la disponibilité, l’accessibilité et la régularité de l’eau comme une préoccupation stratégique, survivront demain. En revanche, prévient-il : « Les dirigeants qui prendront à la légère sa fourniture et sa disponibilité, compromettront leur survie et prendront la terrible responsabilité de pousser leur population à l’exode ou aux conflits plus ou moins violents ». Aussi invite-t-il le monde entier à agir vite.
L’orateur a, par ailleurs, souligné que la question de l’eau doit être une préoccupation mondiale, l’affaire de tous et de chacun. « La privation de l’eau est la pire des punitions », lâche-t-il, appelant la jeunesse au changement de mentalité en informant que la transition écologique est « irréversible ».
Notons que d’autres communications ont meublé cette journée de « L’École Itinérante de la Paix », qui est un instrument de formation mis en place par la Fondation Leaders pour la paix, présidée par l’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin. Cette formation vise à assurer la transmission des outils et des méthodes de construction de la paix. Elle repose sur la conviction que la paix se construit en développant chez les jeunes, des valeurs de tolérance et de non-violence.
Olivier Yéo
